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Le panaris est une infection bactérienne de la peau qui touche principalement les doigts des mains. Le terme scientifique du panaris fait directement référence à sa localisation : le panaris-unguéal. Le terme de « mal blanc » s’emploie également pour désigner cette inflammation aiguë.
Cette infection cutanée se manifeste par une peau rouge et dure tout autour de l’ongle. Si le traitement ne se fait pas rapidement, le panaris peut évoluer en abcès et causer des douleurs nocturnes lancinantes ainsi que de la fièvre.
Le panaris est une infection dûe à une bactérie, en général le staphylocoque doré.
Lorsqu’il y a une ouverture de la peau au niveau des doigts des mains, suite à une blessure par exemple, cette bactérie peut pénétrer dans la plaie cutanée et infecter les tissus du doigt.
L’infection peut aussi bien atteindre le pourtour du doigt que la pulpe ou bien la face dorsale. Plus rarement, le panaris peut être localisé au niveau des orteils.
La cause de survenue du panaris dépend précisément de la zone affectée.
Certaines mauvaises habitudes d’ordre hygiénique semblent anodines, mais sont en réalité bien plus nocives qu’il n’y paraît et peuvent, à terme, devenir une cause du développement du panaris.
Se triturer les cuticules avec les dents par exemple, est une fâcheuse manie. Ces petits morceaux de peau qui se situent à la base de l’ongle ont pourtant une action protectrice très importante. Elles évitent l’entrée des saletés, poussières et bactéries. Les arracher revient donc à créer une entrée bactérienne propice à l’évolution du panaris.
S’arracher les petites peaux autour de l’ongle est également une porte d’entrée pour cette infection.
Médicalement, le terme d'onychophagie est employé pour désigner l’attitude compulsive de se ronger les ongles. Cette mauvaise habitude se développe habituellement en cas de stress.
Enfin, certaines personnes présentent naturellement une certaine fragilité des ongles, et s’en aperçoivent au moment de la manucure par exemple. Ce soin de beauté doit être exécuté tout en douceur au risque de développer le mal blanc. Les découpes de cuticules ainsi que les polissages agressifs sont donc à proscrire.
Le panaris peut également se former sur la pulpe ou la face dorsale du doigt après un percement d’ampoules, une piqûre d’insecte, une blessure avec présence d’un corps étranger sous la peau (une écharde ou une épine par exemple), un traumatisme de l’ongle et de l’extrémité d’un doigt, une morsure de chien ou encore une griffure de chat.
L’existence de maladies peut aussi favoriser la survenue du mal blanc. Elles peuvent être d’ordre chronique ou cutané. C’est le cas des maladies chroniques telles que le diabète, l’alcoolisme. Les personnes atteintes d’un déficit immunitaire ont également plus de chance de développer un panaris puisqu’elles ont tendance à contracter des infections à répétition. La présence d’une maladie de peau comme le psoriasis ou l’eczéma de contact (réaction inflammatoire de la peau suite à son contact avec un allergène).
Les symptômes du panaris varient en fonction du stade de son évolution.
À ce stade inflammatoire, vous n’aurez pas de fièvre. Par contre, vous devrez consulter le plus rapidement possible, car le panaris peut évoluer en quelques heures. Une prise en charge rapide vous permettra de cicatriser facilement.
À ce stade, l’infection n’est plus facilement réversible. Une intervention chirurgicale est à prévoir pour inciser le panaris.
Un panaris vu tardivement ou traité de manière inadéquate entraîne des complications. À ce stade, l’infection peut s’étendre à la racine de l’ongle et laisser des séquelles définitives comme une déformation de l’ongle.
Dans des cas plus avancés, l’abcès peut se développer autour des tendons qui longent l’intérieur de la main et des doigts. Ces tendons se trouvent à l’intérieur d’une gaine de tissu appelée gaine tendineuse. La gaine va permettre aux tendons de glisser en douceur. Le pus d’un panaris non traité peut se propager du bout du doigt à l’extrémité de la gaine du tendon. Une masse purulente va donc se former autour du tendon et endommager les tissus avoisinants. Les conséquences sont lourdes : le mécanisme de glissement tendineux est altéré, ce qui entraîne une sévère réduction de la mobilité du doigt.
Les personnes fragiles (diabétiques, immunodéprimés) sont celles qui risquent de développer plus facilement ces complications.
Le traitement du panaris dépend de son stade d’évolution. Lorsque le panaris est au stade d’inflammation sans abcès, il est possible de le prendre rapidement en charge soi-même. En revanche, la consultation d’un médecin est inévitable au stade d’abcès purulent.
Si vous sentez l’inflammation s’installer, vous pouvez d’ores et déjà appliquer les consignes suivantes le plus rapidement possible :
Les personnes qui ont un panaris ne doivent pas manipuler les aliments ou faire la cuisine car le germe présent dans le panaris peut contaminer la nourriture et entraîner une diarrhée chez les personnes qui l'ont consommée.
Ces bons gestes sont à adopter dans le but de faire régresser l’infection et de prévenir son aggravation.
Si vous êtes adepte de solutions naturelles, il est intéressant de s’orienter vers certaines huiles essentielles aux propriétés antibactériennes, antalgiques et cicatrisantes.
Ce produit permet de lutter de manière efficace contre la bactérie responsable du panaris. Ses vertus anti-inflammatoires et immuno-stimulantes aident à diminuer les douleurs et tout en limitant les sensations de chaleurs causées par l’inflammation.
Le niaouli possède les mêmes propriétés que la tea tree. En revanche, elle sera déconseillée en cas de maladie hormono-dépendante.
La lavande fine possède des propriétés antiseptiques et cicatrisantes grâce au linalol qu’elle contient et va permettre de réparer les tissus endommagés par l’infection.
Si vous souhaitez gérer la douleur due au panaris sans prendre de médicaments, utilisez cette huile aux vertues antalgiques très efficaces grâce à l’eugénol qu’elle contient.
Attention, vous devez prendre des précautions d’emploi lorsque vous souhaitez avoir recours aux huiles essentielles. Veillez à effectuer un test cutané avant l’application, n’appliquez pas directement ces huiles sur la peau. Enfin, les huiles essentielles de tea tree, de lavande fine et de laurier noble ne conviennent pas aux femmes enceintes de moins de 3 mois. Le niaouli est interdit pour les femmes enceintes et allaitantes. L’utilisation de ces remèdes sur les enfants doit également être contrôlée et peut nécessiter l’avis d’un professionnel.
Les médecins recommandent de consulter dans la journée si une progression vers le stade suivant est suspectée. Vous devez apporter une vigilance particulière lorsque les signes suivants apparaissent :
À ce stade, votre médecin vous oriente vers un chirurgien pour extraire tout le pus de la zone infectée. Une intervention est pratiquée au bloc opératoire sous anesthésie loco régionale. Dans ce cas, seul votre bras est endormi. Vous pouvez être opéré dans la journée et rentrer chez vous le soir même (chirurgie ambulatoire). C’est au cours de l’intervention que le chirurgien fait des prélèvements bactériologiques. Ces prélèvements permettent d’identifier la bactérie responsable de l’infection et orientent le corps médical dans son choix de traitement sous antibiotique.
La prescription d'antibiotique n’est pas systématique après cette intervention chirurgicale mais s’avère nécessaire chez les personnes à risque de complications (en cas de diffusion de l’infection, personnes immunodéprimées, diabétiques ou atteintes de maladies des valves cardiaques).
Une fois l’opération terminée, la plaie n'est pas suturée, elle est laissée ouverte et recouverte d’un pansement gras.
Le premier soin réalisé le lendemain de l'intervention confirme la disparition des signes infectieux locaux, et est suivi de pansements quotidiens jusqu'à complète cicatrisation dirigée, obtenue en principe en 1 à 2 semaines.
Quel que soit le stade du panaris, le médecin vérifie que les rappels de vaccin antitétanique ont été régulièrement effectués (un rappel doit être effectué tous les 10 ans chez l’adulte). En effet, les petites plaies des mains sont une porte d’entrée possible pour le tétanos.
Si la vaccination est trop ancienne, l’injection d’un sérum antitétanique, qui permet d’apporter une protection immédiate mais peu durable, est associée à un rappel de vaccin antitétanique.
Les mesures hygiéniques
La survenue du panaris peut être évitée si vous prenez soin de vos ongles. Après étude des facteurs de risques, il est donc recommandé d’éviter de se ronger les ongles, s’arracher les cuticules ou de sucer ses doigts. Si vous appréciez les manucures, investissez dans de bons ciseaux à ongles et coupes cuticules et désinfectez vos accessoires avant chaque utilisation.
Les blessures des mains peuvent aussi être évitées en portant des gants pour jardiner ou bricoler par exemple. N’essayez pas non plus d’attraper un insecte avec vos doigts au risque de vous faire piquer. Enfin, si une écharde s’incruste sous votre peau, retirez-la immédiatement.
Dans le cas de maladies cutanées telles que l’eczéma, le psoriasis ou une mycose, gardez bien en tête toutes les consignes de soins pour éviter toute effraction de la peau.
En somme, ces mesures hygiéniques peuvent vous permettre d’éviter de contracter le panaris. Si vous suspectez un début d’infection, vous connaissez désormais les bons gestes à adopter spontanément afin d’éviter toute évolution plus sévère.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser