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La cystite est une infection urinaire. Elle a lieu lorsque des bactéries ou des agents pathogènes pénètrent dans la vessie, par l’urètre et au fur et à mesure, ce qui entraîne une infection. La cystite se manifeste par de nombreux symptômes gênants et douloureux tels que le besoin fréquent d’uriner, la sensation de brûlure lors des mictions, une douleur dans la vessie, etc. Bien que cette affection puisse se traiter facilement, elle peut s’étendre jusqu’aux reins, et chez l'homme à la prostate, si elle n’est pas détectée et traitée. Dans tous les cas la fièvre doit être considérée comme un signe évoquant le passage de l'infection dans les reins ou la prostate et donc comme un signe de gravité.
Au sein de l’appareil urinaire, la vessie a pour fonction de recueillir, puis de libérer les urines. Elle fonctionne avec d’autres organes du même système comme les reins, l’urètre et les uretères :
L’infection urinaire s’explique lorsque des bactéries ou des agents pathogènes pénètrent de manière anormale dans l’urètre, puis dans la vessie. L’intrusion bactérienne entraîne ainsi une infection.
La colonisation de la vessie par les bactéries survient généralement lorsqu’un micro-organisme, bien souvent d’origine intestinale, atteint la vessie grâce à l’urine qui s’avère être un excellent milieu de culture. Les bactéries atteignent généralement la vessie par voie ascendante.
Ce n’est pas parce qu’il y a une présence de bactéries dans les urines qu’il y a infection. En effet, le sujet peut être asymptomatique. Par ailleurs, lorsque l’hôte présente des réactions inflammatoires et donc, des symptômes, il y a bien une infection.
La cystite aiguë correspond à l’infection de la vessie qui survient de manière isolée chez une femme adulte en bonne santé qui est considérée comme non compliquée puisqu’il n’y a pas de comorbidités ou de facteurs aggravants.
En cas de comorbidité, d’anomalie anatomique, de ménopause, ou d’autres facteurs aggravants, on parle de cystite compliquée, chez les hommes comme les femmes.
La cystite récidivante correspond à une série d’épisodes infectieux qui surviennent plus de 3 fois par an. Les femmes sont particulièrement touchées par les cystites récidivantes, notamment après les rapports sexuels.
Si la cystite n’est pas une affection qui met en péril la santé des individus, elle touche une grande partie de la population, en particulier les femmes. En France, une femme sur dix est touchée par une infection urinaire et ce, chaque année, selon les spécialistes. Parmi ces femmes, 20 % auront un nouvel épisode. On peut parler de cystite récidivante quand le nombre annuel de cystite par an est supérieur à 3.
L’infection urinaire est donc une problématique courante, en particulier chez les femmes. En effet, c’est souvent après les rapports sexuels que les bactéries entrent dans la vessie. Aussi, si on ne les évacue pas rapidement par les mictions après le rapport, il y a un risque d’infection.
La première cause de la cystite est l’infection par les bactéries. De manière générale, du fait de la proximité anatomique, c’est la bactérie Escherichia Coli qui est responsable de cette infection. Elle fait partie de la flore intestinale. Elle serait d’ailleurs responsable de 75 à 90 % des infections urinaires.
Les bactéries adhèrent à la muqueuse vésicale, ce qui permet aux micro-organismes pathogènes de coloniser facilement la vessie.
La cystite interstitielle, ou syndrome de la vessie douloureuse, correspond à l’inflammation chronique de la vessie. Elle n’est pas d’origine infectieuse. Les causes de cette infection sont méconnues, mais elle se manifeste par des douleurs au niveau du bas ventre, ainsi que par des troubles urinaires. Bien que les causes ne soient pas établies, certains facteurs sont mis en cause :
Les femmes sont bien plus en proie que les hommes aux problèmes de cystites et d’infections urinaires. La cause est organique puisque chez les femmes, l’urètre n’est pas longue. Cela favorise la colonisation de la vessie par voie ascendante, notamment durant les rapports sexuels.
Chez les personnes de plus de 75 ans, les tissus vésicaux ne sont plus aussi solides, les mictions sont également plus difficiles. Il y a donc plus de risques de développer des cystites.
Les femmes ménopausées, à partir de 40 ans environ, sont bien plus sujettes aux cystites que les femmes plus jeunes. Et pour cause, les hormones sexuelles féminines permettent de protéger la vessie des intrusions pathogènes. Or, avec la ménopause, l’organisme produit moins d’hormones sexuelles féminines, ce qui favorise les infections. De même, les tissus s’atrophient et se relâchent au niveau de l’urètre, de la muqueuse vaginale et du périnée. Ainsi, les germes franchissent plus facilement les tissus et ils peuvent se développer dans des conditions extrêmement favorables.
De manière générale, les rapports sexuels favorisent les infections urinaires chez les femmes, du fait de la taille de leur urètre, beaucoup moins longue que chez les hommes.
Durant la grossesse, les modifications hormonales ainsi que la compression de la vessie favorisent la mauvaise évacuation de la vessie. Moins les urines sont évacuées, plus l’environnement de la vessie est propice à au développement des bactéries, ce qui favorise l’infection urinaire.
Les spermicides augmentent le risque de cystite.
Certaines maladies ou déformations favorisent la survenue de l’infection urinaire. C’est le cas :
Les symptômes communs de la cystite apparaissent de manière plus ou moins brutale :
Si vous présentez de la fièvre en plus des symptômes précédemment cités, il se peut qu'il s'agisse d'une infection plus grave et il est donc préférable de consulter en présentiel.
Les symptômes sont similaires, peu importe le sexe. Cependant, chez l’homme, à cause du risque d’infection de la prostate et de l’épididyme, la cystite est beaucoup plus dangereuse. Dès les premiers symptômes, il est conseillé de se rendre aux urgences.
Dès l’apparition des premiers symptômes, il est conseillé de consulter un médecin au plus vite pour obtenir un traitement adapté et pour faire disparaître les symptômes au plus vite. Vous pouvez notamment prendre rendez-vous en téléconsultation.
Cependant, dès que les symptômes s’accompagnent de fièvre ou de douleurs insoutenables, il est conseillé de se rendre aux urgences. En effet, si l’infection remonte vers la prostate (pour les hommes), ou vers les reins, l’infection peut devenir bien plus dangereuse.
Dans la plupart des cas, le simple examen physique et l’interrogation sur les symptômes du patient permettent au médecin de réaliser un diagnostic. En effet, si la liste des symptômes est complète ou partielle, le généraliste pourra prescrire un traitement adapté. Cependant, il est parfois nécessaire de faire des tests plus poussés pour identifier la bactérie.
L’examen cytobactériologique des urines, l’ECBU, est pratiqué en laboratoire. Ce test a pour but d’identifier la bactérie responsable de l’infection urinaire afin d’établir le meilleur traitement antibiotique possible. Dans les cas les plus courant, le diagnostic ne sera toutefois confirmé que par la réalisation d'une simple "bandelette urinaire" qui permet de détecter des signes indirects de l'infections.
Il est également possible de réaliser d’autres examens médicaux comme l’échographie abdomino-pelvienne qui permet de visualiser tout l’appareil urinaire et de confirmer, ou non, la présence d’une anomalie.
Le traitement le plus courant pour traiter la cystite est la prise d’antibiotiques. Cependant, ce traitement n’est utile qu’en cas d’infection bactérienne. En cas de cystite interstitielle, ce traitement n’a donc aucun effet.
La prescription du traitement antibiotique ne peut être fait qu’en tenant compte des résultats de l’antibiogramme. Mais dans la plupart des cas, les médecins n’attendent pas le retour des résultats de l’antibiogramme et proposent un traitement probabiliste qui est généralement suffisant.
Lorsqu’on a une infection urinaire, il est conseillé de boire beaucoup d’eau. En effet, le fait de remplir la vessie avec de l’eau permet de déconcentrer les bactéries dans les urines et de les évacuer dans les mictions.
On peut également utiliser des remèdes maison et des soins personnels comme :
Cependant, ces astuces permettent de soulager les inflammations et les cystites légères. Ce ne sont pas des médicaments. Il est important de consulter dès l’apparition des premiers symptômes.
En cas de cystite récurrente ou récidivante, le médecin peut prescrire des ordonnances à l’avance, avec des bandelettes urinaires permettant de savoir s’il y a nécessité d’utiliser le traitement antibiotique sans passer par un énième rendez-vous médical.
Cependant, dans certains cas, seul le traitement chirurgical sur les voies urinaires sera nécessaire, notamment en cas d’anomalie anatomique ou de problème neurologique.
Enfin, il sera peut-être nécessaire de rééduquer sa vessie et de savoir à quelle fréquence et surtout, dans quelle mesure il est nécessaire d’uriner pour habituer sa vessie à retrouver un rythme de mictions sain.
Si la cystite n’est pas une affection grave, elle est bien souvent récurrente. Heureusement, il est possible de mettre en place des habitudes préventives pour éviter l’infection. Essuyez-vous d’avant en arrière, car si l'urine est stérile, les selles contiennent de nombreux germes. Vous éviterez ainsi de ramener les bactéries de l’anus vers l’urètre et le vagin.
Tout d’abord, il est important de connaître quelques pratiques d’hygiène. En effet, il ne faut pas nettoyer son vagin avec du savon ou avec du produit d’hygiène intime. Seule la vulve doit être nettoyée avec des produits adaptés. Sinon, la flore vaginale est déséquilibrée, ce qui favorise la prolifération de bactéries.
Essuyez-vous d’avant en arrière, car si l'urine est stérile, les selles contiennent de nombreux germes. Vous éviterez ainsi de ramener les bactéries de l’anus vers l’urètre et le vagin.
Pour éviter les cystites, il est important de s’hydrater suffisamment. En effet, moins il y a d’urine dans la vessie, plus cette dernière peut être concentrée, ce qui consiste en un endroit idéal pour la prolifération des bactéries. Ces dernières peuvent alors coloniser plus facilement la vessie.
Pour éviter que votre système urinaire soit un lieu parfait pour les bactéries, il est conseillé de s’hydrater régulièrement et de boire au moins 2 litres d’eau par jour. Ainsi, vous aurez davantage envie d’uriner, ce qui permettra de vider la vessie et donc, d’éviter la prolifération.
Il est important d’uriner régulièrement pour éviter que les bactéries ne stagnent dans la vessie. En buvant beaucoup, on déconcentre l’urine et on favorise la fréquence des mictions. C’est donc idéal pour prévenir les cystites.
Une habitude que les jeunes filles n’adoptent pas au début de leur vie sexuelle, c’est le fait d’uriner juste après avoir eu un rapport sexuel. En effet, l’urètre des femmes étant courte, les rapports sexuels facilitent l’inflammation du système urinaire et donc, l’infection bactérienne. Il faut donc uriner juste après les rapports sexuels. Cela permet d’évacuer les potentiels germes.
La cystite est beaucoup moins courante chez les hommes et pourtant, ces derniers peuvent subir des infections urinaires, souvent beaucoup plus sérieuses que chez les femmes.
L’infection urinaire masculine consiste en la même modalité que pour les femmes. Des bactéries viennent coloniser les urines, ce qui provoque une infection de l’urètre et de la vessie, mais aussi potentiellement des reins.
Chez les hommes, on retrouve les mêmes symptômes que chez les femmes, à savoir :
Les causes de la cystite chez les hommes sont différentes que chez les femmes. La plupart du temps, l’infection urinaire masculine présente une cause anatomique, en lien avec la prostate. C’est surtout le cas avec l’âge. Dans d’autres cas, une infection sexuellement transmissible (IST) peut être en cause.
Il est indispensable de consulter un médecin dès les premiers symptômes. En effet, la cystite ne se soigne pas spontanément. Il faut un traitement adapté.
De même, dès l’apparition de fièvres ou de symptômes douloureux, il est conseillé de se rendre aux urgences. En effet, l’infection urinaire masculine est généralement plus grave que la cystite chez la femme. En effet, elle remonte plus aisément vers les reins ou vers la prostate.
Pour établir un traitement, le médecin devra prescrire une analyse d’urine (ECBU) afin d’établir quel antibiotique correspond à l’infection. Le traitement dure environ 15 jours, mais il peut être plus long selon la sévérité de l’infection.
Dans certains cas, il sera nécessaire de consulter un urologue, notamment en cas d’augmentation de la prostate. Certains médicaments permettent de réduire la taille de cet organe, mais dans certains cas, une opération chirurgicale est préconisée.
Chez les personnes les plus fragiles, la cystite peut être plus graves. En effet, des complications peuvent survenir. Dans ce cas, un traitement plus complexe peut être nécessaire.
Si la cystite n’est pas traitée ou si une personne présente des anomalies au niveau de l’appareil urinaire, l’infection peut remonter jusque dans les reins. Si c’est le cas, l’infection urinaire peut s’accompagner de douleurs dans les reins et de fièvres. Ces organes étant vitaux, il faut se rendre aux urgences.
La cystite hémorragique est cause par une lésion des vaisseaux sanguins au niveau de la muqueuse de la vessie. Il est indispensable de consulter en cas de sang dans les urines puisque ce type de cystite peut évoluer vers un syndrome hémorragique sévère qui peut, dans les cas les plus rares, entraîner une perte des fonctions vésicales.
Chez les femmes en particulier, la cystite peut devenir récurrente, notamment s’il n’y a pas de mise en place d’habitudes préventives.
Certaines personnes sont plus fragiles et plus à risques en cas d’infection urinaire. Elles peuvent avoir plus facilement des complications.
Les hormones de grossesse diminuent le tonus de la vessie, ce qui favorise la multiplication des bactéries. C’est pourquoi les femmes enceintes sont plus à risque face aux infections urinaires.
Les personnes âgées de plus de 75 ans sont plus à risque. En effet, leurs tissus sont plus fragiles, notamment au niveau de la muqueuse vésicale. Aussi, les bactéries peuvent davantage migrer vers les voies rénales, ou vers la prostate.
Chez les personnes de plus de 65 ans qui présentent des critères de fragilité tels que la perte de poids involontaire, la fatigue et l’activité physique réduite, les risques de complications sont plus élevés.
Les personnes diabétiques sont plus à risque face aux cystites :
Les personnes immunodéprimées présentent un système immunitaire particulièrement affaibli. Ce dernier n’est plus capable de faire face aux agressions extérieures, mais aussi aux infections bactériennes comme la cystite. Les aggravations sont donc à craindre en cas d’infection urinaire.
Les cystites sont très fréquentes chez les enfants, notamment chez les petites filles dont l’urètre est très court et très proche de l’anus où les bactéries prolifèrent. Ces dernières escaladent facilement l’urètre pour atteindre la vessie.
Les causes de la cystite infantile sont variées. Bien souvent, elles sont dues à :
Comme pour les adultes, le traitement se fait généralement avec des antibiotiques. Cependant, dans des cas exceptionnels, les infections urinaires peuvent être provoqués par une malformation des voies urinaires. Le traitement pourra alors être chirurgical.
Les infections urinaires peuvent lourdement impacter la qualité de vie, même si elles sont le plus souvent bénignes.
Tout d’abord, lorsqu’on souffre de cystites, on a très fréquemment envie d’aller aux toilettes. Même durant la nuit, on se réveille régulièrement pour aller uriner. Cela impacte donc la qualité du sommeil et l’état de fatigue. On ne dort pas suffisamment et donc, on est fatigués tout au long de la journée. On peut donc souffrir de fatigue chronique.
Les cystites étant souvent provoquées après un rapport sexuel, on peut développer une crainte du rapport sexuel. De même, le coït peut provoquer des brûlures vaginales chez la femme. On peut également développer la crainte d’uriner durant les rapports sexuels puisque ces dernières peuvent appuyer sur la vessie.
Le fait de devoir aller régulièrement aux toilettes, de devoir toujours penser au fait de savoir où sont les toilettes lorsqu’on sort et surtout, les symptômes des infections urinaires peuvent dégrader l’estime de soi et donc, la santé mentale. C’est notamment le cas lorsqu’on développe des cystites à répétition.
On peut également développer une crainte de sortir de chez soi, par peur d’avoir envie d’uriner trop régulièrement et de ne pas avoir de toilettes à disposition. On peut d’ailleurs développer un stress chronique provoqué par les symptômes de la cystite.
Les infections urinaires sont très fréquentes chez les femmes et sont le plus souvent bénignes. Gênantes et douloureuses, elles peuvent lourdement impacter le quotidien, surtout si les cystites ne sont pas traitées. C’est pourquoi il est indispensable de consulter un médecin dès l’apparition des premiers symptômes. Pour ce faire, vous pouvez directement consulter un médecin en téléconsultation en cas de suspicion de cystite.
Sources :
https://www.ameli.fr/yvelines/assure/sante/themes/cystite/reconnaitre-cystite https://www.ameli.fr/yvelines/assure/sante/themes/cystite/diagnostic-traitement-evolution
http://www.urologie-mondor.fr/_poles_cliniques/cystite recidivante.htm
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-08/fiche_memo_cystite_durees_antibiotherapies_.pdf https://www.chuv.ch/fr/chuv-home/patients-et-familles/specialites-medicales/atlas-medical-thematique/bassin-et-appareil-genito-urinaire/cystite/
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