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Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme après 50 ans (quasi inexistant avant 40 ans). Ce cancer rentre dans un diagnostic dit "individualisé" chez l’homme de plus de 50 ans :
Une fois le diagnostic certain, différents types de traitements existent. L’ablation totale de la prostate est la base du traitement de ce cancer. Cette ablation engendre une infertilité masculine presque certaine. Une radiothérapie / hormonothérapie peut également être envisagée en vue de bloquer l'évolution de ce cancer hormonodépendant.
Pour les cancers métastatiques ou les rechutes, la suppression androgénique (ou castration) est envisagée afin de bloquer l’axe de multiplication des cellules cancéreuses. Cependant, si la castration ne suffit pas, des chimiothérapies à forte dose et puissantes peuvent être ajoutées. Ce n’est en aucun cas le traitement de premier recours dans ce cancer !
À la suite du traitement du cancer, des fuites urinaires (ou troubles urinaires, en règle générale) peuvent apparaître. Cela est lié à une atteinte (lors de la chirurgie ou de la radiothérapie) des sphincters de la vessie et/ou de l'urètre.
À la suite d'une chirurgie prostatique, la sonde vésicale est habituellement laissée une semaine - le temps de la cicatrisation. Durant les premières semaines qui suivent l’intervention, la majorité des patients souffre d’incontinence urinaire - mais celle-ci est transitoire. Il faut en général un trimestre pour retrouver la continence. Durant cette période, l’utilisation de protections masculines se révèle être la solution la plus pratique et efficace.
Dans la plupart des cas, il s’agit "d’incontinence d’effort" pouvant varier de quelques gouttes à des fuites massives, que ce soit lors d’efforts importants ou modérés. Seuls 2 à 3 % des patients sont confrontés à une incontinence permanente après une prostatectomie.
Les fuites urinaires peuvent persister après la chirurgie prostatique. Si celles-ci sont minimes :
* Cette rééducation pourra fonctionner sur le muscle striés principalement (se référer au schéma) et pourra être réalisée avec un kinésithérapeute.
Par ailleurs, modifier son mode de vie en évitant certains facteurs favorisant l’incontinence permet d’améliorer le quotidien. Ainsi :
sont conseillés pour améliorer la continence. Dans les cas les plus sévères, la mise en place d’un sphincter artificiel ou de bandelettes sous urétrales peuvent être proposés au patient. Les bandelettes sous urétrales sont mises en place sous anesthésie générale. Elles permettent de recréer un sphincter exerçant une pression sur la vessie afin de retenir l'urine jusqu'à une certaine pression.
Cette chirurgie s'effectue sous anesthésie générale. Un sphincter artificiel se compose de trois parties :
Cette pompe est placée dans le scrotum, devant un des testicules, très en avant et en bas pour être facilement accessible à la manipulation. Au repos, la manchette est remplie et écrase l’urètre (empêchant les fuites d’urine). Lorsque le patient veut vider sa vessie, il bloque la pompe avec une main et appuie 2 ou 3 fois sur la partie inférieure de la poire de commande avec le pouce et l’index de l’autre main.
Le liquide est ainsi chassé vers le ballon réservoir placé latéralement en arrière du pubis. La compression autour de l’urètre est levée et le patient peut uriner. Au bout de 2 ou 3 minutes, le liquide revient automatiquement dans la manchette pour écraser l’urètre.
Auteur : Geoffrey CARAT - Relu par le Dr Adam VARDI (chirurgien urologue et andrologue)
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