Accueil
Symptômes • 
Spotting : causes, signification et quand consulter pour des Saignements intermenstruels
Spotting : causes, signification et quand consulter pour des Saignements intermenstruels
Mis à jour le 
15
.
07
.
2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
Spotting Saignements intermenstruels

Le spotting, un terme très souvent cité dans le domaine de la santé féminine, fait référence à des saignements vaginaux légers qui surviennent en dehors des périodes menstruelles normales. Il peut survenir à n'importe quel moment du cycle menstruel et, bien qu'il soit souvent bénin, le spotting peut être source de préoccupation pour de nombreuses femmes.

Besoin d'un avis médical ?
Un médecin est disponible pour vous 24/7 en téléconsultation

Qu'est-ce que le spotting ?

Le spotting est un terme anglais qui désigne un saignement vaginal léger (de faible abondance) qui survient en dehors de la période normale des règles. Le spotting n’est donc pas en rapport avec le cycle menstruel et peut se présenter sous forme de quelques gouttes de sang ou une légère coloration brunâtre ou rosée.

Spotting ou menstruation ?

Avec le spotting, les taches de sang peuvent être de couleur rose, rouge ou brunâtre. Contrairement à un flux menstruel normal, le spotting est plus léger et de courte durée.  

La menstruation quant à elle est le processus naturel au cours duquel la muqueuse utérine est expulsée, ce qui entraine un saignement pouvant durer de trois à sept jours. Le spotting en revanche n'implique pas l'expulsion de la muqueuse utérine et ne dure généralement que de quelques heures à quelques jours.

Bon à savoir : dans le cas où le volume des pertes sanguines augmente en dehors de la période de menstruations, il ne s’agit plus de spotting, mais de saignements vaginaux pouvant révéler des affections plus graves.

Un gynécologue est disponible maintenant
trigger

Causes communes du spotting

Le spotting a plusieurs causes pouvant varier de bénignes à plus graves :

  • les contraceptifs : la prise de contraceptifs oraux, en particulier les moyens de contraception à base d’hormones, peuvent provoquer un dérèglement hormonal ;
  • le stress ;
  • le décalage horaire ;
  • la ménarche (premières règles) : les premiers cycles menstruels à la puberté peuvent être marqués par des spottings ;
  • la préménopause ;
  • les infections sexuellement transmissibles (chlamydia, gonorrhée, etc.) ;
  • l’ovulation : le spotting peut survenir avant ou après l’ovulation, lorsque le follicule ovarien libère l’ovule ;
  • les polypes utérins : ces excroissances bénignes qui se forment sur la paroi de l’utérus peuvent provoquer des saignements entre les périodes de menstruation ;
  • le cancer du col de l’utérus : même si cela est plus rare, le spotting peut être un symptôme du cancer de l’utérus ou du col de l’utérus.

Symptômes supplémentaire au spotting

Le spotting se caractérise par des saignements vaginaux légers qui surviennent en dehors de la période menstruelle, mais aussi par sa durée, son intensité, sa répétition au fil des cycles menstruels et son association éventuelle avec d’autres symptômes comme :

  • des douleurs pelviennes ;
  • un mal de dos ;
  • de la fatigue ;
  • des changements d'humeur.
Bon à savoir : le spotting n’a aucun impact sur la libido ou sur les relations sexuelles.

Un gynécologue est disponible maintenant

Spotting et grossesse

Le spotting qui survient en début de grossesse est le plus souvent bénin. Il est dans ce cas ponctuel et de faible intensité. Toutefois, il est conseillé à la femme enceinte de se faire consulter, afin d’écarter tout risque de grossesse extra-utérine.

Dans le cas où le spotting persiste au second trimestre ou encore si le volume des saignements augmente, il est nécessaire de consulter un gynécologue qui saura rechercher la cause des saignements.

Spotting : quand consulter ?

Au vu de sa faible intensité, le spotting est généralement sans conséquence. Toutefois, certains signes doivent alerter les femmes qui en souffrent et nécessiter un avis médical :

  • si les saignements deviennent abondants et/ou réguliers (métrorragies) ;
  • si les saignements sont suivis d’autres symptômes anormaux (fièvre, douleur, démangeaisons, etc.) ;
  • si les saignements sont suivis d’une douleur sévère ;
  • si la femme concernée pense être enceinte ;
  • si les saignements se poursuivent après la ménopause ;
  • si la femme saigne après un rapport sexuel.

Un gynécologue est disponible maintenant

Diagnostic

Il n’est pas toujours nécessaire de consulter un médecin à cause du spotting, sauf pour la femme enceinte. Cependant, il est recommandé de consulter un gynécologue ou une sage-femme en cas de saignements anormaux.

La consultation aura pour but de confirmer que le saignement constaté est du spotting bénin et ne cache pas une cause nécessitant une prise en charge médicale.

Le diagnostic du spotting est principalement basé sur le volume des pertes de sang et le moment où elles surviennent. Plusieurs examens peuvent être prescrits par le médecin, en cas de doute :

  • dosage sanguin des œstrogènes et de la progestérone ;
  • test de grossesse (en cas de suspicion de grossesse) ;
  • examens microbiologiques (frottis vaginal) en cas de suspicion d’infection ;
  • examens d’imagerie (IRM, échographie, scanner) pour s’assurer du bon fonctionnement d’un stérilet ou pour visualiser l’appareil génital féminin dans le but de détecter une quelconque anomalie ;
  • biopsie endométriale nécessaire parfois pour évaluer le tissu de la muqueuse utérine.

Traitement du spotting

Le spotting ne nécessite pas de traitement médical particulier. En effet, le traitement du spotting dépend de sa cause :

  • grossesse : une fois la piste de la grossesse extra-utérine écartée, le spotting disparaît spontanément vers la fin du premier trimestre. Dans le cas contraire, des examens complémentaires sont réalisés et un suivi gynécologique minutieux est recommandé ;
  • contraceptifs hormonaux : ils sont ajustés ou changés pour réduire la fréquence du spotting ;
  • préménopause : le spotting annonce la ménopause et disparaît au fil des mois ;
  • ménarche : le spotting disparaît au fil des cycles menstruels ;
  • infection génitale : un traitement antibiotique peut être prescrit pour traiter l’infection et limiter les risques de complication ;
  • médicaments : si le spotting est causé par un déséquilibre hormonal, le médecin peut prescrire des médicaments pour réguler les hormones.

Dans certains cas graves (fibromes volumineux ou un cancer de l'utérus), une hystérectomie (ablation de l'utérus) peut être nécessaire.

Un gynécologue est disponible maintenant

Prévention

Il n'existe pas de moyen infaillible de prévenir le spotting, car ses causes sont diverses et variées. Cependant, il est possible de prendre certaines mesures afin de réduire le risque de spotting. Il s’agit entre autres de :

  • maintien d'un poids normal : l'obésité peut perturber l'équilibre hormonal et augmenter le risque de spotting ;
  • gestion du stress : des techniques de relaxation telles que le yoga, la méditation ou la respiration profonde aident à gérer le stress ;
  • pratiques sexuelles sans risque : la pratique de rapports sexuels sans risque peut aider à prévenir les infections sexuellement transmissibles à l’origine des spottings ;
  • la consultation régulière avec un gynécologue : elle permet de surveiller la santé reproductive et de détecter tout problème potentiel à un stade précoce.  
L’avis des experts de MédecinDirect sur le spotting : Le spotting est un phénomène fréquent chez les femmes. La plupart du temps, il est causé par des facteurs bénins et ne nécessite pas de traitement. Cependant, il est important de consulter un médecin pour en déterminer la cause et s'assurer qu'il n'y a pas de problème de santé sous-jacent.

SOURCES :

  • Santé sur le net : le lien
  • Passeport santé : le lien

Un gynécologue est disponible maintenant
Retrouvez aussi nos conseils santé sur Youtube