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Plus de 250 millions de nouveaux cas d’infection à la trichomonase sont déclarés chaque année dans le monde, chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Causée par le parasite protozoaire Trichomonas vaginalis, la trichomonase est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues. En 2024, les IST continuent de poser d’importants problèmes de santé publique.
La trichomonase est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par un parasite protozoaire appelé Trichomonas vaginalis. Bien que souvent bénigne et asymptomatique, la trichomonase peut entrainer des complications et ne doit pas être négligée.
La trichomonase est causée par la transmission du parasite T. vaginalis lors des rapports sexuels non protégés. Le parasite peut infecter les parties génitales de l'homme et de la femme, mais il se développe plus facilement dans les environnements humides et chauds de l’appareil génital féminin.
La trichomonase est très contagieuse et se transmet par contact sexuel avec une personne infectée. Le parasite Trichomonas vaginalis pouvant vivre jusqu’à 24 heures dans les milieux extérieurs si les conditions sont favorables, la transmission peut également, même si elle est moins fréquente, se faire :
Il est recommandé de rechercher la présence de T. Vaginalis chez les personnes atteintes d’autres IST, car le parasite peut augmenter leur transmission du fait de l’inflammation qu’il provoque au niveau urogénital. Ainsi, chez la femme, la trichomonase peut augmenter :
Les symptômes de la trichomonase peuvent apparaître entre 5 et 28 jours après l'infection, mais ils peuvent également ne pas se manifester.
Lorsqu’elle n’est pas traitée, l’infection à T. Vaginalis peut entrainer des complications lors de l’accouchement telles que :
De façon plus générale, la trichomonase entraine :
Bon à savoir : la plupart des hommes atteints d’une trichomonase au niveau de l’urètre ont peu ou pas du tout de symptômes, mais ils peuvent cependant infecter leurs partenaires.
La prescription de recherche de trichomonas se fait par un test PCR. Il s’agit d’une prescription de seconde intention, car elle ne se fait qu’après avoir écarté une possible chlamydia ou une vaginose, sauf en cas de forte suspicion (pertes mousseuses et malodorantes).
Le parasite de la trichomonase est plus difficile à identifier chez l’homme que chez la femme.
Chez la femme, le diagnostic se fait généralement par un examen au microscope d’un échantillon de pertes vaginales. L’échantillon peut aussi être mis en culture pendant plusieurs jours au laboratoire.
Chez les hommes, les secrétions du pénis, obtenues avant les premières urines du matin, sont observées au microscope et envoyées au laboratoire pour une mise en culture.
Des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN) peuvent aussi être réalisés pour identifier le matériel génétique (ADN ou ARN) du micro-organisme.
L’infection à Trichomonas vaginalis est une maladie qu’il est possible de traiter et dont on peut guérir. Les personnes qui pensent être atteintes de trichomonase doivent consulter un médecin. Le traitement exige souvent l’administration par voie orale d’antibiotiques tels que métronidazole (en première intention) ou tinidazole.
Le traitement par métronidazole peut être monodose (traitement « minute »), ou à prendre sur plusieurs jours, selon les symptômes, sans consommer d’alcool.
Les patients infectés doivent s’abstenir de toute relation sexuelle jusqu’à la fin du traitement, sinon ils peuvent infecter leurs partenaires.
En cas d’allaitement, il est préconisé de le stopper pendant la durée du traitement et 24 heures après la fin de ce dernier.
Lors du premier trimestre de grossesse, le traitement préconisé consiste en des ovules ou de la crème, même s’il n’existe pas de réelle contre-indication à la prise d’un traitement par voie orale.
Il est important de terminer la prescription même si les symptômes disparaissent avant la fin du traitement.
La meilleure façon de prévenir la trichomonase est d'utiliser des préservatifs lors de tous les rapports sexuels. Il est également important de se faire dépister régulièrement pour les IST, surtout dans le cas d’une multiplicité de partenaires sexuels ou de rapports sexuels non protégés.
La trichomonase est une IST courante, mais elle peut être guérie avec un traitement antibiotique. Si vous pensez avoir été exposé à la trichomonase, il est important de consulter un médecin dès que possible. Un traitement précoce peut aider à prévenir les complications.
SOURCES :
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