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Dans le cas d’une allergie alimentaire, le contact avec un aliment allergisant déclenche une réaction immunitaire. Cette allergie peut apparaitre rapidement et peut être grave. Les manifestations peu intenses peuvent être :
Néanmoins, des réactions graves peuvent arriver à tout moment, telles qu'un gonflement buccal et pharyngé pouvant aller jusqu’à l’œdème de Quincke ou encore un choc anaphylactique allergique, nécessitant une intervention d’urgence.
On parle d’intolérance alimentaire lorsqu’une personne déclenche une série de symptômes qu’elle attribue à certains aliments. Les aliments provoquant ces réactions peuvent être nombreux, tout comme les symptômes, parmi lesquels on peut citer :
Tous ces symptômes sont non-spécifiques : il n’y a pas de test spécifique pour incriminer l’aliment responsable. Controversés, les tests d’intolérance alimentaire ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale.
On conseille donc se méfier de ce genre de tests onéreux (souvent disponibles sur internet). En effet, la plupart du temps, des tests positifs envers certains aliments n'ont pas de signification réellement pathologique. Par ailleurs, il faut toujours confronter les résultats obtenus avec son allergologue, son gastroentérologue ou bien son médecin traitant.
Le meilleur diagnostic d’une intolérance alimentaire reste l’éviction de l’aliment concerné, mais il ne faut pas non plus éliminer petit à petit trop d’aliments en pensant qu’ils donnent des intolérances, mieux vaut garder une alimentation équilibrée et consulter son médecin pour un traitement de troubles fonctionnels.
Une étude américaine récente montre que le nombre de personnes qui se pensent allergiques est presque deux fois plus important qu'il ne l'est en réalité. Pour être reconnue, l'allergie doit être prouvée par des tests d’allergie cutanés ou sanguins qui se pratiquent en dosant des anticorps de type IgE et IgM.
Les allergies les plus fréquentes concernent les mollusques et crustacés. Elle touchent 2,9 % des adultes. Les protéines de lait de vache chez l'enfant et les arachides occupent les deuxième et troisième places, touchant respectivement 1,9 % et 1,8 % de la population. Lorsqu’une allergie est avérée, une éviction alimentaire stricte est indispensable. Pour certaines allergies, on pourra tenter un protocole de désensibilisation avec un allergologue.
Une réaction bénigne appelée réaction histaminique peut mimer une allergie : il s’agit d’une libération excessive d’histamine (protéine impliquée dans la réaction allergique) avec certains aliments. On peut citer par exemple : des fraises, du chocolat, des agrumes, de certains coquillages et crustacés, des noix. La libération d’histamine peut provoquer une sensation de chaleur, une rougeur, et parfois des démangeaisons.
Pour le lait, on peut être allergique aux protéines de lait de vache quand on est bébé. Cela disparaît en vieillissant, et le lait peut être réintroduit. Mais à l'âge adulte, on peut devenir intolérant au lait du fait de la mal-digestion du lactose qu'il contient. En effet, l'enzyme de digestion du lactose du lait, la lactase, s'épuise en vieillissant. Ainsi, beaucoup d'adultes digèrent mal le lait. Les symptômes sont essentiellement de type diarrhée et ballonnements, d’intensité variable selon les personnes et l’intensité de la carence en lactase.
Il n’y a pas d’examen diagnostic mais un seul traitement simple : éviter le lait ou le remplacer par du lait sans lactose qui se trouve facilement au supermarché.
Il y a une vraie maladie liée à l’intolérance au gluten appelée maladie caeliaque, et dont le traitement repose sur l’éviction drastique et définitive du gluten. À côté de la maladie caeliaque, de nombreuses personnes indiquent se sentir plus confortables intestinalement quand elles suppriment en partie ou complètement le gluten de leur alimentation. Cette intolérance est discutée et discutable. Le mécanisme en est inconnu.
Auteur : Dr Marion Lagneau, gastroentérologue
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