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La journée mondiale sans tabac, organisée par l’OMS, a lieu le 31 mai de chaque année. Lors de l’édition 2011, le gouvernement français avait annoncé l’augmentation du remboursement des traitements d’aide au sevrage de 50 à 150 euros par an pour les femmes enceintes. Depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques sont remboursés à 65 % par l'Assurance Maladie.
La majorité des jeunes fumeuses déclarent qu’elles arrêteront lorsqu’elles « feront un bébé ». Or, 35 % des femmes sont encore fumeuses au début de la grossesse. Parmi celles-ci, beaucoup désirent s’arrêter. Pourtant, les 2/3 d’entre elles fument encore le jour de l’accouchement.
En effet, selon le site du Ministère du travail, de la santé et des solidarités, 17,8 % des femmes enceintes en France fument toujours au troisième trimestre de leur grossesse. Il s’agit du taux le plus élevé d’Europe, en dépit des risques sanitaires sur la grossesse et la santé de l’enfant.
Les risques encourus pour le bébé à venir sont aujourd’hui connus et font de ce tabagisme particulier un enjeu de santé publique.
Le saviez-vous ? Le tabac est la première cause de mort subite du nourrisson, selon l’Assurance Maladie.
Le tabagisme est une accoutumance à des produits fabriqués à partir de feuilles de tabac. L’élément le plus additif de ces produits est la nicotine, principal ingrédient de la cigarette par exemple.
La fumée de cigarette contient 4 000 substances d’origine chimique dont 60 sont classées cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer. Ces substances sont, en plus de la nicotine :
Toutes ces substances ont des effets néfastes reconnus sur la femme enceinte et son fœtus. En effet, il est démontré aujourd’hui que le tabagisme pendant la grossesse et l’allaitement entraine :
Bon à savoir : faire culpabiliser la femme enceinte fumeuse en lui rappelant son « irresponsabilité » et en énumérant continuellement les risques qu’elle fait courir à son fœtus n’aide que rarement au processus de sevrage. Les motivations du sevrage doivent principalement venir de la fumeuse elle-même.
Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer pendant la grossesse, même si la femme enceinte êtes déjà à un stade avancé. Arrêter de fumer, même pour une courte période, peut améliorer considérablement la santé de la mère et du bébé.
Comme pour tout fumeur, la prise en charge optimale d’une femme enceinte fumeuse commence par un interrogatoire sur :
Ce bilan interrogatoire est généralement suivi :
De nombreuses aides peuvent accompagner les femmes enceintes qui souhaitent arrêter de fumer, notamment :
Bon à savoir : le bupropion LP et la varénicline sont contre-indiqués chez la femme enceinte.
Pour certaines femmes, avoir un projet d’enfant est souvent une bonne motivation pour arrêter de fumer. Pour celles qui n’y arrivent pas, il existe plusieurs méthodes et ressources pour aider dans la démarche :
Les femmes enceintes peuvent soit :
La grossesse est une période qui implique une fréquentation régulière du corps médical. C’est donc un moment particulier et privilégié pour les professionnels de santé, d’informer sur les conséquences du tabagisme chez les femmes enceintes et sur le tabagisme passif.
Bon à savoir : les femmes qui fument encore le jour de l'accouchement ne sont pas irresponsables, mais impuissantes face à leur dépendance au tabac. Il est primordial de les soutenir dans leur sevrage et non les juger.
L’avis des experts de MédecinDirect sur le tabagisme et la grossesse : Fumer pendant la grossesse est un danger majeur pour la santé de la mère et du bébé. Il est essentiel pour toutes les femmes enceintes d'arrêter de fumer, même si elles sont déjà à un stade avancé de la grossesse. De nombreuses aides et ressources sont disponibles pour les accompagner dans leur démarche d'arrêt du tabac.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
La plupart des femmes fumeuses expriment le souhait d’arrêter dès lors qu’elles ont un projet d’enfant. Toutefois, certaines éprouvent des difficultés à le faire en raison de leur dépendance au tabac. Il est important d’arrêter de fumer le plus tôt possible. Par ailleurs, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, même en fin de grossesse.
Oui. La nicotine diminue la circulation sanguine dans le placenta et empêche ainsi l’oxygène et les nutriments d’atteindre le bébé. En outre, la nicotine nuit au développement des poumons et du cerveau du bébé.
Des substituts nicotiniques sont indiqués pour la femme enceinte ou allaitante, qui souhaite arrêter le tabac. Celle-ci peut aussi se faire aider en faisant appel aux ressources disponibles (Tabac info service, consultation avec un tabacologue, association de lutte contre le tabac, etc.)