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Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau, c’est-à-dire une maladie qui persiste dans le temps et qui évolue sur le long terme. Elle évolue par “poussées”, c’est-à-dire par l’apparition des symptômes, entrecoupées de périodes d’accalmie.
Le problème à l’origine de tous les symptômes du psoriasis est que la peau se renouvelle trop vite - et donc pas de manière parfaite. On considère aujourd’hui qu’il s’agit vraisemblablement d’une maladie auto-immune, en associant un dysfonctionnement du système immunitaire et d’autres facteurs favorisant.
Le psoriasis est une maladie de peau qui touche 2 à 4 personnes sur 100, rien qu’en France. Nous n’avons donc pas à faire à une maladie rare, avec plus de 2 millions de personnes touchées parmi la population française. Le psoriasis touche autant les femmes que les hommes, et serait plus représentée chez les personnes ayant la peau blanche. Chaque année, on compte pas moins de 60 000 nouveaux cas dans l’hexagone (toutes formes confondues - que les plaques rouges apparaissent sur le cuir chevelu, les bras, voire même les organes génitaux).
Les enfants seraient les moins touchés par cette maladie de peau qui interviendrait à l’adolescence ou à l’âge adulte. Le psoriasis dit « familial » (lié à des facteurs génétiques) toucherait les jeunes de 10 ans à 20 ans, tandis que le psoriasis dit « sporadique » apparaîtrait chez les adultes d’environ 40 ans.
Le psoriasis familial étant le plus courant, plus de 30 % des patients développent cette maladie avant leur vingtaine. Mais rassurez-vous : 80 % des personnes souffrant de cette affection de la peau ne présente que des formes peu étendues et légères, où un traitement local peut suffire.
Le psoriasis est une maladie de la peau qui est souvent confondue avec l’eczéma, en provoquant de fortes irritations pouvant être douloureuses. Il n’existe pas de cause unique : en effet, il s’agit d’une maladie que l’on appelle “plurifactorielle”, puisqu’il peut y avoir plusieurs causes à l’apparition du problème.
Pour plus de 30 % de la population concernée, le psoriasis fait suite à des antécédents familiaux avec un membre de la famille (ou plus) qui est également atteint (on parle alors de forme familiale). Cela s’expliquerait par la présence de certains gènes plus enclins à la déclencher, comme le gène PSORS1 qui représente à lui tout seul 10 % des statistiques. Pour vous donner un ordre d’idée, si votre père ou votre mère est touché par le psoriasis, vous aurez environ 1 chance sur 15 d’être également atteint à votre vingtaine.
Les états psychologiques et physiques peuvent influencer votre réponse immunitaire au psoriasis, se répercutant directement sur votre peau. C’est un fait : une forte fatigue après un choc émotionnel, un burn-out ou encore une maladie provoquera potentiellement des poussées de psoriasis. Il faut également veiller à limiter sa consommation de tabac et d’alcool.
Enfin, certains antécédents peuvent créer la maladie de peau. Par exemple, le psoriasis peut naître d’une réaction immunitaire à la suite d’une infection ou d’une blessure en surface, qui chamboulerait votre défense immunitaire. Votre peau adoptera en conséquence un tout nouveau fonctionnement, pourra éventuellement s’assécher et développera des réactions bien connues du psoriasis.
Si vous êtes atteint du psoriasis mais que vous faites partie des 80 % de patients qui n’ont pas de crises régulières, de nombreux facteurs peuvent tout de même déclencher l’apparition des plaques rouges. Parmi ces causes, on retrouve celles qui attaquent directement votre épiderme comme :
Il faudra également faire attention aux médicaments que vous prendrez. Il est fortement conseillé de bien signaler à votre médecin traitant et à votre pharmacien vos soucis de santé afin d’éviter des poussées de psoriasis.
Avec les différents progrès scientifiques et dans la médecine, ces données sont susceptibles de se compléter au fil des recherches.
La lésion psoriasique de base (la zone d’inflammation où ont lieu les éruptions cutanées) est relativement connue du grand public : une grande plaque rouge sur laquelle sont présentes des copeaux blancs et épais de peau (les squames). Les poussées ne sont généralement pas associées à de la fatigue ou une sensation de moins bonne forme. En revanche, elles peuvent, selon la zone atteinte, être douloureuses et entraîner des démangeaisons.
On le voit souvent sur les mêmes parties du corps, et pour cause : le psoriasis a ses préférences ! On observe généralement :
Le plus fréquemment, les lésions ne se situent pas sur le visage.
En dehors de la forme la plus courante du psoriasis (le psoriasis en plaques) avec des grandes plaques situées sur les localisations classiques, il existe des formes plus rares de la maladie :
Son nom - très imagé - est parfaitement adapté. Et pour cause : les lésions psoriasiques se déposent comme des gouttes sur la peau. Ce psoriasis (assez fréquent chez l’enfant) apparaît souvent à la suite d’une angine (rappelez-vous, certaines infections peuvent précipiter l’entrée dans la maladie !). Et puisqu’on parle des enfants, il n’est pas rare qu’ils présentent des atteintes au niveau du siège. Leur petit minois pourra également être touché.
Parfois, le psoriasis est grave. Chaque poussée entraîne d’importantes conséquences sur l’état de la personne qui en souffre : c’est le cas du psoriasis pustuleux.
Non, le psoriasis pustuleux ne génère pas l’apparition de milliers de pustules pleines de pus. Les pustules sont dans ce cas non infectées (c’est-à-dire vides de pus) et apparaissent sur de grandes plaques rouges qui recouvrent le corps. Elles peuvent parfois mettre en jeu le pronostic vital en raison de la large surface de peau atteinte. Par ailleurs, ces poussées sont très souvent associées à de la fièvre.
Le psoriasis sur les ongles (psoriasis unguéal) se manifeste sous la forme de petits points profonds, donnant à l’ongle un aspect que les médecins appellent de “dé à coudre”. Il peut également y avoir une destruction de l’ongle.
Attention à ne pas confondre le psoriasis avec d’autres maladies de peau ou déconvenues dermatologiques impliquant rougeurs, démangeaisons et/ou squames (l’urticaire, la dermatite séborrhéique, les dermatites, mycoses, hyperkératose, l’eczéma atopique, de contact, le pityriasis...)
Psoriasis, eczéma, dermatite… Comment faire la différence ?
Certes, le psoriasis donne une peau rouge (érythémateuse). Mais l’eczéma aura un aspect plutôt suintant, là où le psoriasis est sec. De plus, en cas de psoriasis :
La dermatite séborrhéique est une autre pathologie relativement fréquente. Elle présente des ressemblances avec le psoriasis, tel que la peau rouge avec présence de squames. Cependant, celle-ci atteint quasi exclusivement le visage (liseré avec le cuir chevelu - comme certaines formes de psoriasis - et de manière plus spécifique les plis entre le nez et la bouche).
Lorsque les plaques recouvrent plus de 90 % de la surface du corps, il s’agît d’une forme grave de psoriasis : le patient doit être hospitalisé. En effet, ce dernier court les mêmes risques qu’un grand brûlé : déshydratation massive, infections graves, risque d’hypothermie etc. Il doit donc être surveillé et recevoir des soins cutanés attentifs !
Dans la majorité des cas, le psoriasis peut être contrôlé et permet aux gens de mener des vies “normales”. Cependant, il est possible que la maladie génère d’autres symptômes associés, notamment quand une personne souffre de psoriasis chronique. Il est par exemple démontré que le psoriasis favorisait le développement d’autres maladies de comorbidités ou concomitantes (maladies et/ou divers troubles s’associant la maladie initiale). C’est pourquoi il est impératif de garder un œil sur l’évolution de la maladie et de prévenir son médecin traitant au moindre doute.
Parmi les principales évolutions et complications du psoriasis, on retrouve l’arthrite psoriasique aussi appelée rhumatisme inflammatoire chronique (ou rhumatisme psoriasique), qui n’est autre qu’une inflammation des articulations et de certains tissus. Environ 30 % des personnes souffrant du psoriasis sont concernées par le rhumatisme psoriasique. La combinaison de ces deux symptômes est souvent appelée “maladie psoriasique”. L’arthrite psoriasique peut fortement nuire à la mobilité des personnes qui en souffrent à cause des douleurs articulaires générées. Il est important de la détecter et de la traiter au plus vite afin de limiter les lésions sur les articulations.
Autre complication liée au psoriasis dans sa forme la plus sévère : les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Bien que de nombreuses maladies se cachent sous ce nom plutôt généraliste, le terme désigne toutes les inflammations de l’appareil digestif, dont la colite ulcéreuse ou encore la maladie de Crohn. En effet, le psoriasis multiplie par trois le risque de générer ce type de maladie en comparaison à une personne non atteinte.
Cette autre inflammation survient sur les yeux de certaines personnes atteintes de psoriasis. Les symptômes de l’uvéite sont les suivants : les yeux deviennent rouges, douloureux et la vision commence à se brouiller. Les signes doivent alerter, et la consultation d’un spécialiste est alors fortement recommandée.
Bien que le psoriasis ne génère pas de maladies cardiovasculaires en soi, il les aggrave si celles-ci existent déjà. Heureusement, un dépistage rapide permet d’adapter son mode de vie en fonction des besoins et d’obtenir d’excellents résultats. Parmi les principales maladies concernées, on trouve l’accident vasculaire cérébral (AVC), les thromboses veineuses, mais aussi les maladies coronariennes.
Bien que ce ne soit pas encore parfaitement prouvé, les personnes souffrant d’un surplus de cholestérol, d’hyperglycémie, d’hypertension ou d’une masse graisseuse trop importante sont en moyenne deux fois plus représentées parmi les personnes atteintes du psoriasis. Ces éléments augmentent également les risques de maladies cardiovasculaires.
Toujours lié aux problèmes précédents, le diabète apparaît également plus souvent chez les personnes atteintes de psoriasis. En effet, les états d’hyperglycémie étant plus fréquents, l’augmentation du nombre de personnes diabétique est inévitable. Cependant, il n’y a pas de lien direct avec le psoriasis.
Enfin, il est prouvé que les patients qui souffrent du psoriasis ont des risques accrus de souffrir de maladies mentales comme l’anxiété pour 30 % d’entre eux et la dépression pour 60 % d’entre eux. En effet, le psoriasis impacte directement le corps de manière visible. L’estime de soi est alors rapidement fragilisée pour bon nombre de patients : la qualité et l'hygiène de vie peuvent alors tomber en chute libre.
Les traitements de la plupart des types de psoriasis fonctionnent très bien. Si vous doutez et pensez avoir des symptômes du psoriasis, consultez un médecin généraliste : celui-ci saura vous diagnostiquer et vous orienter pour traiter au mieux cette maladie.
Pour être diagnostiqué, le psoriasis ne nécessite pas de test spécial. En effet, un examen visuel des lésions liées à la maladie suffit à le diagnostiquer. C’est pourquoi il est possible de se rendre directement chez son médecin traitant ou consulter un médecin généraliste en téléconsultation pour les cas les plus simples. Celui-ci pourra vous prescrire des soins et un traitement local.
Pour les lésions plus étendues qui occasionnent des gênes ou qui résistent au traitement de base, la consultation d’un dermatologue est indispensable. En tant que spécialiste de la peau, il sera le plus à même de vous prescrire un traitement efficace en fonction de votre cas.
Lorsque le psoriasis est associé à des rhumatismes psoriasiques, il est également essentiel de prendre contact avec un rhumatologue. C’est lui qui saura soigner les inflammations de vos articulations et ainsi fortement diminuer les douleurs qui y sont liées. Il faut cependant s’y prendre dès les premiers signes d’inflammation, car vous devrez compter en moyenne plus d’un mois d’attente avant d’avoir un rendez-vous.
Selon la sévérité des symptômes et le type de psoriasis que votre corps manifeste, divers traitements existent.
Crème, pommade, gel... Le médecin (généraliste ou dermatologue) choisit la forme la plus adaptée à la localisation de la plaque. Les crèmes contenant des corticoïdes sont à appliquer une fois par jour. Répéter les applications expose à un risque d’effet secondaire sans permettre d’augmenter l’efficacité du traitement !
Et non, la vitamine D ne se trouve pas uniquement dans l’ampoule que votre médecin vous prescrit l’hiver ! La vitamine D (ou ses molécules cousines), existent sous forme de crème (ou gels, shampoings...) que l’on peut appliquer sur la peau. Il est possible d’associer dermocorticoïdes et vitamine D.
Lorsque les plaques sont épaisses et les démangeaisons importantes, on peut conseiller quelques astuces pour soulager, telles que la réalisation de bains, l’application de crèmes ou encore de liquide à base d’aspirine (sauf chez l’enfant où cette pratique est interdite) pour ramollir la peau.
Aussi, quelques recettes maison à base d’huiles essentielles sont bonnes à connaître ! En effet, certaines huiles auraient des propriétés intéressantes pour soulager les poussées psoriasiques.
Le mélange qui semble le plus efficace contient de l’huile de calendula, qui en plus d’avoir des vertus anti-inflammatoires va, par son côté huileux, former un film protecteur pour la peau tout en la nourrissant. On y ajoute quelques gouttes de géranium rosat (en plus de sentir très bon, cette huile essentielle est utile pour tous les problèmes de peau). On peut aussi placer dans le mélange :
- de l’huile essentielle de lavande fine : antalgique, elle calmera les douleurs en permettant la cicatrisation de la peau.
- l’huile essentielle d’arbre à thé (tea tree), la camomille matricaire et romaine : respectivement anti-infectieuses + immunomodulatrices (ce qui est parfait dans le cadre du psoriasis - qui résulte notamment d’un dysfonctionnement du système immunitaire), et anti-inflammatoires.
Elles peuvent apporter un réel bénéfice aux personnes atteintes de psoriasis. Car non, la cure thermale n’est pas réservée au soulagement des douleurs d’arthrose de vos grands-parents ! Chaque centre de cure dispose de ressources naturelles aux propriétés spécifiques. Dans le cadre du psoriasis, il faut privilégier les centres travaillant avec des eaux riches en soufre, arsenic, bicarbonate de soude ou encore sélénium, qui ont montré les meilleures efficacités. Ces cures sont remboursées par la sécurité sociale. La mutuelle peut participer au financement du surplus de charges.
Et si on pouvait se soigner en bronzant ? Ça peut paraître incroyable, mais l’exposition au soleil est bien l’une des techniques les plus efficaces dans le traitement du psoriasis. Et puisqu’on ne peut pas vraiment se permettre d’attendre le soleil et qu’il faut pouvoir contrôler la puissance des rayons, la photothérapie se pratique en cabine.
Deux types de rayons peuvent être utilisés :
C’est une méthode très efficace, qui permet la quasi disparition des poussées sur le long terme. Le choix du type de rayon sera fait par le médecin, qui prendra en compte les antécédents et les autres problèmes de santé éventuels. C’est en revanche un traitement un peu contraignant, puisqu’il faut faire environ 2 ou 3 séances par semaines pendant 8 à 10 semaines.
Le traitement médical chimique du psoriasis fait appel à des molécules fortes. Certaines sont utilisées depuis de nombreuses années, et d’autres sont issues du génie biologique : elles sont très récentes et développées à mesure que l’on identifie les gènes et les mécanismes immunitaires impliqués dans la maladie.
Le méthotrexate et la ciclosporine font partie des traitements historiques du psoriasis. Seul un dermatologue est habilité à vous démarrer ces traitements lors d’une prise en charge initiale.
Les traitements novateurs (biothérapies), quant à eux, ciblent l’immunité. On ne peut donc pas les donner à tout le monde en raison de la situation d'immunodépression (c'est-à-dire de moindre résistance aux microbes) dans laquelle ils placent les patients qui les prennent. Sont notamment écartés de ce genre de traitements : les femmes enceintes, les personnes présentant des pathologies cardiaques ou des infections chroniques.
Ils sont réservés aux formes sévères de la maladie ne répondant pas aux traitements habituels. Les raisons qui expliquent ce principe sont multiples : risque d’effets secondaires, coût financier du traitement pour la sécurité sociale (car traitement remboursé). Néanmoins, on note une très bonne efficacité !
Dans certains cas, la prise en charge par un psychologue peut s’avérer nécessaire. Le psoriasis laissant des lésions plus ou moins importantes sur le corps et étant mal connu, certaines personnes soupçonnent que ces plaies sont contagieuses. De fait, elles auront tendance à éviter les personnes atteintes du psoriasis. Cette situation peut vite provoquer un isolement, de l’anxiété et même une dépression. Une prise en charge par un professionnel est alors indispensable afin d’accompagner le patient à travers cette épreuve qui peut fortement nuire à son estime et à l’image qu’il a de lui.
La prise en charge par un psychologue est généralement une décision qui se prend après concertation avec le médecin traitant. Le patient peut ainsi discuter de sa situation, de ses sentiments et ressentis avec un professionnel de santé qui le connaît bien et qui pourra l’aiguiller correctement pour l’aider. Il est important de réagir dès les premiers signes de faiblesse, car cette perte de confiance s’accompagne généralement d’une moins bonne hygiène de vie, et donc de conditions favorables à l’évolution des maladies.
Malheureusement, le patient atteint de psoriasis ne peut pas en guérir à proprement parler. On peut en revanche soigner le psoriasis et rendre la qualité de vie des patients qui en sont atteints bien meilleure, en plus d’éviter toute aggravation. Mais attention ! Une chose est sûre, les patients qui fument et/ou qui boivent ainsi que les personnes en surpoids ont plus de chances d’aggraver la maladie et ses symptômes, et réduisent grandement leurs chances de bonne réponse au traitement.
Pour limiter au maximum le développement des plaques de psoriasis à la surface de la peau (en d’autres mots : sa prolifération) ou aggraver vos symptômes, il convient d’éviter tant bien que mal :
Le grattage intempestif en luttant contre la sécheresse (en veillant à hydrater, grâce à des crèmes, des émollients ou des lotions préalablement conseillées par votre médecin - pas n’importe lesquelles).
L'application de cosmétiques (maquillage) ou de shampoings trop agressifs sur la/les zone(s) concernée(s) - ces produits sont irritants pour votre peau (déjà fragilisée), mais en plus, ils contiennent généralement des allergènes.
En bref, laissez les dermatologues vous conseiller des produits : ceux-ci seront respectueux de votre type de peau et type de psoriasis.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser