Douleurs pelviennes : causes, symptômes, traitements et prévention

Douleurs pelviennes

Les douleurs pelviennes désignent une douleur chronique ressentie dans la région inférieure de l'abdomen, entre les hanches. Toutefois, les hommes aussi peuvent en souffrir. Ces douleurs sont qualifiées de chroniques lorsqu’elles durent plus de 3 à 6 mois.

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Douleurs pelviennes : qu’est-ce que c’est ?

Les douleurs pelviennes regroupent un large éventail de sensations désagréables ressenties dans la région du pelvis ou du bassin, notamment dans le bas-ventre. Elles peuvent être aiguës ou chroniques, et peuvent varier en intensité et en durée. Les douleurs pelviennes concernent aussi bien les hommes que les femmes.

Les douleurs pelviennes sont beaucoup plus fréquentes chez les femmes en âge de procréer et sont très souvent liées à des causes gynécologiques ou urinaires. Elles peuvent être bénignes ou cacher un problème de santé plus grave nécessitant une consultation rapide.

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Causes des douleurs pelviennes

Causes chez la femme

Chez la femme, les douleurs pelviennes peuvent être dues à :

  • des troubles gynécologiques et menstruels : crampes menstruelles (dysménorrhée), endométriose, kystes ovariens, maladie inflammatoire pelvienne (MIP), syndrome prémenstruel (SPM), fibromes utérins, etc. ;
  • une grossesse et ses complications : les douleurs pelviennes sont fréquentes pendant la grossesse, et peuvent être dues à l'étirement de l'utérus, aux contractions de Braxton-Hicks ou à des complications telles qu'une fausse couche ou une grossesse extra-utérine ;
  • l’accouchement : les douleurs pelviennes intenses pendant et après l'accouchement sont normales et dues aux contractions utérines et à l'étirement du canal génital.

Causes chez l’homme

Chez l’homme, l’origine des douleurs pelviennes repose essentiellement sur les troubles urologiques tels que :

  • prostatite ;
  • infections des voies urinaires ;
  • calculs rénaux ;
  • hernie inguinale.

Ces douleurs peuvent aussi être dues à une torsion testiculaire. Très douloureuse, elle nécessite une consultation médicale d’urgence.

Causes communes

Les causes communes aux deux sexes incluent :

  • des troubles gastro-intestinaux : gastro-entérite, constipation, diverticule, syndrome de l’intestin irritable, maladie inflammatoire chronique de l’intestin, cancer du côlon, appendicite, etc. ;
  • des troubles urinaires : infections des voies urinaires, calculs rénaux, infections sexuellement transmissibles, etc. ;
  • des troubles musculosquelettiques : fibromyalgie, tensions musculaires, douleurs lombaires, une arthrite de la hanche ou une pubalgie (douleur au niveau du pubis) ;
  • des troubles neurologiques : neuropathies pelviennes, sciatiques, névralgie pudendale ;
  • des troubles rhumatologiques : arthrose.

Certains facteurs psychologiques tels que le stress et la dépression peuvent contribuer aux douleurs pelviennes, même s’ils sont rarement évoqués comme unique cause de ces dernières.

Bon à savoir : les personnes victimes de traumatismes sexuels peuvent développer des douleurs pelviennes chroniques.

Symptômes associés aux douleurs pelviennes

Les symptômes pouvant accompagner les douleurs pelviennes sont :  

  • douleur localisée ou diffuse dans la région pelvienne ;
  • douleur pouvant irradier vers le bas du dos, les cuisses ou les fesses ;
  • sensation de pression ou de lourdeur dans le bassin ;
  • douleur pendant les rapports sexuels (dyspareunie) ;
  • troubles urinaires : mictions fréquentes, douloureuses, ou urgence mictionnelle ;
  • troubles intestinaux : constipation, diarrhée, ballonnements.

Chez la femme, certains signes avant-coureurs sont à prendre au sérieux. Il s’agit de :

  • vertiges ou pertes de conscience soudaines ;
  • tension artérielle basse ;
  • douleur sévère et soudaine, accompagnée de nausées, vomissements, transpiration excessive ou agitation ;
  • fièvre ou frissons ;
  • saignements vaginaux après la ménopause.

Chez l’homme, les symptômes des douleurs pelviennes chroniques se caractérisent par :

  • des difficultés ou brûlures au moment d’uriner ;
  • une éjaculation douloureuse ;
  • une douleur testiculaire.

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Douleurs pelviennes : quand consulter ?

Les femmes qui présentent la plupart des signes avant-coureurs doivent consulter un médecin. Généralement, les douleurs pelviennes ne constituent pas une urgence. Si ces douleurs ne sont pas constantes et ne s’aggravent pas, une visite médicale doit être programmée.

Cependant, il arrive qu’une intervention chirurgicale en urgence soit faite. Les troubles qui nécessitent généralement une consultation en urgence, voire une intervention chirurgicale peuvent être :

  • l’appendicite ;
  • la rupture d’une grossesse extra-utérine ;
  • la torsion d’un ovaire ;
  • les crampes menstruelles ;
  • une salpingite (infection des trompes de Fallope) ;
  • l’endométriose ;
  • une fausse couche ;
  • la rupture d’un abcès dans le bassin ;
  • le syndrome des ovaires polykystiques ;
  • une déchirure dans les intestins ;
  • un anévrisme de l’aorte abdominale ;
  • etc.

Diagnostic des douleurs pelviennes

Le diagnostic des douleurs pelviennes repose sur une consultation médicale complète, qui comprend :

  • un interrogatoire médical : le médecin questionnera la personne sur ses antécédents médicaux, ses symptômes, leur localisation, leur intensité, leur fréquence et les éventuels facteurs déclenchants ;
  • un examen physique : l'examen physique gynécologique peut inclure un examen pelvien (le médecin examinera les organes génitaux externes et internes à la recherche de signes d'infection, de douleur ou de masses) et une palpation abdominale (le médecin palpera l'abdomen pour rechercher des anomalies au niveau des organes pelviens et abdominaux).

En fonction des résultats de l'examen clinique, des examens complémentaires pourront être demandés en fonction des troubles envisagés :

  • analyses de sang : numération formule sanguine à la recherche d'une infection, dosages hormonaux ;
  • analyses d'urine : pour rechercher une infection urinaire ;
  • prélèvement urétraux et vaginaux ;
  • échographie pelvienne : elle permet de visualiser l'utérus, les ovaires, les trompes de Fallope et d'autres structures pelviennes pour identifier d'éventuelles anomalies telles que l’appendicite. D’autres examens d’imagerie peuvent être réalisés (tomodensitométrie, IRM) ;
  • hystéroscopie : examen qui permet de visualiser l'intérieur de l'utérus à l'aide d'une sonde optique introduite par le vagin et le col de l'utérus ;
  • laparoscopie : intervention chirurgicale peu invasive qui permet de visualiser les organes pelviens par une petite incision abdominale et d'effectuer des biopsies si nécessaire ;
  • cystoscopie : examen de la vessie et de l’urètre pour détecter des anomalies urinaires ;
  • coloscopie : examen de l’intestin pour détecter des troubles gastro-intestinaux.

Traitements des douleurs pelviennes

Le traitement des douleurs pelviennes dépend de la cause identifiée. Par exemple, en cas :

  • de grossesse extra-utérine : une intervention sera faite pour mettre fin à la grossesse, afin de sauver la vie de la femme ;
  • d’appendicite : une intervention médicale (appendicectomie) sera faite.  

Parallèlement au traitement spécifique, la prise en charge des douleurs pelviennes inclut généralement des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène. En cas d’inefficacité de ceux-ci, d’autres antalgiques peuvent être envisagés.

Dans le cas où la douleur concerne des muscles, le repos, la chaleur et de la kinésithérapie peuvent aider.

Si les spécialistes suspectent une origine psychosomatique, un suivi en psychothérapie peut être proposé.

Lorsque la douleur persiste malgré le traitement, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Il peut s’agir :

  • d’une laparoscopie : pour traiter l’endométriose ou un kyste ovarien ;
  • d’une hystérectomie : ablation de l’utérus.

Des thérapies complémentaires telles que la physiothérapie, les thérapies cognitivo-comportementales, voire l’acupuncture, peuvent être envisagées.

Prévention des douleurs pelviennes

Certaines mesures peuvent aider à prévenir l'apparition des douleurs pelviennes :

  • hygiène personnelle : pratiquer une bonne hygiène pour éviter les infections urinaires et génitales ;
  • sexualité protégée : utiliser des préservatifs pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
  • gestion du stress : adopter des techniques de relaxation, de méditation et d'exercice pour réduire le stress, car celui-ci peut exacerber les douleurs pelviennes ;
  • alimentation équilibrée : pour éviter les troubles gastro-intestinaux, adopter un régime riche en fibres et pauvre en aliments irritants.
L’avis des experts de MédecinDirect sur les douleurs pelviennes : Les douleurs pelviennes sont un motif fréquent de consultation médicale. Il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin pour établir un diagnostic précis et obtenir un traitement adapté. Un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée permettent de soulager efficacement les douleurs pelviennes et d'améliorer la qualité de vie.

SOURCES :

  • Manuel MSD : le lien
  • Passeport santé : le lien

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