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Le cancer du testicule se développe à l’intérieur des bourses (appelées scrotum). Il en existe de nombreux types, chacun ayant ses caractéristiques propres, sa sévérité, et ses traitements. 95 % des cancers du testicule sont ce que l’on appelle des “tumeurs germinales” : c’est-à-dire issues des cellules donnant les spermatozoïdes
Les personnes les plus touchées sont les jeunes avant 35 ans. Cependant, le cancer du testicule reste exceptionnel avant l’âge de 15 ans et après l’âge de 50 ans.
En 2018 en France, on a compté 2 769 cas de cancer du testicule sur 204 583 cas de cancers au total. Ainsi, le cancer du testicule représente 1,35 % de tous les cancers masculins. Cependant, sa fréquence augmente régulièrement et a doublé depuis les années 1980 : un auto-dépistage régulier est nécessaire chez les hommes dès leur plus jeune âge.
86 personnes en sont décédées en France en 2018. La mortalité reste donc faible grâce à l’arrivée des chimiothérapies dans les années 80. Mêmes dans les formes où le cancer s’est disséminé dans l’organisme, la réponse aux traitements reste bonne (mais le traitement est alors plus lourd et repose sur la chimiothérapie avec ses conséquences propres).
Dans la majorité des cas (60 à 70 %) le cancer est découvert à un stade où celui-ci est localisé au testicule, ce qui peut faciliter grandement le traitement (on retire simplement le testicule malade. Parfois, des chimiothérapies ou des radiothérapies peuvent être nécessaires, même en cas de tumeurs localisées). Cependant, le risque de dissémination existe ! C’est pour cela que l’auto-diagnostic est important : il permet d’agir avant que le cancer ne soit trop compliqué à soigner.
Certains hommes se demandent si leur fertilité sera altérée suite à une ablation du testicule ou à un traitement lourd. On vous explique tout dans un article dédié !
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
Par exemple, les personnes ayant eu une cryptorchidie ont 30 à 35 fois plus de chance d’avoir un cancer du testicule qu’une autre personne. Chez les personnes porteuses de ces facteurs de risque, l’auto-palpation est donc très importante.
Il faut rechercher des signes d’alerte :
Si vous sentez une petite masse allongée et ferme, mais non dure, ou un canal, ne vous inquiétez pas ! Ce sont des constituants normaux des organes génitaux (l’épididyme et le canal déférent).
Dans la majorité des cas, voici les symptômes avant-coureurs d’un cancer du testicule :
La palpation testiculaire est un geste simple permettant d’éventuellement découvrir à un stade précoce un cancer du testicule. Cette méthode a fait ses preuves, et permet de traiter au plus tôt, garantissant une chance de guérison élevée. Si vous avez un doute lors d’une autopalpation, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant : il prendra les mesures nécessaires pour la suite de la prise en charge.
Selon certaines recommandations, l’idéal serait de vérifier ses testicules une fois par mois à partir de 14 ans (surtout avant 35 ans ou si un facteur de risque existe).
Pour procéder, mieux vaut :
Il faut alors examiner chaque testicule, un par un. Pour cela : tenir la bourse dans la paume de la main, palper délicatement le testicule entre le pouce et les autres doigts. Vous pouvez aussi le faire rouler doucement entre vos doigts, à la recherche de difformités. Il est aussi intéressant d’observer ses testicules debout, dans un miroir, à la recherche d’une apparence inhabituelle (augmentation de taille, asymétrie franche).
Movember est un mois de lutte contre les pathologies masculines, et notamment contre le cancer du testicule. À travers diverses actions entreprises aux quatre coins du globe, les hommes sont encouragés à se renseigner sur cette pathologie encore mal connue, bien que présente chez les hommes jeunes - contrairement aux croyances populaires. Parlez-en à vos frères, pères et amis !
Auteur : Pierre MALHERBE, relu par le Dr Adam VARDI (chirurgien urologue et andrologue, Neuilly sur Seine)
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