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Cette soudaine incursion de poils est censée intriguer notre entourage et entamer une discussion où nous pourrons nous ériger en porte-parole de la santé masculine : les cancers de la prostate et des testicules, les problèmes de santé mentale et l’inactivité physique. Cette mobilisation qui n'est pas sans rappeler « Octobre Rose » pour le dépistage du cancer du sein, utilise la moustache et le sport comme catalyseurs et permet à tous de s'impliquer tout en donnant du sens à ses actes.
Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus répandu chez les hommes dans le monde, avec plus de 1,1 million de cas enregistrés en 2012, dont 57 000 nouveaux cas en France, ayant entrainé 8 606 décès. En comparaison, en 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine est estimé à 355 000 (200 000 hommes et 155 000 femmes) et le nombre de décès par cancer, à 148 000 (85 000 hommes et 63 000 femmes). Le taux de mortalité (standardisé monde) en 2012 se situait autour de 10,2 pour 100 000 hommes. En France, le cancer de la prostate se situe au 1er rang des cancers chez l'homme, nettement devant les cancers du poumon et du côlon-rectum. La France a le troisième taux le plus élevé de cancer de la prostate dans le monde.
La prostate est une glande située juste en dessous de la vessie, en face des intestins. Elle produit un fluide qui protège et enrichit le sperme.Le cancer de la prostate survient lorsque certaines des cellules prostatiques se reproduisent bien plus rapidement que d'habitude, ce qui donne ainsi lieu à une tumeur. Si elles ne sont pas traitées, les cellules cancéreuses sont susceptibles de se propager de la prostate à d'autres parties éloignées du corps, notamment aux ganglions lymphatiques et aux os, en donnant ainsi naissance à des tumeurs secondaires dans un processus connu sous le nom de métastase.
L'un des aspects les plus inquiétants de la maladie réside dans le fait que la plupart des cancers de la prostate se développent sans que les hommes ne ressentent au départ aucun symptôme.Toutefois, certains remarqueront des changements dans leur fonction urinaire ou sexuelle susceptibles d'indiquer la présence d'un cancer de la prostate. Ces symptômes comprennent :
Les facteurs de risque dans le développement de la maladie comprennent :
Le dépistage précoce est le facteur clé. Il n’existe pas de dépistage systématique du cancer de la prostate. C’est le médecin qui propose un dépistage en fonction des risques éventuels.
Si le diagnostic de cancer de la prostate a été posé, il est important de garder à l'esprit qu'un grand nombre de cancers de la prostate évoluent très lentement sans provoquer de symptômes gênants. Dans ce cas, une simple surveillance est envisagée. En fonction de l’évolution de la tumeur, les options de traitement comprennent :
Les différents traitements ont leurs avantages et leurs inconvénients :
La durée de ces effets secondaires varie en fonction des sujets. Puisque l'un des effets secondaires du traitement peut comprendre une dysfonction érectile, le cancer de la prostate peut avoir de graves répercussions sur les relations intimes. Même lorsqu'il est efficace, le traitement peut laisser des traces sur la santé physique et mentale des patients : le cancer de la prostate n'est pas seulement une maladie masculine, mais aussi une maladie du couple. Il est conseillé de faire participer la partenaire au choix des différentes options de traitement afin que la décision finale soit concertée.
La « Movember Foundation » est une organisation caritative internationale. Elle fournit des conseils en matière de santé et du bien-être masculins autour de quatre axes de recherche majeurs: le cancer de la prostate et des testicules, les problèmes de santé mentale et l’inactivité physique.Depuis ses modestes débuts en Australie en 2003, « Movember » est devenu un mouvement international, qui a mobilisé à ce jour plus de cinq millions de participants, appelés les «Mo Bros» et les «Mo Sistas ». Cette opération de sensibilisation a déjà permis de récolter plus de 485 millions d'euros, afin de financer 800 programmes internationaux. « Movember » est une contraction de Moustache et du mois de Novembre, date à laquelle l'opération débute.Les règles sont simples : s'inscrire sur le site internet et se laisser pousser la moustache durant un mois. Pendant 30 jours, votre moustache fera de vous un véritable porte-parole de la santé masculine. L'an passé, plus de 13,000 français ont participé à l'opération et 161,000 euros ont été reversés à des chercheurs du CHRU de Lille pour financer leurs travaux dans le cadre du projet GAP3. Des chiffres très encourageants puisque l'an dernier, la « Fondation Movember » a investi plus d'1,5 millions d'euros dans un essai clinique croisé portant sur le cancer de la prostate, en France et en Suisse.
N'importe qui peut se joindre au mouvement, à une échelle individuelle, à celle d'une université ou d'une entreprise pour appeler à faire des dons afin de soutenir cette noble cause. Enfin, pas besoin d'avoir une moustache pour se soucier de la santé masculine. Comme de nombreuses personnes ayant vécu cette douloureuse expérience le diront, le cancer de la prostate n'est pas seulement une maladie masculine, mais aussi une maladie du couple. Et pour que les femmes et les enfants s'investissent aussi, de fausses moustaches seront distribuées dans certaines villes (Paris, Bordeaux, Nantes, Lille, Marseille et Lyon). Donc, pour soutenir cette noble cause « Mo Sistas », récoltez vous aussi des dons pour les hommes de votre vie ou de votre entourage.1. Inscrivez-vous sur http://fr.movember.com et rasez-vous de près le 1er novembre.2. Laissez-vous pousser la moustache et entretenez-la pendant les 30 jours de Movember.3. Récoltez des dons et sensibilisez votre entourage à la santé masculine.Alors, rangez vos rasoirs, et tous à vos moustaches !Auteur : Dr RosuneeConflits d’intérêts : L’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser