Reconnaître un AVC : les 4 signes qui doivent vous alerter

En France, on estime qu’un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) a lieu toutes les quatre minutes. Il s'agit de la troisième cause de mortalité en France et de la première cause d’handicap acquis de l’adulte. Chaque année, l’AVC touche près de 150 000 personnes. Il s'agit d’une urgence médicale. (1)Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une hausse des AVC chez les 20 - 55 ans, et plus particulièrement chez les moins de 35 ans. Vie sédentaire, tabagisme, consommation de cannabis et mauvaise alimentation sont, entre autres, incriminés. (2) Comment reconnaître un AVC ? Quels gestes adopter ?

Qu’est-ce que l’AVC ?

L’accident vasculaire cérébral (également appelé “attaque cérébrale”) est lié à un problème d’apport d’oxygène ou de sang au cerveau. Pourtant, ces éléments sont essentiels au bon fonctionnement cérébral. Lorsqu’un AVC survient, l’arrêt soudain d’afflux (sang, oxygène) provoque la mort de milliers de neurones au niveau de la région touchée.L’AVC peut-être de deux types :

  • L’infarctus cérébral (ou AVC ischémique), qui désigne l’obstruction d’une artère du cerveau par un caillot de sang. Il s'agit de 8 cas sur 10. (3)
  • L’AVC hémorragique, qui désigne la rupture d’une artère du cerveau, ce qui provoque une hémorragie (fuite de sang hors de son circuit). Il s’agit de 2 cas sur 10. (3)

Le traitement de ces deux types d’AVC diverge selon leur nature. Cependant, les symptômes restent similaires.

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Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?

L’AVC (ischémique ou hémorragique) se manifeste par quatre grands symptômes selon la région du cerveau touchée :

  • L’hémiplégie : il s'agit d’une paralysie frappant la moitié du corps. L’hémiplégie peut se traduire par une faiblesse, un engourdissement voire une immobilisation de toute une moitié du corps (affaissement d’une partie du visage, fourmillement dans un bras, une jambe…).
  • L’aphasie est une perte totale ou partielle de la parole. Dans le cadre d’un AVC, elle se traduit par une soudaine incapacité à parler, des difficultés pour articuler ou des phrases qui n’ont pas de sens.
  • Les troubles visuels peuvent être de deux formes : la vision peut disparaître sur un seul oeil (lié à l’hémiplégie) ou le champ visuel peut être réduit 50% sur les deux yeux.
  • Des maux de tête soudains et violents peuvent survenir mais ne sont pas systématiques. Dans des cas plus rares, la victime d’un AVC va être sujette à des pertes d’équilibre allant jusqu’à l’évanouissement.

La survenue soudaine d’un ou de plusieurs de ces symptômes doit immédiatement vous alerter : il ne faut pas attendre d’avoir mal pour s’inquiéter.

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Réagir face à une personne faisant un AVC : chaque minute compte !

Dans le cadre d’un AVC (ischémique ou hémorragique), les lésions continuent à faire des dommages après l’accident. C’est la raison pour laquelle vous entendez régulièrement que chaque minute compte. De plus, le traitement d’un AVC doit intervenir dans les quatre heures et demie suivant l’accident afin de limiter les dommages, d'augmenter les chances de survie et de récupération des facultés affectées.Voici 4 réflexes que vous devez avoir dès l’apparition d’un ou de plusieurs symptômes :

  1. Appelez le SAMU (15) même vous n’avez qu’un doute sur la situation de la victime
  2. Allongez la victime dans une position confortable ou en position latérale de sécurité (le côté paralysé vers le haut)
  3. Assurez-vous que les voies respiratoires de la victime demeurent ouvertes
  4. Notez l’heure et communiquez la aux médecins : il est important pour la prise en charge de savoir quand les premiers signes sont apparus.

Les facteurs de risque

L’accident vasculaire cérébral peut-être favorisé par :

  • Une tension trop élevée (hypertension artérielle). Elle contribue à 40% au risque d’AVC
  • Le tabagisme, qui triple le risque
  • Une obésité abdominale. Cette dernière se mesure par le rapport du tour de taille / tour de hanche. Elle contribue à 36% au risque d’AVC
  • Une alimentation déséquilibrée, qui contribue à 33% au risque d’AVC
  • Un manque d’activité physique, le sédentarisme
  • Une consommation d’alcool
  • De la fibrillation atriale. Il s'agit d’un trouble du rythme cardiaque qui accélère le coeur et le fait battre de manière irrégulière. Il multiplie le risque d’AVC par 4
  • Des facteurs dits “psycho-sociaux” : stress, dépression, isolement
  • Du diabète (notamment pour l’AVC ischémique)
  • Une concentration trop élevée d’un ou plusieurs lipides présents dans le sang (cholestérol, triglycérides…)

Comment se prémunir de l’AVC ?

Les risques d’accident vasculaire cérébral peuvent être diminués en adoptant un mode de vie équilibré et en surveillant régulièrement sa santé, notamment à travers les actions suivantes :Mode de vie :

  • La perte de poids en cas de surpoids ou obésité
  • L’arrêt du tabac et du cannabis
  • La réduction de la sédentarité
  • L’équilibre de son alimentation
  • La limitation de sa consommation d’alcool
  • La réduction de son exposition au stress

Traitements adaptés :

  • Le contrôle de l’hypertension artérielle par un traitement médical
  • Le traitement d’un diabète ou d’une dyslipidémie (taux de lipides dans le sang)

(1) ARS Île-de-France, données 2010 (mise à jour 2019)(2) Étude BMJ Publishing Group Limited, 2011(3) Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

Auteur : Alexia Orny Jaber, relu par Dr Marion Lagneau

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