Le paludisme : médicaments et effets secondaires

Qu'est-ce que le paludisme ?

Quel traitement peut-on prendre ? Quels en sont les effets secondaires ?

Le paludisme est dû à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre plasmodium et transmise à l’homme par la piqure de moustiques infectés du genre « Anophèles ». En France, en 2011, l’INVS en a recensé 3 560 cas. Il s’agit de cas dits d’importation. Touchant essentiellement l’Afrique, où 90% des cas sont recensés dans les zones tropicales, mais aussi en Asie, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. Une partie de la population vivant dans ces zones peut être porteuse asymptomatique, suite à de nombreuses années d’infection chronique par le parasite, véritable immunité acquise.

La symptomatologie est très variée et débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, avec des maux de tête, des douleurs musculaires, une grande fatigue, de la diarrhée voire de la toux. Un traitement anti paludéen doit être utilisé en prévention lors d’un séjour (expatriés, étudiants...), ou d’un voyage dans ces zones tropicales selon un protocole strict, rappelé par votre médecin lors de sa prescription : ce sont essentiellement la Malarone*, le Lariam*, ou leurs génériques. Ce traitement préventif sera adapté par le médecin en fonction de la destination, de la durée du séjour et de l’état de santé du voyageur. Des effets secondaires peuvent en effet se manifester et justifier son arrêt.

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Les antipaludéens présentent potentiellement des effets secondaires et des restrictions de prescription :

  • La méfloquine (Lariam*) peut ainsi être cause de maux de tête, d’anxiété, de dépression, d’insomnies, de cauchemarts, de démangeaisons, de fatigue, de troubles visuels, de troubles cardiaques, diarrhées, vomissements

Elle est contre indiquée chez les personnes avec antécédents de dépression ou autres troubles psychiques, de convulsions, d’insuffisance hépatique grave.

  • L’association proguanil-atovaquone (Malarone*) occasionne également des céphalées, des insomnies, des rêves anormaux, des sensations vertigineuses, des démangeaisons, mais surtout des nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales.
  • La chloroquine peut provoquer des troubles digestifs, visuels importants, mais réversibles.
  • La doxycycline entraine essentiellement une photosensibilité.

Il n’est pas recommandé aux femmes enceintes de se rendre en zone impaludée. La Doxycycline leur est contre indiquée, la Méfloquine pourra être utilisée en cas de séjour inévitable dans ces zones à risque.

Quel que soit l’antipaludéen prescrit, il est recommandé, surtout pour les courts séjours, d’utiliser des répulsifs (Moskito guard*, Insect cran, Skin2P Body,..) à usage cutané, et à d’autres à appliquer sur les vêtements. L’usage de moustiquaires imprégnées pourra, selon les conditions de séjour être aussi préconisé. Leur utilisation est aussi soumise à des règles pas dans les yeux ni la bouche, pas sur les mains pour les enfants, au niveau des ouvertures pour les vêtements, répéter l’application selon les préconisations du laboratoire.

Le séjour en zone tropicale justifie pour son bon déroulement des conseils avisés et précis et de ne pas attendre le dernier moment pour s’en préoccupé. Une règle demeure toutefois : toute fièvre au retour d’un séjour en zone tropicale impose de consulter pour rechercher un paludisme.Une question médicale ? Un doute sur un symptôme ? Consultez un médecin en ligne.

Auteur : Dr Jean-Charles Verne, Médecin du voyage

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