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Altitude, froid, neige et verglas ont parfois des effets néfastes, qu’ils soient immédiats (gelures) ou qu’ils surviennent quelques jours après (embolies, accidents vasculaires pour la haute montagne) ou plus tard encore (pathologies respiratoires). Mais surtout, les sports d’hiver exposent aux traumatismes, potentiellement graves (4,6 % nécessitent une hospitalisation).
Les traumatismes ne sont pas rares à la neige : en 2015 on a dénombré en France 150 000 blessés, ce qui correspond à une incidence de 2,48 blessés pour 1000 « journées skieur » (forfaits).Tous sports confondus, les traumatismes les plus fréquents aux sports d’hiver sont les entorses du genou (29 %) et les atteintes de l’épaule (16 %). Débutants, méfiez-vous, le risque est deux fois plus important pour vous, surtout les quatre premiers jours !
En ski de fond le risque traumatique est faible, ainsi qu’en mini-ski (par ailleurs déconseillé aux débutants et moins de quinze ans). Quant aux accidents de luge, qui n’impliquent pas des enfants si souvent qu’on le croirait (un tiers des cas seulement), ils s’avèrent souvent graves, touchant la tête et le tronc.Entre les deux sports de descente, le snowboard reste plus risqué que le ski alpin, même si les années noires sont passées et que l’écart a bien diminué (en 2005 ce risque était deux fois plus grand !). Les collisions sur pistes (11% des accidents) sont souvent responsables de blessures à la tête, de traumatismes crâniens (3 % des diagnostics).
En premier lieu donc, le port du casque, indispensable. 98 % des enfants, 89 % des ados et 56 % des adultes le portaient en 2015. La progression se poursuit, surtout pour l’adulte, constate avec satisfaction l’association des médecins de montagne (qui nous a fourni les chiffres cités dans cet article). « L’essayer c’est l’adopter » car, outre le sentiment de sécurité que procure le casque, on constate qu’il remplace avantageusement le bonnet question chaleur, tout en maintenant l’aération s’il fait plus doux.C’est en ski alpin (de loin le plus pratiqué) que l’entorse du genou est la plus fréquente, touchant davantage les femmes (plus de 25 ans). Pour la prévenir, la préparation physique est, certes, utile (muscler les cuisses), mais le réglage des fixations prime car il faut permettre au pied de se libérer en cas de chute (s’il reste coincé dans la fixation, le genou se tord et le ligament se déchire). Les fixations doivent être réglées selon la norme ISO 11088, à 15 % de moins pour les femmes et les débutants on peut utiliser l’application ISO-ski.Enfin, le snowboarder protégera aussi ses poignets, surtout l’adolescent : la fracture du poignet représente la moitié des accidents à cet âge !
Savez-vous que la haute montagne est déconseillée aux moins de 7 ans ? Cet environnement peut présenter un risque pour la santé de tous, et surtout des plus jeunes : on ne peut sans préparation les emmener à 3500 m. Le mal des montagnes est difficile à identifier chez l’enfant, surtout avant l’acquisition du langage : irritabilité, perte d’appétit, du jeu, troubles du sommeil, doivent alerter.Quant au bébé, il vaut parfois mieux qu’il reste en plaine, pour plusieurs raisons.
Enfin, il ne faut pas le transporter avec un dispositif kangourou qui gêne la circulation et l’expose aux gelures.Bonnes vacances à toute la famille !Auteur : Dr Blandine EsquerreVérifié par : Dr Marion Lagneau, Médecin Chef chez MédecinDirect, le 15 février 2018.Conflits d’intérêts : L’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.
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