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Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent de l’homme : il constitue sa troisième cause de mortalité par cancer. Le cancer de la prostate touche majoritairement des hommes âgés (l’âge moyen du diagnostic est actuellement de 70 ans), mais il peut également apparaître de façon précoce (avant 50 ans) et se révéler alors plus agressif. Le cancer de la prostate doit être pris en charge tôt : il se soigne très bien s’il est découvert à temps, c’est à dire avant que les cellules cancéreuses ne sortent pas de la prostate et ne se répandent dans le corps - formant alors des « métastases ». Les hommes qui en sont atteints ne présentent souvent aucun symptôme alors qu’ils devraient pourtant se soigner. C’est la raison pour laquelle une technique de dépistage, basée sur une prise de sang, existe et est conseillée : le dosage PSA.
La prostate est une des glandes génitales de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située juste en dessous de la vessie et - comme un anneau - elle entoure l’urètre, conduit par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extrémité du pénis. La prostate n’a pas de fonction urinaire : son rôle est de produire le liquide prostatique qui, une fois mêlé aux spermatozoïdes, forme le sperme. Elle se contracte au cours de l’éjaculation pour permettre l’excrétion du sperme à travers l’urètre.
Le cancer de la prostate est fréquent chez les hommes âgés (on estime qu’environ 1 homme sur 7 en connaîtra un dans sa vie). Il correspond à une modification anormale des cellules de la prostate (qui deviennent cancéreuses et se multiplient de façon incontrôlée). Le cancer est longtemps contenu à l’intérieur de la prostate, comme dans une boîte hermétique. Il doit être soigné pour éviter que ces mauvaises cellules ne se disséminent dans les autres organes du corps.
Les hommes atteints d’un cancer de la prostate ne présentent la plupart du temps aucun symptôme (d’où la nécessité de se faire dépister !). Le cancer peut toutefois se manifester, lorsque le cancer est évolué, par des troubles tels que :
Le « PSA » est une protéine produite uniquement par la prostate. Elle a pour rôle de liquéfier le sperme. Sa quantité dans le sang s’élève dans toutes les situations où la prostate est touchée : cancer, prostatite (infection de la prostate), infection urinaire, augmentation (normale) du volume de la prostate liée à l’âge….
Le PSA étant une protéine spécifique de la prostate, son dosage dans le sang est utilisé pour le dépistage du cancer de la prostate. Mais attention : une augmentation modérée de la PSA dans le sang pas obligatoirement synonyme de cancer !
Le dépistage du cancer de la prostate concerne tous les hommes, à partir de 45 ou de 50 ans. Il ne s’agit cependant pas d’un dépistage systématique : il doit être prescrit par le médecin généraliste. Ce dépistage doit être répété à intervalles réguliers (environ tous les deux ans), et ce, jusqu’à environ 75 ans. Il est donc important de se faire suivre par un médecin généraliste, qui sera en mesure de vous proposer et d’organiser le dépistage (prescription du dosage de la PSA à un rythme régulier, analyse de vos résultats, mais également examen clinique par un urologue si nécessaire…)
Le dosage PSA consiste en une prise de sang, faite dans un laboratoire de ville sur prescription de votre médecin. Il est simple et quasiment indolore. Concernant les résultats, deux cas de figures sont possibles :
Le dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA permet de le diagnostiquer le cancer à un stade précoce, alors que le patient ne présente encore aucun symptôme. C’est dans cette situation que le traitement est le plus efficace : le cancer étant limité à la prostate, retirer cette dernière « suffit » à enlever toutes les cellules cancéreuses. Cela permet aussi que l’opération du cancer soit la moins invasive possible (c’est à dire qu’elle laisse au patient le moins de séquelles possibles), en essayant de conserver au mieux les fonctions sexuelles (capacité à avoir un érection) et urinaires (capacité de se retenir pour éviter les fuites d’urines).
Vous vous posez des questions quant à votre vie sexuelle suite à un cancer ? Nous vous avons préparé un article dédié.
Auteur : Mathilde SPORTOUCH - Relu par le Dr Adam VARDI (chirurgien urologue et andrologue)
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser
