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Comment savoir si on a un cancer : symptômes, dépistage et diagnostic

Comment savoir si on a un cancer : symptômes, dépistage et diagnostic

Mis à jour le 
02
.
10
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2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
comment savoir si j'ai un cancer
Le cancer est une maladie qui peut se développer silencieusement pendant des mois, voire des années, avant de montrer des signes évidents. En effet, de nombreux types de cancer peuvent être asymptomatiques aux premiers stades, d'où l'importance du dépistage régulier. Mais comment peut-on savoir si l'on a un cancer ? Quels sont les symptômes à surveiller, et quand faut-il consulter un médecin ? Cet article donne plus de détails sur le sujet.

Symptômes spécifiques selon le type de cancer

Les symptômes du cancer varient en fonction du type de cancer. Cette maladie peut provoquer de nombreux symptômes différents, certains plus subtils que d’autres. Voici une liste non exhaustive des cancers les plus récurrents et leurs symptômes :

Cancer du sein

La plupart des nouveaux cas de cancer du sein sont asymptomatiques. A un stade avancé, la maladie peut présenter une association de différents symptômes comme :

  • masse dans le sein ;
  • changement de taille ou de forme du sein ;
  • écoulements mamelonnaires ;
  • rougeurs ou fossettes sur la peau du sein ;
  • etc.

Cancer du côlon

Les symptômes fréquents du cancer du colorectal sont les suivants :

  • constipation apparue récemment ou qui s’aggrave ;
  • diarrhée persistante ;
  • présence de sang dans les selles ;
  • nausées et vomissements ;
  • besoin pressant d’aller à la selle ;
  • sensation d’évacuation incomplète du rectum et impression que le rectum est toujours plein ;
  • douleurs abdominales ou crampes ;
  • perte de poids inexpliquée ;
  • etc.

Cancer des poumons

Les premiers symptômes du cancer des poumons peuvent être légers ou considérés comme des problèmes respiratoires courants, ce qui retarde le diagnostic. Les symptômes souvent rencontrés sont :

  • toux persistante ;
  • persistance d’une difficulté à respirer ;
  • douleurs anormales du thorax ;
  • crachats sanguinolents ;
  • modification de la voix ;
  • persistance des symptômes après un traitement par antibiotiques ;
  • etc.

Cancer de la peau (mélanome)

Les symptômes du mélanome peuvent être facilement détectables grâce à la règle ABCDE :

  • A comme Asymétrie : grain de beauté de forme ni ronde ni ovale, et dont les couleurs et les reliefs ne sont pas régulièrement répartis autour de son centre ;
  • B comme Bords irréguliers : bords déchiquetés, mal délimités ;
  • C comme Couleur non homogène : présence désordonnée de plusieurs couleurs (noir, bleu, marron, rouge ou blanc) ;
  • D comme Diamètre en augmentation : une lésion susceptible d'être un mélanome a généralement une taille supérieure à 6 mm ;
  • E comme Évolution : changement rapide de taille, de forme, de couleur ou d'épaisseur.

Cancer de la prostate

Le cancer de la prostate ne donne généralement pas de symptômes au début de son évolution. Lorsque la prostate augmente de volume, les personnes atteintes d’un cancer de la prostate ont :

  • besoin fréquemment d’uriner (mictions fréquentes) ;
  • des difficulté à uriner ;  
  • sang dans l'urine ou le sperme ;
  • douleurs dans le bas du dos ou le bassin ;
  • fuites urinaires ;
  • infection urinaire (cystite, prostatite, pyélonéphrite) ;
  • difficulté à avoir une érection ou douleurs au moment de l’éjaculation.
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Les symptômes généraux du cancer

Même si chaque type de cancer présente des symptômes spécifiques, certains signes généraux peuvent alerter sur la présence d'un cancer potentiel. Il est important de noter que ces signes ne signifient pas nécessairement que l'on a un cancer, mais ils justifient une consultation médicale. Les symptômes fréquents à surveiller sont :

  • perte de poids inexpliquée ;
  • fatigue ;
  • sueurs nocturnes ;
  • perte d’appétit ;
  • douleur nouvelle et prolongée ;
  • problèmes de vue ou d’audition ;
  • nausées ou vomissements récurrents ;
  • sang dans l’urine ;
  • sang dans les selles (visible ou détectable par des examens de laboratoire) ;
  • récente modification du transit intestinal (constipation ou diarrhée) ;
  • saignements vaginaux anormaux, en particulier après la ménopause ;
  • fièvre récurrente ;
  • toux chronique ;
  • changements de taille ou de couleur d’un nævus ou changements dans une ulcération cutanée qui ne guérit pas ;
  • excroissance ou marque sur la peau qui grossit ou change d’aspect ;
  • lésion qui ne cicatrise pas ;
  • ganglions lymphatiques hypertrophiés.

Cancer : quand consulter un médecin ?

Il est recommandé aux personnes qui ressentent l'un des symptômes ci-dessus de manière persistante ou inexpliquée de consulter un professionnel de santé. Ce dernier pourra poser des questions sur les symptômes, examiner l’historique médical et, éventuellement, prescrire des tests pour mieux comprendre ce qui se passe dans le corps du patient.

Les méthodes de dépistage du cancer

Des examens de diagnostic sont pratiqués lorsqu’un médecin suspecte un cancer chez un patient. Les tests de dépistage réalisés dépendent du type de cancer.

Outre l'observation des symptômes, le dépistage régulier joue un rôle clé dans la détection précoce de nombreux cancers, avant même l'apparition des symptômes. Certains cancers, comme le cancer du sein, le cancer colorectal ou le cancer de la prostate, disposent de programmes de dépistage établis.

Dépistage du cancer du sein

La mammographie est un examen essentiel pour détecter les tumeurs mammaires avant qu'elles ne soient palpables. En France, le dépistage est recommandé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans, mais les femmes à risque peuvent être suivies plus tôt.

Dépistage du cancer colorectal

Un test immunologique des selles est proposé tous les deux ans aux personnes âgées de 50 à 74 ans. Si le test est positif, une coloscopie est effectuée pour confirmer ou non la présence de polypes ou de tumeurs.

Dépistage du cancer de la prostate

Chez les hommes, le dépistage du cancer de la prostate consiste en un toucher rectal et un dosage des taux d’antigène prostatique spécifique (PSA). Il est recommandé pour les hommes à partir de 50 ans ou plus tôt, en cas de risque accru.

Dépistage du cancer du col de l'utérus

Le frottis cervical, ou test de dépistage du cancer du col de l'utérus, permet de détecter des cellules précancéreuses. Il est recommandé pour les femmes âgées de 25 à 65 ans, tous les 3 à 5 ans, selon les recommandations.

Toutefois, même si ces tests de dépistage peuvent sauver des vies, l’on rencontre souvent des problèmes y liés, comme :

  • des faux négatifs : résultats ne montrant aucun signe de cancer, alors qu’il y en a bien un ;
  • des faux positifs : résultats suggérant la présence d’un cancer alors qu’il n’en est rien.

C’est le cas pour le dépistage du cancer de la prostate où l’on rencontre beaucoup de faux positifs, ce qui conduit à des examens plus invasifs comme une biopsie de la prostate.

D’autres tests peuvent être envisagés pour d’autres types de cancers :

  • TDM pulmonaire : pour le dépistage du cancer du poumon ;
  • autopalpation régulière : recommandé notamment pour dépister tôt le cancer du testicule.

Diagnostic du cancer

Un cancer est suspecté à partir des symptômes d’une personne, des résultats de l’examen clinique et, parfois, des résultats des tests de dépistage. Le diagnostic est confirmé grâce notamment à :

  • des examens d’imagerie : radiographie, échographie, tomodensitométrie (TDM), IRM, etc. ;
  • la biopsie : un morceau de tumeur est prélevé, dans le but de rechercher des cellules cancéreuses ;
Bon à savoir : À part pour le cancer de prostate et le dosage des PSA, le dosage des marqueurs tumoraux ne sert pas au diagnostic, mais à suivre l'évolution quand le diagnostic a déjà été fait.

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Détermination du stade du cancer

Lorsqu’un cancer est diagnostiqué, la détermination du stade permet d’évaluer son degré d’évolution en utilisant comme critères :

  • ses dimensions ;
  • sa localisation ;
  • sa croissance dans les structures voisines ;
  • sa propagation dans d’autres parties de l’organisme.

Cette détermination permet aussi aux spécialistes de choisir le traitement le plus efficace et d’établir le pronostic. La classification par stades se fait grâce à des examens d’imagerie comme :

  • la scintigraphie ;
  • la radiographie ;
  • la TDM ;
  • l’IRM ;
  • la scintigraphie osseuse avec matériel radioactif ;
  • la tomographie par émission de positons (TEP).

Le choix du ou des examens de détermination dépend du type de cancer. Outre les examens d’imagerie, les médecins se servent aussi des analyses de sang pour clarifier si le cancer a commencé à toucher d’autres parties de l’organisme comme le foie, les os ou les reins.

Traitement du cancer

Le traitement du cancer dépend du type de cancer, de son stade, ainsi que de la santé générale du patient. Les options thérapeutiques sont souvent combinées pour maximiser les chances de succès. Les principales approches pour le traitement du cancer sont :

  • la chirurgie : elle permet de retirer la tumeur ;  
  • la chimiothérapie : elle utilise des médicaments pour détruire les cellules cancéreuses ;
  • la radiothérapie : elle emploie des rayons pour cibler et éliminer les cellules malades.

D'autres traitements, comme l'immunothérapie ou les thérapies ciblées exploitent le système immunitaire ou des mécanismes biologiques spécifiques pour attaquer le cancer. Les soins de soutien visant à atténuer les effets secondaires et à améliorer la qualité de vie sont également essentiels dans la prise en charge globale du cancer.

Prévention du cancer

Adopter un mode de vie sain est l'une des meilleures stratégies pour réduire le risque de développer un cancer. Voici quelques éléments essentiels à prendre en compte :

  • alimentation équilibrée : une alimentation riche en fruits, légumes et fibres est nécessaire pour prévenir certains cancers, notamment ceux du côlon, du sein et de l'estomac. Les antioxydants, vitamines et minéraux présents dans les fruits et légumes aident à protéger les cellules contre les dommages. Il est recommandé de réduire la consommation d'aliments transformés, riches en graisses saturées, en sucres et en additifs. Privilégier les aliments non transformés, complets et variés contribue à un meilleur équilibre nutritionnel et à une bonne santé cellulaire ;
  • activité physique régulière : pratiquer une activité physique régulière aide non seulement à maintenir un poids santé, mais aussi à diminuer le risque de développer certains cancers. En effet, l'exercice physique permet de réguler les hormones, de réduire l'inflammation et de renforcer le système immunitaire. Il est conseillé de faire au moins 150 minutes d'exercice modéré par semaine (marche rapide, vélo, natation) pour bénéficier de ces effets protecteurs ;
  • arrêt du tabac : le tabac est l'un des principaux facteurs de risque évitables de cancers. Fumer est directement responsable de nombreux cancers, notamment ceux des poumons, de la bouche, de la gorge, de la vessie, et du pancréas. Arrêter de fumer, même après plusieurs années, réduit significativement le risque de cancer et améliore globalement la qualité de vie. Le sevrage tabagique, avec l'aide d'un professionnel de santé, des substituts nicotiniques ou des thérapies comportementales, est un grand pas en avant pour prévenir ces maladies graves ;
  • réduction de la consommation d'alcool : la consommation excessive d'alcool est liée à un risque accru de cancers du foie, de la bouche, de l'œsophage et de l'intestin. L'alcool endommage les cellules et favorise l'apparition de mutations cancérigènes. Pour réduire ce risque, il est recommandé de limiter la consommation d'alcool à un verre par jour pour les femmes et à deux verres par jour pour les hommes, ou de l'éviter complètement lorsque cela est possible.

Par ailleurs, certains virus étant directement impliqués dans le développement de cancers, des vaccins ont été mis sur pied pour prévenir certaines de ces infections, notamment :

  • le vaccin contre le papillomavirus (HPV) : le papillomavirus humain (HPV) est responsable de la majorité des cancers du col de l'utérus, mais aussi de certains cancers de la gorge, de l'anus et du pénis. Le vaccin contre le HPV protège contre les souches les plus à risque et est recommandé pour les jeunes filles et garçons, idéalement avant le début de l'activité sexuelle. Ce vaccin permet de prévenir jusqu'à 90 % des cancers du col de l'utérus, en plus de protéger contre d'autres types de cancers liés au HPV ;
  • vaccin contre l'hépatite B : l'hépatite B est un virus qui peut causer des infections chroniques du foie, ainsi que le risque de cancer du foie (carcinome hépatocellulaire). Le vaccin contre l'hépatite B est recommandé chez les nouveau-nés, les enfants, ainsi que les adultes à risque d'exposition au virus. Ce vaccin a démontré son efficacité pour prévenir les infections chroniques et, par conséquent, pour réduire le risque de cancer du foie lié à cette infection.
L’avis des experts de MédecinDirect sur le cancer : Même si le cancer demeure une maladie complexe, de nombreux moyens ont été développés afin de le dépister à un stade précoce. Si vous présentez des symptômes inhabituels ou persistants, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Le dépistage régulier, surtout pour les cancers les plus fréquents, est nécessaire pour maximiser les chances de guérison des patients. Agir rapidement, être attentif à son corps et participer aux campagnes de dépistage peut faire une grande différence dans la lutte contre le cancer.

SOURCES :

 

  • Manuel MSD : le lien
  • Assurance maladie : le lien
  • Institut national du cancer : le lien

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