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Reconnaître une dépendance, qu'elle soit à une substance, à une activité ou à une personne peut être difficile, car la dépendance se manifeste de plusieurs manières. Étant donné qu’elle s’installe de façon très progressive et insidieuse, ses signes et symptômes peuvent être subtils et souvent négligés, tant par la personne concernée que par son entourage. Pourtant, en décelant certains changements de comportement ou d'apparence, il est possible de donner l'alerte et de demander de l'aide.
La dépendance est un phénomène physiologique caractérisé par un besoin irrépressible et incontrôlable de consommer une substance ou de s’engager dans une activité, malgré les conséquences négatives. Les personnes dépendantes perdent souvent le contrôle de leur comportement et ont du mal à arrêter, même si elles sont conscientes des méfaits de leur addiction.
Ainsi, l’on parle de dépendance quand le besoin de répéter la consommation vient satisfaire un manque, une envie et se reproduit de plus en plus souvent. Au départ, la consommation plus ou moins occasionnelle est un simple « usage », puis elle se transforme en « abus » quand elle commence à avoir des conséquences négatives.
Le stade de dépendance est le stade ultime pendant lequel le besoin de consommer prend toute la place dans la vie de la personne qui a pourtant conscience des problèmes que ce besoin lui pose au quotidien (santé, finances, relations…). La dépendance survient lorsque le circuit de la récompense est perturbé.
Il existe deux types de dépendances différentes l’une de l’autre : la dépendance psychologique et la dépendance physique.
H3 La dépendance psychologique
La dépendance psychologique est liée aux effets que procure la substance ou le comportement. Elle est influencée par des facteurs tels que :
La dépendance psychologique dure plus longtemps que la dépendance physique, car la personne est animée par le souvenir du plaisir que lui procure la substance ou l’activité.
La dépendance physique est le fait pour l’organisme de s’habituer à une substance ou à une activité, au point d’en avoir besoin pour fonctionner. Ainsi, dans le cas où la personne cesse son activité ou la consommation du produit, elle ressent un manque (craving), qui s’accompagne de symptômes tels que des maux de tête, des tremblements, des nausées, etc. : on parle de sevrage.
Les symptômes du sevrage dépendent de la nature de la substance à l’origine de la dépendance. Le sevrage de certaines substances comme les opiacés peut provoquer des douleurs fulgurantes, rendant ainsi le sevrage intolérable. Dans ce cas, la personne a besoin d’un accompagnement médicalisé.
La dépendance est généralement associée à la consommation de substances psychoactives comme l’alcool, les drogues, les médicaments, le tabac, etc.). Or, il est possible de développer une dépendance concernant :
Les instances de santé mentale ont mis sur pied le DSM-5, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, qui permet de répertorier 11 critères pouvant aider dans le diagnostic de la dépendance. Selon ces instances, il est plus indiqué de parler de « trouble de l’usage » et non de dépendance. Ce trouble peut être :
La dépendance n'épargne personne et peut concerner aussi bien les hommes que les femmes, à n'importe quel âge. Plus tôt elle est détectée, et plus il sera possible d'agir. Certains éléments peuvent alerter quant à une consommation problématique, voire à une dépendance déjà installée :
Les êtres humains ne sont pas tous égaux face à la dépendance. Certains arrivent par exemple à fumer occasionnellement, tandis que chez d’autres, cela crée des addictions. De multiples facteurs en sont la cause :
Lorsqu’elle n’est pas soignée, la dépendance peut avoir des conséquences sociales et des répercussions médicales graves, aussi bien sur le court terme que sur le long terme.
Une dépendance sévère non soignée conduit rapidement à :
A long terme, la personne dépendante peut développer de graves effets secondaires comme :
Bon à savoir : commencer la consommation d’alcool ou de cannabis à l’adolescence entraîne une baisse du quotient intellectuel (QI) à l’âge adulte.
Dans de nombreux cas, la motivation seule ne suffit pas à sortir d’une dépendance. Même en ayant conscience des dangers qu’elle encourt, la dépendance oblige la personne à recommencer.
La première étape est de prendre conscience qu’on est prisonnier d’un comportement problématique et accepter de l’interrompre. Les options thérapeutiques sont multiples et varient en fonction du type d’addiction et de son intensité. La personne dépendante peut se tourner vers :
En France, des CSAPA (Centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie) ont été mis sur pied afin d’aider les personnes à sortir de leur dépendance. Ils proposent gratuitement écoute, évaluation de la dépendance et prise en charge médicale, psychologique et sociale.
L’avis des experts de MédecinDirect sur la dépendance : prendre conscience de son problème et accepter de le résoudre est la première étape vers la guérison. Les personnes qui veulent sortir de la dépendance doivent savoir qu’elles ne sont pas seules, des aides ont été mises sur pied pour les accompagner. Avec le soutien et le traitement appropriés, il est tout à fait possible de se rétablir et de vivre une vie saine et heureuse. En cas de rechute, il ne faut pas considérer que c’est un retour à la case départ, car chaque tentative permet d’apprendre et d’attendre moins longtemps avant de se reprendre en main.
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