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L'alimentation est une fonction vitale qui apporte les éléments nutritionnels indispensables pour rester en bonne santé. Elle joue aussi un rôle psychologique, affectif et social. Cependant, l'équilibre entre les exigences personnelles, culturelles et métaboliques peut être difficile à trouver. Cela peut ainsi se traduire par des troubles du comportement alimentaire, comme l'anorexie et la boulimie.
Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont une série de perturbations du comportement alimentaire auto-imposées. Elles ont un impact important sur la santé physique et psychologique des personnes qui en souffrent. Les plus connus sont l'anorexie et la boulimie, mais l’hyperphagie serait la plus répandue.Ces troubles concernent en particulier les jeunes filles vers l'âge de 12 à 14 ans ou bien de 18 à 20 ans. Ils apparaissent en moyenne chez 6 à 10 filles pour un garçon et concerneraient une jeune fille sur 200 et une personne sur 1000 en France.
Appelée aussi "anorexie nerveuse", ce trouble du comportement alimentaire perturbe la relation à l'alimentation. Elle se caractérise surtout par une restriction. La perte de poids intentionnelle est entretenue par la peur de grossir. La jeune fille anorexique maintient le plus souvent un poids faible, en dessous des normes pour son âge et sa taille.Le risque principal est la dénutrition. Elle peut provoquer des troubles hormonaux et métaboliques, notamment arrêter les règles. Dans certains cas, la pratique excessive des exercices physiques, ou l'utilisation de laxatifs, de coupes faim et de diurétiques peuvent aggraver les troubles.L'anorexie peut apparaître seule ou accompagnée d'épisodes de boulimie, associés à une sensation de perte de contrôle, un sentiment de culpabilité, de dépression et d'angoisse. Elle peut avoir des conséquences importantes sur le parcours scolaire, ainsi que les relations familiales ou amicales.
La boulimie est un trouble du comportement alimentaire qui se caractérise par des crises répétées d'hyperphagie (l'absorption de grandes quantités de nourriture en peu de temps). Le poids corporel est aussi au centre des préoccupations. Cependant, la jeune fille boulimique arrive souvent à maintenir un poids normal ou juste en dessous.Le risque principal de la boulimie est en lien avec les conduites de purge. Une purge peut se faire soit par des vomissements, soit par l'utilisation de laxatifs. Les vomissements répétés peuvent provoquer des troubles physiques. Parmi eux : une inflammation des gencives, des troubles dentaires, voire une rupture de l'estomac ou une perforation de l'œsophage dans les cas les plus graves. On peut aussi constater des carences en potassium à cause des vomissements et des diarrhées importantes, mettant parfois en jeu le bon fonctionnement du cœur.La boulimie fait souvent suite à un épisode d'anorexie mentale, c’est-à-dire de restriction importante, au court des mois ou des années précédentes.
L'hyperphagie est probablement le trouble des conduites alimentaires le plus répandu. Il touche autant les hommes que les femmes. Les symptômes sont assez proches de ceux de la boulimie, mais l'hyperphagie n'est pas accompagnée de purge.La personne hyperphagique a tendance à consommer de trop grande quantité de nourriture, rapidement, sans ressentir la sensation de satiété. Ce genre de conduite entraîne rapidement un sentiment de honte et de dégoût et peut parfois mener jusqu’à l’obésité.
On sait à présent que les troubles du comportement alimentaire sont le résultat de plusieurs facteurs génétiques, neurobiologiques, psychologiques, sociaux et alimentaires. Les personnes ayant une personnalité perfectionniste, une faible estime d'elle-même et un besoin de contrôle ou d'attention sont plus souvent concernées.Même si le culte de la minceur des sociétés occidentales a un impact négatif, les personnes qui souffrent de TCA ont le plus souvent du mal à convertir certaines émotions (comme le stress ou l'anxiété). Elles trouvent dans ce comportement le moyen de les réguler ou de les dévier.
Différents types de traitement existent et sont souvent associés. Les traitements médicamenteux permettent de combler les carences dues à la maladie ou de traiter certains troubles comme la dépression ou l'anxiété.Cependant, la psychothérapie reste le traitement le plus efficace pour réapprendre à s'aimer, s'alimenter et changer ses habitudes de vie. On conseille particulièrement les thérapies cognitives et comportementales (TCC).Dans les cas les plus graves de malnutrition ou de détresse, une hospitalisation peut être nécessaire pour reprendre du poids et travailler à un accompagnement psychologique sur le long terme.Obtenir une écoute : Anorexie Boulimie, Info écoute : 0810 03 70 37 du lundi au vendredi, de 16h à 18h.Auteur : Claire Lewandowski, psychiatre - Octobre 2019
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