L’on distingue deux principaux types d'urétrite :

• l’urétrite gonococcique : c’est la forme d’urétrite la plus fréquente. Cette infection est causée par une bactérie, le gonocoque Neisseria gonorrhoeae (gonorrhée). Elle se manifeste généralement quelques jours après la contamination.  ‍
• l’urétrite non gonococcique : l’on fait allusion à l’urétrite non gonococcique une fois que la gonorrhée a été exclue. Elle est causée par divers agents pathogènes, notamment d'autres bactéries, des virus et des champignons. Les infections les plus fréquemment responsables d’une urétrite non gonococcique sont : Chlamydia trachomatis (Chlamydia), Mycoplasma genitalium, Trichomonas vaginalis, U. urealyticum, les adénovirus, l’Herpes simplex types 1 et 2.  

Il existe également des formes non infectieuses d’urétrite (30 % des cas environ). Elles peuvent inclure :

• des produits chimiques irritants : certains produits chimiques tels que les savons parfumés, les gels lubrifiants et les spermicides peuvent irriter l'urètre et provoquer une urétrite ;
• un traumatisme : un traumatisme à l'urètre, tel que celui causé par un rapport sexuel vigoureux, certaines pratiques sexuelles (sodurètre) ou encore l'insertion d'un cathéter urinaire, peuvent également provoquer une urétrite.
• des affections médicales sous-jacentes : certaines affections médicales telles que le diabète et la maladie de la prostate, peuvent augmenter le risque d'urétrite.

Bon à savoir : chez la femme, une infection vaginale bactérienne peut être responsable d’une urétrite non gonococcique chez son partenaire.

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Dans la plupart des cas, l’urétrite est d’origine infectieuse. Elle est en effet généralement due à une infection sexuellement transmissible telle que :

• la chlamydia ;
• la gonorrhée ;
• la trichomonase.

Toutefois, l’urétrite peut aussi être causée par :

• une infection virale ;
• certaines mycoses ;
• la tuberculose ;
• des irritations chimiques (produits de soins, spermicides, lubrifiants, etc.) ;
• des traumatismes physiques (sodurètre, insertion de cathéter, blessures, etc.).

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L’urétrite se manifeste par différents symptômes qui peuvent être accompagnés d’autres signes, en fonction de l’origine de l’infection et de son étendue. Certains de ces symptômes sont communs à l’homme et à la femme :

• douleur ou brûlure lors de la miction (dysurie) ;
• Des écoulements ;
• besoin fréquent d’uriner.

Toutefois, certains symptômes sont spécifiques à l’homme et à la femme :

• chez la femme : leucorrhées (lorsque associé à une cervicite), dyspareunie (douleur lors du rapport sexuel) ; ‍
• chez l’homme : écoulement urétral spontané en dehors des mictions, parfois accompagné de sang (liquide purulent ou séreux et jaunâtre ou blanchâtre).

Bon à savoir : les symptômes de l’urétrite sont souvent discrets chez la femme, ce qui entraine une méconnaissance fréquente de l’infection et donc, un risque plus élevé de contagion.

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Le diagnostic de l'urétrite repose généralement sur les symptômes. Toutefois, pour avoir confirmation de l’infection et avant de mettre en place un traitement, certains tests de laboratoire peuvent être nécessaires :

• écouvillonnage urétral : quand il est présent, l’écoulement est recueilli au moyen d’un écouvillon, au niveau du méat urinaire. Ce prélèvement est ensuite envoyé au laboratoire pour analyse, dans le but d’identifier l’agent infectieux ;
• prélèvement au niveau du col de l’utérus en cas de cervicite ;
• prélèvement d’un échantillon des pertes vaginales ;
• analyse d'urine (premier jet) : l’'urine est analysée, à la recherche de globules blancs et d'autres signes d'infection.

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Le traitement de l’urétrite dépend du germe responsable de l’infection. Dans le cas où l’agent infectieux est une bactérie, le traitement va consister en l’administration d’une antibiothérapie. Des corticoïdes et des antalgiques peuvent aussi être prescrits dans certains cas.

Pour optimiser l’efficacité du traitement, il est important de suivre minutieusement le traitement médicamenteux prescrit par le médecin. Ce traitement doit aussi être complété par les mesures de prévention comme :

• l’abstinence sexuelle ou le port du préservatif ;
• le dépistage et le traitement du ou des partenaires sexuels.

Après le début du traitement, des consultations de contrôle doivent être réalisées à :

• J3 en cas de persistance des symptômes : le traitement va être adapté à l’antibiogramme, si nécessaire ; ‍
• J7 pour une consultation systématique : le médecin procédera à un contrôle de guérison clinique, et prodiguera des conseils de prévention.

Complications

Dans certains cas, l’urétrite peut engendrer des complications telles que :

• une urétrite chronique ;
• une sténose urétrale ;
• un rétrécissement de l’urètre.

L’urétrite peut également s’étendre et provoquer des inflammations différentes chez l’homme et chez la femme :

• chez l’homme : épididymite (inflammation du conduit qui relie le testicule à la prostate), prostatite (inflammation de la prostate) ;
• chez la femme : salpingite (inflammation des trompes de Fallope), endométrite (inflammation de l’endomètre), endocervicite (inflammation de la paroi interne du col de l’utérus).

La fièvre, les douleurs testiculaires ou à la défécation doivent conduire à une prise en charge rapide et en présentiel.

L’avis des experts de MédecinDirect sur l’urétrite : L'urétrite est une affection courante, mais elle est généralement facile à traiter avec des antibiotiques ou d'autres médicaments. Si vous pensez avoir une urétrite, il est important de consulter un médecin dès que possible pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés, afin d'éviter des complications potentiellement graves.

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SOURCES :

• Passeport santé : le lien

• Haute Autorité de santé : le lien

• Medisite : le lien

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