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Au mois de novembre, on se laisse pousser la moustache en se taillant à barbe à l’occasion d'un mouvement mondialement connu : le mouvement Movember. Derrière ce mouvement poilu se cache pourtant une opération de sensibilisation et d’information nécessaire sur les pathologies masculines ; et plus précisément sur le cancer des testicules, le cancer de la prostate et la prévention du suicide.
Pourquoi un tel mouvement est-il nécessaire ? C’est la question que nous nous sommes posés, à l'occasion du lancement de #mecsensible.
On a donc décroché notre téléphone pour poser la question au Dr Catherine Solano, sexologue exerçant par ailleurs sur la plateforme de télémédecine MédecinDirect. En qualité de sexologue, le Dr Solano est bien au fait de la question : elle accompagne des hommes ayant subi un cancer de la prostate dans le cadre d’ateliers de discussion. Intéressé par ces fameux ateliers ? On vous en dit plus en fin d’article !
Si on devait généraliser les choses (et nous insistons sur ce point), il est vrai que les hommes sont moins bien accompagnés que les femmes sur le plan du suivi médical génital. Il n’existe pas vraiment de gynécologue pour homme... Car l’urologue et l’andrologue ne sont pas exactement leur équivalent. Aussi, une femme bénéficie d’un suivi gynécologique régulier ; ce qui n’est pas le cas de l’homme.
C’est à l’adolescence que le niveau d’information diffère réellement entre le jeune homme et la jeune femme. Traditionnellement (encore une fois, dans la plupart des cas), on parle plus facilement des sujets “sensibles” entre mère et fille qu’entre père et fils (ou mère et fils), voire même entre amies qu’entre amis.
Cela s'explique entre autres :
Puisqu’il y a une sous-information, alors il est nécessaire de faire de la prévention sur ces sujets santé : ils touchent les hommes en grand nombre. Comment s'auto-examiner les testicules ? À quel âge ? Comment surveiller sa prostate ? À travers le mouvement Movember, de nombreux acteurs apportent aux hommes le niveau d'information nécessaire pour leur sécurité.
Le Dr Solano organise des réunions pour les hommes qui ont ou qui ont eu un cancer de la prostate. Même en période de COVID, les réunions se tiennent en visio, à distance.
Ces discussions de groupe sont réservés aux hommes. On y parle de sexualité après un cancer de la prostate. Pour briser la glace :
La parole se libère petit à petit, notamment grâce aux témoignages de ceux qui s’en sont sortis. Les hommes peuvent échanger entre-eux sur leurs interrogations, leurs angoisses, leurs questionnements et en ressortent enthousiastes !
Le Dr Solano l’affirme avec confiance :
“Ces réunions sont précieuses. La réticence du début laisse place à une ouverture et à des échanges que les patients n’auraient pas forcément pu avoir dans leur quotidien. Je n’ai que des retours positifs. Je vais d’ailleurs créer des réunions pour les femmes des patients car elles ont, elles aussi, de nombreuses questions et je ne pense pas qu’il faille mélanger les groupes.”
Convaincue de l’importance de ce projet, le Dr Solano a créé une société spécialisée dans le soutien des hommes ayant subi un cancer de la prostate : Doctical. Vous souhaitez participer aux réunions ? Rendez-vous sur le site : doctical.com ou écrivez au Dr Solano à cette adresse : medecin@doctical.com.
Propos du Dr Catherine SOLANO (médecin sexologue) recueillis par Amélie REYNAUD (Head of B2B Marketing chez MédecinDirect)
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser