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Un plâtre ne vous sera jamais appliqué à même la peau (risques de brûlures). Habituellement, on applique d’abord une ou plusieurs couches d’un élément protecteur de type cotonneux. Puis, un tissu est ajouté, afin d'éviter le contact direct avec la peau (on appelle cela un jersey). Un plâtre doit être moulé sur la zone anatomique. Il y est appliqué de manière à prévenir tout mobilité à l’intérieur du plâtre.Lorsqu'il existe un œdème important de la zone traumatisée, le médecin ne vous fera pas tout le temps un plâtre totalement fermé. Ceci évite les phénomènes de compression qui peuvent être parfois graves (Syndrome de Wolkmann). Il réalisera une attelle plâtrée ouverte (« attelle plâtrée postérieure ») au niveau de l’œdème une fenêtre dans le plâtre, parfois de grande taille, pour permettre une surveillance. Ces fenêtres plâtrées sont aussi réalisées en cas de plaies associées ou des suite de chirurgie. Cela permet la réalisation des pansements et la surveillance des cicatrices, ainsi que la prévention des risques d’infection.
Les services d’urgence et médecins disposent souvent de courriers tout prêts avec des conseils de surveillance. Ils vous en donneront un exemplaire pour vous permettre de surveiller votre plâtre et de consulter très rapidement en cas d’apparition de problèmes. Néanmoins, au moindre doute, il convient d'en parler à un médecin. Optez pour la téléconsulation : des médecins généralistes et spécialistes se relaient 24h/24 et 7j/7 pour vous délivrer des conseils, diagnostics et ordonnances lorsque nécessaire ! Vos téléconsulttations MédecinDirect sont peut-être prises en charge par votre complémentaire santé ou votre entreprise. Vous pouvez le découvrir ici !
Il est conseillé de revoir son médecin dans les 24 heures qui suivent la pose. Le patient doit consulter en urgence devant l'apparition de tout symptôme. D’où l’intérêt de consulter et prévenir rapidement son médecin traitant si le plâtre a été posé dans un service d’urgence, ou en dehors des heures d’ouverture du cabinet de votre médecin. Le médecin prendra en considération :
Pour rester simple, nous détaillerons les principaux phénomènes qui doivent amener à une consultation très rapide de votre médecin traitant (ou du médecin des urgences, si celui-ci n’est pas disponible). Cela vaut de jour comme de nuit, même si le plâtre a été posé il y a peu de temps :
L’association de plusieurs de ces signes augmente logiquement le risque et doivent faire consulter au plus vite. Si le plâtre est cassé, il faut consulter son médecin, ou s’orienter vers l’hôpital pour pouvoir le refaire. Attention, les éventuelles plaies ou irritations sous le plâtre. Elles peuvent parfois entraîner de véritables « escarres », et des risques infectieux importants.Une règle importante est de se dire que tout événement anormal qui se produit alors que l’on est porteur d’un plâtre doit entraîner une consultation rapide chez un médecin pour éliminer un risque grave. Il vaut toujours mieux enlever le plâtre, quitte à le refaire, plutôt que de risquer des complications parfois graves, au niveau du membre atteint ou de tout l’organisme.
La compression par le plâtre d’un membre peut entraîner un syndrome grave appelé « Syndrome de Wolkmann ». C’est une affection qui s’observe à la suite d’une immobilisation plâtrée d’un bras ou d’une jambe. On l'appelle aussi « syndrome compartimental ». Elle résulte d’une compression abusive d’un groupe de muscles à cause du plâtre qui l'enserre. Elle se traduit par des signes neurologiques, plus rarement vasculaires.
Cette pathologie est le résultat d'une destruction liée à une diminution de la vascularisation des tissus (nécrose ischémique). Cela aboutit à une perte d'élasticité de ceux-ci (sclérose), et consécutivement à une diminution de leur longueur. Cette affection concerne quelques muscles de l'avant-bras, et plus particulièrement les muscles permettant d'obtenir la flexion des doigts (longs fléchisseurs des doigts).Les mécanismes traumatisant mis en cause aux membres supérieurs, au cours de la contracture de Volkmann, seraient liés à la compression du muscle par une collection de sang (hématome) se constituant profondément. Pour certains, il s'agirait de lésion des vaisseaux. En ce qui concerne le membre inférieur, certaines équipes spécialisées en chirurgie orthopédique auraient constaté la présence de rétractions musculaires ischémiques faisant suite à des traumatismes ou à des compressions dus à un plâtre ou une résine de contention trop serrée.
Remarque : Si un médicament pour fluidifier votre sang vous a été prescrit, signalez immédiatement à votre médecin tout saignement ou hématomes (« bleus »), pour réajuster le traitement ou contrôler par une prise de sang son efficacité.Votre plâtre vous fait mal ? Vous constatez l'apparition d'oedèmes ? Parlez-en sans attendre à l'un de nos médecins, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.Références
Auteur : Dr Birman Laurent-David
À quoi sert un plâtre ?
Quelques conseils pratiques
Comment puis-je surveiller efficacement mon plâtre ?
Surveillance du plâtre par le médecin :
Recommandations pour le patient :
Quelles sont les complications qui peuvent arriver ?
⚠️ Le "syndrôme de Wolkmann" ou "syndrome compartimental"
Quelques conseils de marche avec des béquilles
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser