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On parle de « rhume allergique », ou plus médicalement, de « rhinite allergique », lorsque votre organisme réagit par contact, soit de manière immédiate, soit de manière retardée, à un élément présent dans l’atmosphère ou dans l’environnement. Pour rester simple, ce contact déclenche au niveau de l’organisme, un ensemble de phénomènes en cascade dont le résultat est la libération par des cellules du corps de plusieurs substances aboutissant au final à une« inflammation ». Dans notre cas c’est principalement au niveau de la muqueuse nasale que s’initie le phénomène.
Bonne question. En effet, le caractère périodique ou non de vos symptômes est variable selon le climat, mais dépend aussi des personnes. Si votre rhinite est plutôt régulière, nous dirons « périodique », c’est à dire liée éventuellement à une saison (comme le printemps !), nous pourrons incriminer, dans les symptômes désagréables que vous signalez, certains éléments plutôt atmosphériques, comme les pollens, les graminées, des fleurs, certains arbres, peut-être des plantes, etc. (liste non exhaustive). Par contre, si vos symptômes ne sont pas en rapport avec une saison précise de l’année, nous dirons « apériodique », c’est plus vers votre environnement personnel ou professionnel que vous devez chercher la cause. Nous citerons comme exemple, les poussières de maison, les moisissures, les poils d’animaux, les acariens, qui sont les plus connus. Mais il ne faut pas oublier les aliments, comme certains fruits l’été, ou les produits de la mer. Evidemment, ce ne sont que des exemples fréquents, la liste des éléments pouvant déclencher une allergie est très longue. Se souvenir :
Mais vous n’êtes pas seul dans ce cas : La prévalence des maladies allergiques a doublé au cours des 15 à 20 dernières années. Une personne sur 4 est actuellement allergique dans les pays occidentaux. Pour l'Organisation Mondiale de la Santé, les maladies allergiques sont au 4e rang des maladies chroniques. Entre 20% et 30% de la population française est concernée par une allergie respiratoire (rhinite allergique et asthme), contre 3,8% en 1968. 1 personne sur 5 est touchée par l'allergie aux pollens, et à peu près autant par l'allergie aux acariens.
La composante héréditaire de l’allergie saisonnière est probable, pour autant elle n’a jamais été réellement prouvée scientifiquement. Par contre, il a été démontré que le risque d’être allergique est plus important quand les deux parents sont atteints.
Il y a autant d’hommes que de femmes qui peuvent être atteints par des phénomènes de rhinite allergique, le sexe n’est donc pas un facteur prédisposant. L’âge de prédilection est avant 30 ans, il semblerait que les symptômes diminuent ensuite avec l’avancée dans la vie adulte.
Les symptômes sont nombreux et vous en avez déjà décrit certains dans votre question, nous rappellerons ici les principales manifestations retrouvées dans notre exercice de terrain :
Bref, des symptômes tous aussi gênants les uns que les autres et qui peuvent avoir, comme on peut s’en douter des répercussions importantes, à la fois sur la vie active personnelle, et professionnelle. Evidemment, comme parfois en médecine, certains symptômes peuvent rapidement devenir plus graves et les manifestations d’asthme peuvent conduire à des crises graves, qui doivent être prises en charge rapidement vers des services spécialisés.Remarque : Vous devez quelque soit la symptomatologie, consulter votre médecin, pour une prise en charge adaptée et un traitement dont nous allons évoquer les principes. Cependant, En cas d’apparition de fièvre, de douleurs musculaires, d’une grande fatigue ou si les écoulements par le nez deviennent jaunes ou verts, il faut consulter son médecin traitant pour éliminer une infection nécessitant un traitement adapté.
Vous devez consulter votre médecin traitant référent pour qu’il puisse, après un interrogatoire précis et un examen clinique adapté, d’abord éliminer une autre cause qui pourrait être virale ou bactérienne à vos symptômes, et vous faire réaliser des tests sanguins qui sont à sa disposition pour envisager le diagnostic d’allergie. Il s’agit d’une prise de sang avec deux examens principaux, le dosage d’une certaine classe d’anticorps et un examen appelé « Phadiatop », qui permet de dire, si il est positif, que vous êtes de nature allergique. D’autres tests sanguins peuvent être réalisés, qui permettent, par leurs résultats, en niveau de sensibilité, d’orienter votre allergie vers des composants plus précis. Il est évident que votre médecin peut aussi vous confier avant ou après la réalisation de ces tests à un médecin allergologue, qui effectuera des tests plus spécifiques, à la fois au niveau allergique, mais aussi au niveau respiratoire, pour évaluer votre gêne et mettre en place des traitements adaptés.Attention : Il existe des médicaments qui sont souvent donné en cas de rhinite allergique pour diminuer les symptômes. Ces médicaments peuvent gêner les tests réalisés par votre médecin ou par le médecin allergologue, et doivent donc être arrêtés avant leur réalisation. Votre médecin vous expliquera combien de temps avant les tests vous devez stopper ces traitements. Les tests réalisés par les médecins allergologues sont réalisés souvent au niveau de la peau, on les appelle « Test de Prick »: on réalise une petite érosion de la peau et on réalise un contact avec un testeur imbibé d’un produit potentiellement allergique. Le test est positif si une rougeur et une inflammation apparaissent au niveau de l’érosion. Ces tests peuvent aussi être réalisés par des injections, par une aiguille très fine, sous la peau, de petites quantités de produits pouvant donner une allergie, et qui donnent le même résultat en cas de positivité. Dans tous les cas, ces tests doivent être réalisés dans des conditions de sécurité importante, dans un cabinet médical, avec un médecin habitué, capable d’intervenir, et disposant du matériel d’urgence nécessaire en cas de réaction allergique grave. Pour les médecins, il s’agit d’une véritable enquête policière, et c’est souvent l’interrogatoire précis et le hasard d’un contact qui permet de s’orienter vers la cause de l’allergie.
D’abord et comme c’est le principe de base en médecine, vous soulager de vos symptômes, pour vous permettre de retrouver une vie quotidienne la plus normale possible.Les mesures générales :
Les traitements spécialisés :
Les médicaments : Les produits de référence sont des traitements pour soulager les symptômes, ce sont ce que l’on appelle « des antihistaminiques », l’histamine étant un élément important de l’allergie. Il en existe 5 classes, ayant souvent des effets secondaires et indésirables différents, que votre médecin vous expliquera au moment de la prescription, et qu’il faut adapter à votre vie personnelle et professionnelle. Simplement pour exemple, certains peuvent entrainer une somnolence et seront plutôt prescrits le soir, d’autres ne sont pas sédatifs et peuvent être administrés le matin sans risque. Evidemment ce ne sont que des exemples et votre professionnel de santé vous apportera toutes les réponses et informations à vos questions. Il existe aussi des gouttes nasales, dont certains contiennent de la cortisone à vertu anti-inflammatoire et antiallergique. On peut citer aussi des décongestionnants nasaux,mais là encore attention aux effets secondaires, et donc éviter l’automédication. La cortisone par voie générale ou injectable est réservée aux cas graves et toujours de courte durée.
Malheureusement comme dans beaucoup d’affection bénigne il peut y avoir des complications qui sont parfois gênantes, nous citerons les principales :
Cela nous permet de vous rappeler le rôle important de la consultation chez votre médecin traitant qui vous orientera vers un confrère allergologue, avant ou après la réalisation des tests sanguins, qui permettent d’orienter vers un produit ou une substance allergique présent dans votre environnement ou dans l’atmosphère. Souvent il est difficile de retrouver la cause exacte aux rhinites allergiques car elles peuvent aussi être le résultat d’un mélange de plusieurs facteurs. Votre médecin pourra dans son rôle de soignant, soulager vos symptômes, et vous permettre de reprendre une vie quotidienne adaptée à votre entourage, et à votre environnement personnel et professionnel.Pour plus d'information sur ce(s) médicament(s), nous vous recommandons de consulter le site de l'ANSMAuteur : Dr Birman Laurent-DavidConflits d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser