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Mal de dos, tranchées, incontinence, constipation, cicatrices douloureuses... l’après grossesse apporte son lot de douleurs et de tracas. En effet, la grossesse et l’accouchement sont des exercices très exigeants pour le corps de la femme. Les suites de couches ne sont pas toujours indolores et entrainent des changements physiques et émotionnels. Quels types de douleurs peuvent survenir après l’accouchement ? Comment les gérer ? Décryptage et solutions dans cet article.
Après l’accouchement, ainsi que durant l’ensemble de la grossesse, le corps a subi de nombreuses aventures pour pouvoir faire sortir bébé. Cela n’est pas sans conséquences. En effet, l’après grossesse connaît son lot de désagréments et de douleurs.
Que ce soit à cause des cicatrices, à cause du passage de bébé, ou encore à cause des contractions, il est normal d’avoir mal. Cependant, il est important de prendre soin de soi et de son corps pour mieux les comprendre et les atténuer.
Alors, comment gérer les douleurs après l’accouchement ?
Pendant la grossesse, le corps subit d’importants changements hormonaux, physiques et psychologiques. Puis, vient le moment de l’accouchement avec son lot de contractions et de douleurs. L’organisme est sur-sollicité pour accoucher. De fait, des douleurs post-accouchement ont lieu chez la plupart des femmes. Elles font partie des suites de l’accouchement.
Après la naissance du bébé, l’utérus se contracte d’environ 1 à 2 centimètres toutes les 24 heures, dans le but de refermer les vaisseaux sanguins qu’il contient et de débarrasser progressivement l’utérus des éventuels derniers caillots de sang. Ces contractions utérines appelées tranchées sont le signe que l’utérus se remet en place.
Très rapidement, Que l’on ait vécu un accouchement par voie basse, ou par césarienne, des contractions ont lieu suite à la naissance. Ces contractions peuvent être très douloureuses. Elles peuvent durer pendant 2 à 10 jours. On appelle cela les tranchées. Elles sont le signe que l’utérus commence à rétrécir.
En tant que jeune mère, vous subirez donc à la fois les contractions et les douleurs utérines. Pas de panique, ces dernières sont tout à fait normales et peuvent être soulagées par certains médicaments.
Il arrive, durant l’accouchement, que certaines femmes subissent encore quioique de moins en moins nombreuses l’épisiotomie, un acte chirurgical qui consiste à inciser le périnée pour faciliter la sortie du bébé. Bien que ce soit un phénomène assez courant, la cicatrice de l’épisiotomie peut être douloureuse pendant 1 à 2 semaines après l’accouchement.
Si les médecins n’ont pas pratiqué d’épisiotomie, mais que le corps a subi des déchirures périnéales, des douleurs peuvent également être importantes à ce niveau.
L’important est de vérifier qu’il n’y a pas d’infection.
L’appareil génital n’est pas le seul à souffrir de l’accouchement. En effet, la zone anale peut, elle aussi, donner du fil à retordre.
Après l’accouchement, l’organisme met du temps à se remettre en place. Bébé a pris beaucoup de place dans le ventre et les intestins sont écrasés. Aussi, après l’accouchement, le système digestif peut encore être en désordre. L’anus et le rectum ont, eux-aussi, été écrasés durant l’accouchement. Cela peut notamment provoquer des constipations.
La femme post-accouchement et allaitante fait également fréquemment face à des problèmes de thromboses hémorroïdaires, ou hémorroïdes. En effet, la poussée de l’accouchement favorise l’extériorisation des hémorroïdes ordinaires.
Le corps n’est pas le seul à souffrir après l’accouchement. En effet, les douleurs psychologiques peuvent se réveiller après la naissance du bébé.
On peut tout à fait confondre le baby blues et la dépression post-partum, c’est d’ailleurs un enjeu pour les professionnels de la santé. Ces deux états partagent les mêmes symptômes :
Cependant, il faut distinguer le baby blues et la dépression du post-partum.
Le baby blues est un état dépressif passager qui concerne la plupart des femmes, soit 50 à 80 % selon l’Assurance Maladie, après l’accouchement. Cet état passager est provoqué par les douleurs physiques, les facteurs hormonaux, affectifs et émotionnels qui entrent en jeu lors de l’accouchement. Le baby blues dure seulement quelques jours.
La dépression post-partum est une modification de l’humeur puisqu’il s’agit d’une dépression. C’est donc une maladie psychique qui touche 16 % des jeunes mamans, deux mois après l’accouchement. Elle peut durer plusieurs mois et doit être traitée avec un psychologue et un psychiatre.
Après l’accouchement, les jeunes parents peuvent ressentir beaucoup de stress et d’anxiété. En effet, bébé vient de naître et on ne sait pas toujours comment l’aborder. On peut avoir peur de lui faire mal, peur de ne pas être assez vigilant, etc. De fait, de nombreux parents deviennent alors hypervigilants. Cela peut entraîner du stress et de l’anxiété. Il peut être intéressant de consulter un psychologue en présentiel ou en téléconsultation afin de mieux gérer ces émotions négatives.
Un autre ingrédient peut favoriser une mauvaise santé mentale, à savoir le manque de sommeil et les troubles du sommeil. En effet, le sommeil est un ingrédient indispensable pour être en bonne santé, physique comme mentale. Lorsque bébé arrive, les premières nuits sont agitées pour les jeunes parents qui doivent se réveiller toutes les 3 heures environ pour nourrir bébé, le rendormir, etc. Mais les répercussions du manque de sommeil peuvent être néfastes pour la santé :
Bien que les douleurs post-accouchements soient courantes et difficiles à vivre au quotidien, il existe des stratégies de soulagement.
Lorsqu’on allaite, on ne peut pas prendre n’importe quel médicament. En effet, les principes actifs peuvent passer dans le lait maternel, ce qui peut être dangereux pour le bébé.
Cependant, certains médicaments sont tolérés. C’est le cas du paracétamol, qui peut être pris en automédication.
Si vous avez le moindre doute, il est important de demander conseil à son médecin traitant.
Il existe des thérapies alternatives pour soulager les douleurs.
L’acupuncture est une thérapie alternative fondée sur la pose de fines aiguilles dans la peau, dans le but de rééquilibrer les énergies du corps. L’acupuncture pourrait notamment soulager les congestions mammaires.
L’homéopathie peut être utilisée durant la grossesse. Elle ne présente aucun danger pour bébé.
Outre les médicaments et les thérapies alternatives, il existe des techniques de soulagement naturelles qui peuvent vous aider à ressentir moins de douleurs et à retrouver un corps plus dynamique.
Après la grossesse, il est indispensable de rééduquer le périnée progressivement pour qu’il retrouve une bonne tonicité. Cela participe également à retrouver son corps d’avant grossesse.
Les exercices de Kegel permettent de renforcer les muscles du plancher pelvien pour gagner en tonicité, éviter les fuites urinaires, prévenir les descentes d’organes et augmenter le plaisir sexuel. Ces exercices consistent en la contraction et le relâchement du périnée.
De manière plus globale, la rééducation du périnée doit être réalisée dans les 7 à 8 semaines qui suivent l’accouchement. En effet, il faut laisser le temps au périnée de cicatriser, notamment si vous avez subi une épisiotomie ou une déchirure.
Il est à noter que la rééducation du périnée est le traitement initial recommandé pour le soin des fuites urinaires. Elle peut être pratiquée chez un kinésithérapeute ou chez la sage-femme après l’accouchement et permet, dans de nombreux cas, d’améliorer les symptômes de l’incontinence urinaire.
Les bains de siège permettent de soulager les inconforts liés aux douleurs pelviennes et aux hémorroïdes qui peuvent être occasionnées après l’accouchement.
Le bain de siège consiste en un bain chaud et peu profond qui vient augmenter le flux sanguin dans la zone périnéale. La chaleur permet de soulager les douleurs naturellement.
Par ailleurs, il est aussi possible d’utiliser des coussins bouées spécialement conçus pour soulager ce type de douleur. Ces coussins peuvent être utilisés dès l’apparition des premiers symptômes de douleur.
Pour mieux gérer les douleurs mammaires naturellement, il est possible de mettre en place certains gestes :
Si les douleurs semblent anormales, que vous avez de la fièvre ou des signes d’infection, il est impératif de consulter un professionnel de la santé au plus vite.
La dépression post-partum est difficile à diagnostiquer, notamment parce qu’elle est souvent confondue avec le baby blues. Cependant, elle est diagnostiquée et traitée comme une dépression. Il est donc important de consulter un psychologue et un psychiatre pour un traitement adapté, mêlant la prise d’antidépresseurs et une psychothérapie.
Pour bien récupérer après l’accouchement, il est important de suivre toutes les recommandations des sages-femmes et des médecins. Il ne faut pas être trop pressée : laissez à votre corps le temps de récupérer.
Pour avoir un post-partum sain, il est important de maintenir une alimentation saine, riche en fibres, en protéines et en glucides de qualité. Il est également important de boire suffisamment pour offrir au corps l’hydratation et les minéraux nécessaires pour bien récupérer et cicatriser.
Il est important de reprendre une activité physique modérée, mais ce, pas avant 6 semaines après l’accouchement. Vous pouvez reprendre la natation, la marche, ou d’autres sports doux pour que votre corps se réadapte petit à petit et reprenne son dynamisme.
Conclusion
Le post-partum est une période difficile pour toutes les mamans, mais aussi pour tous les parents. Mais si vous êtes bien accompagnée, tant par vos proches que par des professionnels, tout va bien se passer. Si vous avez le moindre doute, vous pouvez prendre rendez-vous en téléconsultation.
Sources
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser