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Les douleurs de règles ? Mais c’est normal ! Combien de fois avez-vous entendu cela ? Que ce soit de la part de votre médecin traitant, ou de la part de vos proches, on a tous tendance à normaliser les douleurs menstruelles. Pourtant, elles ne seraient pas aussi anodines que cela. En effet, le fait de souffrir durant les règles serait un symptôme plus complexe, impactant lourdement le quotidien des personnes menstruées. Il a d’ailleurs un nom, il s’agit de dysménorrhée. Alors, qu’est-ce que les douleurs de règles peuvent bien vouloir dire ?
Selon l’Inserm, 90 % des femmes réglées âgées de 18 à 49 ans souffrent de dysménorrhées. Pourtant, bien que cela concerne la plupart des personnes menstruées, les douleurs de règles ne seraient pas anodines. Voyons ce qu’est la dysménorrhée pour la comprendre davantage.
La dysménorrhée est le terme médical qui désigne les douleurs pelviennes associées aux règles. On peut les ressentir du pelvis, c’est-à-dire du bas du ventre, jusqu’au ventre, au dos et aux cuisses. Il s’agit plus globalement des douleurs menstruelles.
Elles commencent au début des saignements et durent un à trois jours. Cycliques, elles reviennent à chaque période de menstruation.
La dysménorrhée primaire est plus fréquente. Il s’agit d’une douleur qui peut s’expliquer par d’autres problèmes gynécologiques. Elle est causée par des contractions utérines provoquées par les prostaglandines et par d’autres médiateurs inflammatoires au sein de l’utérus.
Ce type de dysménorrhées touche principalement les premières règles et persiste durant l’année suivant celles-ci. Elles durent entre un et deux jours. Elles sont considérées comme normales et sans gravité.
La dysménorrhée secondaire est provoquée par des anomalies pelviennes telles que l’endométriose, l’adénomyose utérine, ou encore les fibromes utérins, etc. Dans ce cas elle apparaît à l’âge adulte.
En cas de suspicion de ces anomalies, il est conseillé de consulter un médecin rapidement.
Les symptômes des deux types de dysménorrhées ainsi que les facteurs de risques sont les mêmes. En revanche, la cause des dysménorrhées permet de distinguer les deux types. En effet, si la dysménorrhée primaire n’est pas causée par une anomalie, c’est le cas de la secondaire. Cette dernière implique donc davantage de problèmes pour la santé, c’est pourquoi il est indispensable de connaître la cause des douleurs de règles.
Pour comprendre les dysménorrhées et leur impact sur la santé, il est indispensable d’en connaître la cause.
Les douleurs menstruelles sont causées par :
Les douleurs de règles sont favorisées par certaines habitudes et certains troubles :
Les symptômes de la dysménorrhée sont nombreux et variables. Ils peuvent également varier en intensité en fonction des individus.
Le premier symptôme de la dysménorrhée, c’est évidemment les douleurs et crampes abdominales. Ces douleurs sont généralement très intenses, voire invalidantes dans les cas les plus sérieux. Ces douleurs peuvent durer entre un à trois jours et peuvent nécessiter un arrêt de travail.
Certaines femmes ne souffrent pas tant des douleurs abdominales, mais elles ressentent des douleurs dans le bas du dos. En effet, le bas du dos fait partie de la région pelvienne. Certaines femmes souffrent davantage à ce niveau.
D’autres symptômes sont associés à ces douleurs. On peut noter :
S’il est facile de diagnostiquer les douleurs menstruelles, il est généralement plus compliqué de déceler les pathologies sous-jacentes.
En cas de règles douloureuses, il est important de consulter un médecin traitant ou un gynécologue, en présentiel ou en téléconsultation. Un examen clinique suffit pour détecter cette affection.
Lorsqu’une cause sous-jacente est suspectée lors de l’examen clinique, le médecin pourra demander :
Ces examens complémentaires permettent d’exclure, ou non, d'autres causes en cas de dysménorrhée secondaire.
Il est indispensable de consulter si vous pensez être atteinte d’un trouble pelvien ou gynécologique. En effet, l’endométriose et les autres affections gynécologiques peuvent impacter la santé et avoir des répercussions sur l’appareil génital féminin.
Le traitement de la dysménorrhée peut se faire grâce à plusieurs approches. Cela dépend de l’intensité des douleurs, mais aussi du type de dysménorrhée.
Les AINS comme le flurbiprofène (plus connu sous le nom d’antadys) permettent de freiner, voire de stopper, la sécrétion des prostaglandines. Ils aident donc à réduire les contractions de l’utérus et donc, les douleurs menstruelles.
Les analgésiques comme l’ibuprofène peuvent aider à gérer la douleur.
Le médecin traitant ou le gynécologue peut prescrire une contraception hormonale si le traitement AINS ne suffit pas à faire disparaître les douleurs des règles. Cette dernière peut consister en :
D’autres approches complémentaires peuvent aider à soulager les symptômes de la dysménorrhée.
L'exercice régulier peut aider à réduire les crampes menstruelles en augmentant la circulation sanguine et en libérant des endorphines, qui sont des hormones qui agissent comme des analgésiques naturels.
L'application de chaleur sur la région abdominale peut aider à détendre les muscles et à réduire la douleur associée à la dysménorrhée. Cela peut être fait à l'aide d'une bouillotte, d'une serviette chauffée ou d'un bain chaud.
Des techniques de relaxation telles que la respiration profonde, la méditation, le yoga ou le tai-chi peuvent aider à réduire le stress et la tension musculaire, ce qui peut contribuer à atténuer les symptômes de la dysménorrhée.
Le stress peut aggraver les symptômes de la dysménorrhée. Apprendre des techniques de gestion du stress telles que la méditation, la relaxation musculaire progressive, la respiration profonde ou la visualisation peut aider à réduire la tension et à atténuer les symptômes.
L'exercice régulier peut aider à réduire la douleur menstruelle en augmentant la circulation sanguine et en libérant des endorphines, qui sont des analgésiques naturels. Essayez de faire de l'exercice régulièrement tout au long du mois, même pendant vos règles, si vous vous sentez capable de le faire.
Adopter une alimentation équilibrée peut contribuer à réduire l'inflammation et à soulager les symptômes de la dysménorrhée. Optez pour des aliments riches en nutriments tels que des fruits, des légumes, des grains entiers, des protéines maigres et des acides gras sains.
Évitez les aliments transformés, riches en gras saturés et en sucres ajoutés, car ils peuvent aggraver l'inflammation et les symptômes menstruels.
Les douleurs menstruelles intenses sont extrêmement handicapantes dans le quotidien des personnes touchées par les dysménorrhées. Elles peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Elles peuvent entraîner des absences au travail ou à l'école, des difficultés à effectuer des tâches quotidiennes, des perturbations du sommeil et des activités sociales limitées.
Dans certains cas, les douleurs menstruelles peuvent être le symptôme d'une condition médicale sous-jacente plus grave, telle que l'endométriose, les fibromes utérins, les kystes ovariens, les infections pelviennes ou les troubles de la santé reproductive.
Si ces troubles ne sont pas diagnostiqués et traités correctement, ils peuvent entraîner des complications telles que l'infertilité, des problèmes de fertilité, des complications pendant la grossesse ou des douleurs chroniques.
Pour soulager la douleur associée à la dysménorrhée, de nombreuses personnes cherchent des approches naturelles et alternatives pour éviter la surconsommation de médicaments.
Certaines plantes médicinales permettent de soulager naturellement les douleurs pelviennes :
Dans certains cas, les carences en vitamines et minéraux peuvent accroître les douleurs. Aussi, des compléments alimentaires peuvent également aider à traiter la douleur, mais attention, toute supplémentation doit être supervisée par un médecin :
Les thérapies complémentaires peuvent, dans certains cas, aider les personnes menstruées en cas de douleurs.
L'acupuncture peut aider à réduire la douleur menstruelle en rééquilibrant l'énergie du corps et en stimulant la libération d'endorphines, qui sont des analgésiques naturels.
Le yoga peut aider à soulager les crampes menstruelles en étirant et en renforçant les muscles abdominaux et pelviens, en améliorant la circulation sanguine et en réduisant le stress.
Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, grains entiers, protéines maigres et graisses saines, peut aider à réduire l'inflammation dans le corps. Les aliments riches en fibres peuvent également aider à réguler les hormones et à réduire les fluctuations hormonales qui peuvent aggraver les symptômes de la dysménorrhée.
Une bonne hydratation est essentielle pour maintenir un équilibre hydrique adéquat dans le corps. Boire suffisamment d'eau peut aider à réduire les ballonnements et à soulager les crampes menstruelles.
L’exercice physique a un rôle essentiel dans la prévention des symptômes des douleurs menstruelles. En effet, il permet à la fois :
https://presse.inserm.fr/canal-detox/cest-normal-davoir-mal-pendant-les-regles-vraiment/
https://www.ameli.fr/orne/assure/sante/themes/regles-douloureuses/consultation-traitement
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser