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Selon l’Académie de médecine, l'hyperferritinémie est une « élévation de la concentration sérique de la ferritine sérique au-dessus de 300 ng/ml, à interpréter en fonction de l’âge et du sexe, dont les causes sont nombreuses ».
La ferritine est un marqueur qui permet de déterminer la quantité de fer présente dans l’organisme. C’est une protéine présente à l’intérieur des cellules de bon nombre d’organes comme le foie, les reins, le cœur, les poumons, la moelle osseuse, etc.
Les rôles de la ferritine sont entre autres :
Les valeurs normales de ferritine varient en fonction de l'âge, du sexe, de l’effort physique, mais aussi des laboratoires dans lesquels est faite l’analyse. Un taux élevé peut indiquer une surcharge en fer, une inflammation ou d'autres pathologies sous-jacentes. En cas de ferritine élevée, l’on parle d’hyperferritinémie. A contrario, l’on parle d’hypoferritinémie en cas de taux bas est appelé
Le bilan sanguin réalisé pour diagnostiquer l’hyperferritinémie permet de la classer en trois catégories, suivant le mécanisme en cause. Ainsi, l’on peut retrouver :
Bon à savoir : au vu des différents critères à prendre en compte dans l’interprétation des valeurs de référence de la ferritine, il est recommandé de confier la lecture des résultats à un médecin, afin d’éviter de s’alarmer.
L'hyperferritinémie peut résulter de divers facteurs, qu'ils soient physiologiques, pathologiques ou liés à des maladies inflammatoires. Les causes peuvent être :
L'hyperferritinémie, considérée comme un signe biologique, peut être asymptomatique ou se manifester par divers symptômes liés à la surcharge en fer ou à l'inflammation.
Le diagnostic d’une hyperferritinémie se fait dans un premier temps grâce à un bilan ciblé sur les symptômes présentés (suspicion d’anémie, asthénie, etc.). ce bilan comprend :
La détermination du CST est particulièrement indispensable pour le diagnostic de l’hémochromatose génétique. En pratique, la recherche génétique est faite dès que le CST dépasse 45 %. Par ailleurs, il s’agit très fréquemment d’une hémochromatose génétique quand ce coefficient dépasse 60 % (notamment chez l’homme).
Des examens complémentaires peuvent être réalisés, à savoir :
Selon le contexte clinique, d'autres tests peuvent être réalisés pour identifier des anomalies dans le métabolisme du fer.
Le traitement de l'hyperferritinémie dépend de la cause identifiée.
Les chélateurs du fer, prescrits en cas de surcharge en fer sont des médicaments capables de capter le fer en excès dans l'organisme pour l'éliminer par voie urinaire et digestive.
La phlébotomie thérapeutique (communément appelée saignée) est l'une des méthodes les plus courantes pour traiter l'hyperferritinémie, surtout dans le cadre de l'hémochromatose. Il s'agit de prélèvements sanguins réguliers pour réduire la quantité de fer dans l'organisme. Cette méthode aide à diminuer la viscosité sanguine, à réduire la charge en fer et à prévenir les complications cardiovasculaires et hépatiques.
La fréquence des séances de phlébotomie est ajustée en fonction des taux de ferritine et de l'évolution clinique du patient. Des contrôles sanguins réguliers permettent d'ajuster le traitement et de prévenir une hypoferritinémie.
Bon à savoir : dans le cas où l’hyperferritinémie n’est pas causée par l’hémochromatose, il est recommandé de soigner d’abord la maladie qui en est à l’origine.
Le traitement de l’hyperferritinémie passe également par la mise en place d’une bonne hygiène de vie. Ainsi, il sera recommandé au patient entre autres, de :
Un taux élevé de ferritine peut entraîner plusieurs complications s'il n'est pas traité correctement. L’hyperferritinémie peut ainsi être associée à :
La prévention de l'hyperferritinémie repose sur un suivi médical régulier et des modifications du mode de vie permettant d’éviter la surcharge en fer :
L’avis des experts de MédecinDirect sur l’hyperferritinémie :
Si vous présentez des symptômes évocateurs ou si votre bilan sanguin indique une hyperferritinémie, il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement adapté. La prévention et le suivi régulier sont les clés pour réduire les risques de complications et vous assurer une meilleure santé.
SOURCES :
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
La ferritine est une protéine de stockage du fer, et un taux élevé signifie qu’elle dépasse la plage normale. L’hyperferritinémie désigne spécifiquement une élévation persistante de la ferritine, souvent associée à une surcharge en fer ou à une inflammation chronique. Une hausse temporaire peut résulter d’une infection ou d’un stress, tandis que l’hyperferritinémie reflète une situation plus durable et souvent pathologique. Un bilan complémentaire (dosage du fer sérique, saturation de la transferrine) est nécessaire pour déterminer la cause exacte et orienter la prise en charge.
Dans certains cas, oui. Si l’augmentation est liée à une inflammation ou à une déshydratation, le fait d’améliorer l’hydratation, d’adopter une alimentation équilibrée, de réduire la consommation d’alcool et de pratiquer une activité physique régulière peuvent aider. Toutefois, en cas de surcharge en fer (par exemple, dans l’hémochromatose), ces mesures seules peuvent être insuffisantes. Un suivi médical est indispensable pour identifier la cause et déterminer si des interventions spécifiques (phlébotomie ou chélateurs du fer) sont nécessaires.
Pas nécessairement. Une hyperferritinémie peut survenir de façon transitoire lors d’infections, inflammations ou stress physiologique. L’interprétation du taux de ferritine doit se faire en tenant compte d’autres paramètres biologiques et de l’examen clinique. Un bilan complet permet d’établir si l’élévation est bénigne ou nécessite une prise en charge spécialisée.