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Lorsqu’elles surviennent, les convulsions fébriles sont - d’après les parents - l’un des moments les plus effrayants de leur vie. Pourtant, malgré leur caractère impressionnant, de récentes études ont affirmé à nouveau leur caractère bénin ! Ces études donnent également des éléments de réponse aux interrogations des parents, même si tous les problèmes posés par les crises convulsives hyperthermiques de l’enfant ne sont pas résolus.
On parle de crise convulsive hyperthermique (ou convulsion fébrile) lorsque des convulsions surviennent au moment d’une fièvre. En général, elle se produit chez un enfant n’ayant jamais eu d’épisode de convulsion sans fièvre et âgé de 3 mois à 5 ans. Elles surviennent chez 3 à 8 % des enfants de moins de 7 ans.
Cette question est mal élucidée. Il existe un terrain génétique, puisqu’environ ¼ des enfants qui font une CCH (Crise Convulsive Hyperthermique) ont un antécédent familial similaire. La fièvre est généralement élevée. Mais contrairement à ce qui se dit, les convulsions ne surviennent pas forcément au moment où la fièvre est maximale et peuvent aussi être déclenchées par fièvres modérées.
La nécessité d’une hospitalisation dépend essentiellement de la nature de cette crise convulsive : est-elle simple ou complexe ? Cela est déterminé par - en autres - la durée de la crise, le type de convulsions, l’âge de l’enfant…
Après une première CCH, 30 % des enfants auront une ou plusieurs récidives. Aucun traitement préventif n’a montré d’efficacité : ni l’acharnement à faire baisser une fièvre lorsqu’elle apparait, ni les traitements anticonvulsivants qui ont, en revanche, d’importants effets secondaires.
Après une première CCH, les équipes pédiatriques prescrivent parfois un traitement à donner à l’enfant en cas de récidive : du valium, par voie intra-rectale, si la crise se prolonge plus de 5 minutes. Cependant cette prescription ne fait pas l’unanimité car si les CCH sont bénignes, le valium a des effets secondaires comme la somnolence ou l'irritabilité. Bien quetransitoires, mais ces effets peuvent gêner l’évaluation clinique de l’enfant après la crise.
En cas de CCH simple, le risque d’épilepsie (crises convulsives se répétant, sans fièvre) est quasiment identique à celui des enfants n’ayant pas fait de crise. Des études récentes ont montré que le comportement des enfants, leur niveau d’intelligence ou encore leur mémoire n’étaient pas affectés par le fait d’avoir fait une ou plusieurs crises convulsives hyperthermiques, même complexes. Une récente étude danoise ayant porté sur 1.6 millions d’enfants suivis pendant 25 ans a pu montrer que les crises convulsives hyperthermiques ne sont pas associées à une augmentation de la mortalité.
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Auteur : Dr Hélène PERA, médecin généraliste. Mis à jour avril 2020 par le Dr Juan Sebastian SUAREZ VALENCIA.
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