6 idées reçues sur le vaccin contre la grippe

En France métropolitaine, le virus de la grippe sévit d’octobre à mars. De nature très contagieuse, cette infection respiratoire aiguë touche chaque année entre 2 et 8 millions de personnes. Période d’incubation, composition du vaccin, réaction du corps… MédecinDirect vous aide à démêler le faux du vrai quant au vaccin contre la grippe.

#1 - Devons-nous tous faire le vaccin contre le virus de la grippe ?

NONLa Haute Autorité de Santé recommande la vaccination contre le virus de la grippe aux personnes exposées aux risques de complications. Ces personnes dites “à risque” sont :

  • les personnes de 65 ans et plus ;
  • les personnes atteintes de certaines maladies chroniques (liste en fin d’article*) ;
  • les femmes enceintes (quel que soit le stade de la grossesse) ;
  • les personnes souffrant d'obésité (IMC égal ou supérieur à 40kg/m2) ;
  • l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois (afin de protéger les nourrissons qui ne peuvent pas être vaccinés avant leurs 6 mois).

Pour ces personnes, le vaccin est gratuit. Il est également préconisé aux professionnels de santé et aux personnels navigants (bateaux de croisière et avions) de se faire vacciner.

#2 - Je suis concerné par le vaccin contre la grippe : dois-je vraiment le refaire tous les ans ?

OUILe virus de la grippe mute au fil des années. D’une année à l’autre, les souches en circulation ne sont pas les mêmes : la composition du vaccin est donc actualisée. Par ailleurs, la durée de protection du vaccin peut s’estomper après quelques mois.

#3 - Du coup, on m’injecte le virus pour rendre mon corps résistant ?

PAS DU TOUTContrairement aux idées répandues, le vaccin contre la grippe ne donne pas la grippe. Les virus contenus dans ce vaccin ne sont pas vivants ! Ce vaccin est sans danger et a peu, voire pas d’effets secondaires. Le plus souvent, il s’agit d’une simple réaction locale et transitoire.

#4 - Dois-je faire le vaccin lorsque l’épidémie est là ?

NONL’arrivée de l’épidémie de grippe est imprévisible et parfois fulgurante. Par ailleurs, votre système immunitaire ne réagit pas immédiatement à un vaccin : il faut compter environs 15 jours avant d’être protégé. Il est recommandé de faire son vaccin au début de l’automne (France métropolitaine), c’est à dire en amont de l’épidémie hivernale à venir.

#5 - J’ai contracté la grippe : suis-je toujours contagieux ?

OUIL’adulte reste contagieux jusqu’à 5 jours après avoir émis ses premiers signes de grippe. L’enfant peut être contagieux jusqu’à 7 jours après les premiers symptômes ! Généralement, une personne contaminée par la grippe verra la maladie se déclarer sous 48 heures.Afin de limiter la propagation aérienne de ce virus (par voie aérienne ou par contact), une série de gestes simples est à adopter le plus rapidement possible :

  • se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon (ou avec une solution hydroalcoolique),
  • utiliser des mouchoirs à usage unique,
  • tousser / éternuer dans son coude...

Les personnes grippées doivent acquérir le réflexe de porter un masque (disponible en pharmacie), pour protéger leur entourage.

#6 - J’ai eu la grippe et je tousse encore : suis-je toujours atteint(e) ?

PAS FORCÉMENT. La maladie dure environ une semaine. Ses symptômes (brutaux) sont une forte fièvre, des courbatures, des maux de tête, une fatigue intense, un malaise général ainsi que des symptômes respiratoires (toux sèche, nez qui coule). Cependant, une toux sèche peut persister 2 semaines après la maladie, tout comme la fatigue qui peut se faire ressentir pendant encore 3 ou 4 semaines. Le vaccin contre la grippe saisonnière peut être prescrit par un médecin ou une sage-femme. Il est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé.

* les personnes atteintes de certaines maladies chroniques : 1) maladies respiratoires : asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), emphysème,dilatation des bronches, mucoviscidose, silicose, malformations de la cage thoracique… ; 2) maladies cardiovasculaires : cardiopathie congénitale, insuffisance cardiaque, maladie des valves cardiaques, troubles du rythme cardiaque, maladie des artères du cœur, angine de poitrine, antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’infarctus ou de pontage ; 3) maladies neurologiques et neuromusculaires : formes graves des affections neurologiques et musculaires (myopathie, sclérose en plaques, séquelles d’accident vasculaire cérébral, démence de type Alzheimer ou autre, poliomyélite, myasthénie…), paraplégie ou tétraplégie avec atteinte du diaphragme ; 4) maladies des reins et du foie : néphropathie (atteinte du rein) chronique grave, personnes en dialyse, syndrome néphrotique, maladie chronique du foie ; 5) troubles métaboliques : diabète, obésité ; 6) troubles de l’immunité et maladies sanguines : cancers et autres maladies du sang, transplantation (greffe) d’organe et de moelle, déficits immunitaires, maladies inflammatoires et/ou auto-immunes traitées par immunosuppresseurs, infection par le VIH, drépanocytose.

Auteur : Alexia Orny Jaber, relu par le Dr Marion Lagneau - Octobre 2019

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