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Qu’est-ce que le mélanome ?
Les autres cancers de la peau les plus courants
Les différents types de mélanomes
Les facteurs de risques du mélanome
Les principaux symptômes du mélanome
Diagnostic du mélanome
Mélanome : traitement et prise en charge
Les complications
Mélanome : quand consulter ?
Prévention contre le mélanome
Le mélanome est une forme agressive de cancer de la peau qui se développe dans les mélanocytes, les cellules productrices de mélanine. Il se manifeste le plus souvent par l’apparition d’une tache de couleur brun foncé ou noire sur la peau. La guérison du mélanome a un meilleur pronostic s’il est détecté tôt.
Profiter du soleil a certes des effets bénéfiques sur votre moral et sur votre santé, mais comme tout dans la vie : l’excès peut être dangereux ! Nous naissons tous avec un « capital soleil » qui nous permet de lutter contre les effets néfastes des rayons UV. Une fois ce patrimoine épuisé, la peau ne peut plus se protéger contre les agressions et les cellules endommagées sont mal réparées, ou ne peuvent plus l’être du tout. C’est à ce moment que le risque de cancer de la peau est élevé.
Un mélanome peut se trouver sur n'importe quelle partie du corps. Néanmoins, on le trouve principalement sur les zones les plus exposées au soleil, comme le visage, le torse, le dos ou les avant-bras. Il est aussi possible d'en trouver sous un ongle ou encore sous la plante du pied.
Observer sa peau en s’aidant de la règle ABCDE est recommandé : cette autosurveillance permet de repérer les lésions, d'accélérer le diagnostic d’éventuelles anomalies malignes, et ainsi d’optimiser les chances de guérison. Sollicitez l'aide d'un membre de votre famille pour les régions du corps que vous ne voyez pas.
Si vous avez la moindre hésitation au sujet d’un grain de beauté, consultez votre médecin qui saura vous conseiller.
Comme pour tous les cancers, le mélanome entre dans 4 stades différents selon son évolution et son développement :
Les carcinomes basocellulaires sont des cancers de la peau très fréquents, développés à partir de l'épiderme. On en retrouve plusieurs variantes : la forme superficielle, la forme modulaire et la forme infiltrante. Ces cancers se développent principalement chez les personnes d’un certain âge s'exposant (ou s’étant beaucoup exposé) au soleil.
Les lésions se situent généralement sur les zones les plus exposées : le visage, les bras, le dos… Heureusement, ce les carcinomes basocellulaires sont les plus guérissables des cancers cutanés. En effet, celui-ci évolue très lentement et ne produit jamais de métastases.
Les carcinomes épidermoïdes (appelés aussi carcinomes spinocellulaires) se développent à partir des kératinocytes, (es cellules squameuses de la peau), et sont plus agressifs que les carcinomes basocellulaires, car ils peuvent s'étendre.
Ils sont directement liés aux rayons UV, et touchent plus particulièrement les personnes avec cheveux clairs et peau claire. Ils se développent parfois sur des lésions dites « précancéreuses », comme les kératoses actiniques (lésions dues à l’exposition solaire chronique), des cicatrices de brûlure ou des plaies chroniques.
Ces deux principaux types de cancers s'étendent localement. Ils sont moins agressifs, mais souvent récidivants et parfois multiples. Se protéger l’été contre les rayons UV est donc essentiel pour prévenir l’apparition de ces cancers cutanés (ou à défaut, de lésions précancéreuses).
Le mélanome est un cancer agressif car il se propage (métastase) vite.
Il existe principalement 4 grands types de mélanomes :
C'est la forme de mélanome la plus fréquemment rencontrée (70 % des cas), souvent sur les membres inférieurs des femmes (jambes et cuisses) et sur le tronc des hommes. Celui-ci se présente dans des tons rouges, bleus, bruns, noirs, gris et blanc.
Son développement commence de manière horizontale vers l'extérieur (croissance radiale) et dure plusieurs années pour ensuite pénétrer les couches cutanées plus profondes. Puis, en quelques mois seulement, son volume et sa taille augmentent. Le mélanome superficiel extensif est aussi connu sous son abréviation britannique de SSM : « Superficial Spreading Melanoma ».
Plusieurs noms existent pour désigner le lentigo malin. Celui-ci apparaît généralement chez les personnes âgées, principalement au niveau du visage, des oreilles et des bras et représente 10 à 15 % des mélanomes.
Il s’agit d’une tache pigmentée brune ou noire, sorte de grande plaque plate aux contours irréguliers (qu'il ne faut toutefois pas confondre avec les tâches de vieillesse, souvent brunes claires où brunes foncées, qui se trouvent sur les mains ou le visage des seniors). Il s'agit dans ce cas de simples lentigos solaires.
Le mélanome acrolentigineux des extrémités est un mélanome rare qui représente moins de 5 % des cas. Quand il se développe, il touche surtout la paume des mains, la plante des pieds et les ongles chez les personnes à la peau foncée. Au niveau des ongles, il se présente sous la forme d’une bande pigmentée, car ce mélanome se trouve dans la matrice unguéale, à l'endroit précis où l’ongle se fabrique.
Tel un simple « bouton » de couleur brune-noire, rouge ou bleutée, le mélanome nodulaire doit inquiéter dès lors où sa croissance est rapide et où celui-ci a tendance à saigner au moindre frottement. Le mélanome nodulaire prend la forme d'une masse surélevée qui dépasse de la surface de la peau (polypoïde).
Il est le second mélanome le plus fréquent en représentant 15 à 20 % des cas de mélanomes. Dès le départ, celui-ci se développe en profondeur, d'où la difficulté à le diagnostiquer. Comme souvent, plus le diagnostic sera précoce, plus cela permettra d’assurer un pronostic favorable.
Heureusement rare, le mélanome nodulaire touche toutes les personnes, y compris celles qui, a priori, ne sont pas à risque de développer un mélanome. Cependant, il est à noter qu'il s’agit un peu plus souvent d’hommes que de femmes.
Un certain nombre de facteurs de risque peuvent favoriser le développement d'un mélanome. On distingue néanmoins deux grandes catégories :
Ce sont les risques liés à l’environnement, aux modes et conditions de vie :
Ce sont les risques liés aux individus, qui leurs sont donc propres :
Un certain nombre de signes doivent absolument vous alerter. A partir du moment où un mélanome répond à plusieurs critères de la règle « ABCDE », il est grand temps de demander un avis médical. Plus vous validez de critères de cette règle, plus le risque que la lésion soit un mélanome est élevé.
Cependant, il est aussi fort possible que ces signes soient une fausse alerte. Quoi qu’il en soit : rappelez-vous qu'un mélanome précocement diagnostiqué se soigne très bien.
Les chiffres clé :
Dans la plupart des cas, le mélanome ne gratte pas, ne saigne pas et ne provoque pas de douleur. Si un grain de beauté saigne parce qu'il a subi des frottements répétés, rien de très anormal. Mais lorsqu'il saigne seul et sans raison apparente, il peut s'agir d'un mélanome.
Les signes avant-coureurs d'un cancer de la peau dit « non-mélanome » peuvent être :
Il peut s'agir soit d'un carcinome basocellulaire sur les zones du corps les plus exposées au soleil, soit d'un carcinome épidermoïde cutané dont la lésion est parfois rugueuse mais très similaire au premier.
Le diagnostic du mélanome par votre dermatologue se doit d'être confirmé par une analyse anatomopathologique. En d'autres termes, après un examen clinique, il s'agit d'analyser en laboratoire les tissus prélevés en totalité par la chirurgie.
La chirurgie se pratique en général sous anesthésie locale chez le dermatologue. Cette étape a pour objectif de confirmer - ou d'infirmer - le diagnostic, de définir à quel stade en est le mélanome pour pouvoir par la suite vous proposer le traitement approprié.
Plus le diagnostic d’un mélanome est précoce, plus les chances de guérison totale sont importantes. A défaut (et dans de rares cas), il va s'agir d'améliorer la qualité de vie du patient atteint. La prise en charge consiste également à prévenir les complications possibles ou les effets indésirables des traitements administrés - comme dans tous les cas de cancer.
La chirurgie est incontournable dans le traitement du mélanome. Elle vise à guérir le mélanome en ôtant la tumeur localisée de manière adaptée à chaque cas. Votre dermatologue peut, dans la plupart des situations, réaliser cet acte rapide dans son cabinet. Cette ablation de la tumeur permettra d'établir un diagnostic. Parfois, cela ne suffira pas : l'intervention d'un oncologue sera alors nécessaire, en plus de celle du dermatologue.
Une intervention chirurgicale complémentaire pour ôter une zone plus importante peut être nécessaire en fonction des résultats d'analyse du mélanome prélevé. Cette "reprise d'exérèse" est décidée selon l’épaisseur de la lésion et des facteurs liés à l'analyse de la tumeur.
Cette seconde chirurgie a alors pour objectif de s’assurer que toutes les cellules cancéreuses ont bien été retirées lors de la première intervention. Cette marge de sécurité est d'autant plus grande que le mélanome est épais : cette pratique limite considérablement le risque de récidive. Si la zone enlevée est importante et que la plaie ne peut pas être simplement suturée, une greffe cutanée est alors nécessaire.
Dans certains cas, 1 à 3 ganglions situés dans la zone de drainage lymphatique du mélanome sont également enlevés. C'est ce qui est communément appelé "l'exérèse du ganglion sentinelle". Cela permet de savoir, grâce à l'examen anatomopathologique qui s'en suivra, si le ou les ganglions contiennent ou non des cellules cancéreuses - autrement dit si le mélanome s'est « propagé ».
Parfois, l'ablation des ganglions lymphatiques est plus étendue : c'est le « curage ganglionnaire » qui se pratique sous anesthésie générale. En cas d'envahissement des ganglions par des cellules cancéreuses, un traitement complémentaire à la chirurgie est mis en place.
C'est en fonction de leur stade d'évolution que les mélanomes vont être traités. A un stade précoce (les stades d'évolution 1 ou 2), le traitement repose sur la chirurgie : on ôte tout simplement la tumeur. Cela se fait souvent directement chez le dermatologue sous anesthésie locale ou bien en chirurgie ambulatoire.
A un stade plus avancé, le traitement consiste aussi dans un premier temps dans la chirurgie : on enlève la tumeur et éventuellement les ganglions atteints, puis on administre des médicaments. Toujours en fonction du degré d'évolution, la prolifération des cellules anormales sera bloquée par un traitement de chimiothérapie anti cancéreuse en thérapie ciblée par le biais de médicaments.
L’immunothérapie est un autre traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires du patient ou à avoir recours à des traitements ciblés sur une protéine anormale des cellules cancéreuses en faisant appel aux anticorps monoclonaux. En bref, il s'agit d'éliminer la cellule maligne par le système immunitaire.
La radiothérapie, autrement connue sous l'appellation des rayons, n’est utilisée que pour traiter les métastases lorsque le mélanome est à un stade encore plus avancé. La radiothérapie est utilisée pour traiter une métastase se trouvant à distance du mélanome.
Dans les cas les plus extrêmes exigeant d'autres traitements en sus de la chirurgie et de l'immunothérapie, c'est dans des centres de lutte contre le cancer que vous serez dirigé pour bénéficier d'une chimiothérapie dite classique qui bloque le développement des cellules cancéreuses. Ces cas sont toutefois très rares.
Après la chirurgie du mélanome, tout comme après bon nombre d'interventions chirurgicales, une surveillance est nécessaire car des complications, le plus souvent temporaires, sont toujours possibles. On distingue alors deux grandes familles de complications :
Il s'agit :
Il s’agit d’éventuelle survenue de phlébite, d’écoulements ou de rétention de lymphe au niveau de la zone opérée en cas d'ablation de ganglions lymphatiques
Certaines complications relèvent davantage des effets indésirables du traitement médicamenteux. Ils sont variables selon les médicaments, les dosages et les personnes, et feront l'objet d'une évaluation de votre médecin qui ne manquera pas de vous les expliquer.
Une zone de la peau qui change d'aspect n'a rien d'anodin. Consultez sans tarder votre médecin généraliste ou un dermatologue. Ne touchez pas votre grain de beauté suspect.
Ne vous mettez jamais en plein soleil entre midi et 16h : c’est à ce moment que les rayons sont les plus violents. Si vous devez être en plein soleil, couvrez votre peau avec des vêtements (même légers) et votre tête avec un chapeau. Idéalement, restez à l’ombre. Si vous ne partez pas en vacances mais avez un travail qui vous expose au soleil (policiers et policières, travailleur dans le bâtiment, jardinage…) n’oubliez pas de protéger les parties exposées au soleil (notamment l’arrière du cou, qu'on a souvent tendance à oublier). H3 Faut-il faire des UV avant les vacances pour prévenir du mélanome ? Rien ne sert de faire des UV artificiels à l’avance : cela ne vous protégera pas des coups de soleil. C’est la dose totale d’UV qui compte dans la prévention du cancer de la peau. Pensez à acheter :
L’avis des experts de MédecinDirect sur le mélanome : Évitez à tout prix les coups de soleil ! Pour vous, mais surtout pour vos enfants et adolescents. Les effets délétères des excès de soleil sont à long terme et le prix à payer est surtout après la cinquantaine. Après les vacances et tout au long de l’année, il faut également surveiller sa peau pour une détection très précoce du mélanome : ne pas oublier les ongles et sous la plante des pieds.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser