Mononucléose infectieuse : symptômes, transmission et conseils

Mononucléose
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La mononucléose infectieuse est une maladie virale qui touche surtout les adolescents, les jeunes adultes et les enfants. Elle doit son surnom de « maladie du baiser » au fait qu’elle se transmet fréquemment par la salive. Même si elle n’est pas considérée comme étant grave sur le plan médical, la mononucléose peut causer des symptômes invalidants. Zoom sur cette infection.

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Qu'est-ce que la mononucléose ?

La mononucléose infectieuse est une affection virale contagieuse causée par le virus Epstein-Barr (EBV) appartenant à la famille des herpès virus. L’infection par ce virus est très fréquente. Il n’est pas rare que les jeunes enfants de moins de 5 ans contractent le virus, sans toutefois développer des symptômes. Toutefois, leurs organismes développent des anticorps qui les protègent contre ce virus et ils sont donc immunisés contre la mononucléose infectieuse.

Mode de transmission

Le virus se transmet essentiellement par la salive, d’où le surnom « maladie du baiser » ou « maladie des fiancés » donné à la mononucléose. La transmission se fait généralement par des baisers ou le partage de nourriture ou de boissons. Le virus peut également être transmis par des éternuements ou des toussotements. La maladie peut exceptionnellement se transmettre aussi par transfusion sanguine.

Une fois qu’il a atteint l’organisme, le virus Epstein-Barr est logé dans les ganglions et il y reste toute la vie, sous forme silencieuse, sans récidiver. La contagion est maximale durant la phase aiguë, lorsque la personne a de la fièvre.

Une fois que la fièvre a disparu, le virus reste dans la salive en petite quantité, pendant environ six mois ; la transmission est toujours possible. En effet, les personnes infectées peuvent contaminer, étant donné qu’elles peuvent produire du virus dans leur salive : on dit que ce sont des excréteurs asymptomatiques.

Contrairement aux autres syndromes mononucléosiques comme la toxoplasmose, la mononucléose infectieuse ne provoque pas de complications fœtales si elle survient chez la femme enceinte.

Bon à savoir : 90 % des adultes sont porteurs du virus Epstein-Barr et 20 à 30 % d’entre eux sont des excréteurs asymptomatiques.

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Symptômes de la mononucléose

Les symptômes de la mononucléose infectieuse consistent en :

  • une fièvre supérieure à 39°C, accompagnée de frissons, pendant 7 à 14 jours ;
  • un malaise général ;
  • une fatigue importante qui peut persister pendant des mois ;
  • une perte d’appétit ;
  • une angine douloureuse ;
  • un gonflement des ganglions lymphatiques ;
  • des maux de tête ;
  • Des dépôts ressemblant à du pus au fond de la gorge ;
  • des douleurs musculaires ;
  • une éruption cutanée, notamment chez les personnes traitées avec l’antibiotique ampicilline.

Tous les patients ne présentent pas l’ensemble de ces symptômes. La plupart des personnes se rétablissent complètement de la mononucléose dans les 2 à 4 semaines. Cependant dans de rares cas, des complications sévères peuvent être observées :

  • convulsions ;
  • atteintes nerveuses ;
  • troubles du comportement ;
  • encéphalite (inflammation du cerveau) ;
  • méningite ;
  • hépatite ;
  • anémie ;
  • augmentation du volume de la rate (splénomégalie) ;
  • obstruction des voies aériennes par les ganglions lymphatiques enflés.

Les symptômes de la mononucléose sont les mêmes que ceux de nombreuses autres infections virales ou bactériennes.

Bon à savoir : moins de 1 % des personnes infectées meurent, généralement du fait des complications comme l’encéphalite, la rupture de la rate ou l’obstruction des voies respiratoires.

Diagnostic de la mononucléose

Le médecin procède à une consultation du patient et le diagnostic est généralement basé sur les symptômes.

Pour confirmer le diagnostic de la mononucléose, le médecin peut prescrire un test sanguin (MNI test) dont le but est entre autres de mettre en évidence l’augmentation des monocytes. Ce test pouvant s’avérer négatif la première fois, le spécialiste peut le répéter une semaine plus tard environ.

Un autre test, le dosage dans le sang des anticorps dirigés contre le virus Epstein-Barr, aide à confirmer le diagnostic. En cas de complications, d’autres examens peuvent être envisagés (test de Coombs, tests hépatiques, myélogramme, biopsie d’un ganglion, etc.)

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Traitement et gestion des symptômes

Il n'existe pas de traitement spécifique contre la mononucléose. Le traitement vise à soulager les symptômes et consiste notamment à :

  • se reposer ;
  • s’hydrater ;
  • prendre des antipyrétiques et analgésiques pour réduire la fièvre et la douleur ;
  • prendre des antibiotiques en cas d'infection bactérienne secondaire.

En cas de symptômes graves comme une fatigue invalidante, une fièvre persistante ou des douleurs articulaires et musculaires, un arrêt de travail temporaire peut être prescrit et sa durée est adaptée à la gravité des symptômes.

Prévention et conseils pratiques

Il n'existe pas de vaccin contre la mononucléose. Cependant pour éviter la contamination, certains gestes peuvent être adoptés.

Le lavage des mains

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le lavage des mains à l’eau et au savon est LA mesure d’hygiène la plus efficace pour prévenir la transmission de la mononucléose et de tous les virus d’hiver.

Il faut se laver les mains :

  • avant : de préparer les repas, de les servir ou de manger ;
  • après : s’être mouché, avoir toussé ou éternué ; avoir rendu visite à une personne malade ; chaque sortie à l’extérieur ; être allé aux toilettes.

Limiter les contacts

Pour limiter la contagion, il faut :

  • éviter d’embrasser les proches malades ;
  • différer les actes chirurgicaux au niveau du visage ;
  • retirer l’enfant malade de l’école ou de la crèche, le temps que la phase aiguë de la maladie passe.

Limiter la transmission par la salive

Pour limiter la transmission par la salive, il faudrait :

  • se couvrir la bouche avec un mouchoir jetable en cas d’éternuement ou de toux ;
  • jeter le mouchoir après utilisation ;
  • utiliser son propre linge de toilette ;
  • nettoyer les objets couramment utilisés par la personne malade (téléphone, jouets, etc.) ;
  • aérer la maison au moins une fois par jour  
Bon à savoir : en cas de mononucléose, l’éviction de la collectivité n’est pas une obligation.
L’avis des experts de MédecinDirect sur la mononucléose infectieuse : La mononucléose infectieuse, souvent appelée « mono », est une maladie virale contagieuse causée par le virus d'Epstein-Barr (EBV), un virus de la famille des herpès virus. La plupart des personnes se rétablissent complètement dans les 2 à 4 semaines. Cependant, il est important de consulter un médecin si vous présentez des symptômes afin de recevoir un diagnostic et un traitement appropriés.

SOURCES :

  • Assurance Maladie : le lien
  • Passeport santé : le lien
  • Jean Coutu : le lien
  • Manuel MSD : le lien
  • Ameli Hauts-de-Seine : le lien

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