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L’hépatite B (VHB) est une maladie du foie d’origine virale qui touche un grand nombre de personnes dans le monde. Si pour certains cette maladie est asymptomatique, pour d’autres, elle présente des symptômes désagréables et dangereux tels que la cirrhose. Cette maladie est contagieuse et infectieuse, ce qui signifie qu’elle peut se transmettre d’un individu à un autre. Le diagnostic est donc très important pour éviter la transmission.
Quels sont les symptômes de l’hépatite B ? Comment la prévenir et surtout, quels sont les traitements disponibles ?
L’hépatite B fait partie des maladies du foie. C’est donc une pathologie sournoise qui peut évoluer et générer des pathologies plus dangereuses pour la santé.
L’hépatite B est une infection virale. La cause de cette dernière est un virus à ADN faisant partie de la famille des hépadnavirus. Il s’agit d’un virus dont la cible est principalement le foie. Il peut donc nuire au foie, voire le détruire dans les cas les plus graves.
Une fois contracté, le virus de l’hépatite B se démultiplie dans le corps. C’est au sein des hépatocytes (les cellules du foie) qu’il se développe. Le problème, c’est que la réaction du système immunitaire de notre organisme est dangereuse. En effet, le système immunitaire va – comme habituellement - tenter de détruire toutes les cellules infectées. Sauf qu’en agissant de la sorte, il détruit à petit feu les hépatocytes, ce qui empêche le foie d’assurer ses fonctions de manière optimale. Il s’agît donc une pathologie grave qu’il faut prendre en charge le plus rapidement possible.
Le virus de l’hépatite B présente une période d’incubation de 30 à 180 jours, ce qui est très long en comparaison avec d’autres maladies. Cette durée dépend notamment de la gravité de l’infection.
En effet, la pathologie peut se manifester sous 3 formes :
L’hépatite B aiguë qui se manifeste par une inflammation du foie. Cette forme peut guérir, mais elle peut également mener au décès dans les cas les plus graves.
Dans 9 cas sur 10, l’hépatite B guérit et il n’y a pas de séquelles. Le risque d’évolution vers sa forme chronique concerne 5 à 10 % des cas (source ?). Le risque d’évolution est donc plutôt faible, mais ce n’est pas à prendre à la légère.
Lorsque la phase aiguë n’est pas traitée, les patients infectés peuvent développer une forme chronique de l’hépatite B et ce, au bout de six mois. Il est crucial de surveiller de près cette forme. En effet, elle peut générer des infections graves et mortelles dans certains cas.
Dans la plupart des cas, le virus va rester dormant et ne va pas se multiplier (on parle alors de porteurs sains). Mais chez certaines personnes, l’hépatite B chronique peut mener à des pathologies graves comme la cirrhose ou le cancer du foie.
Cette forme rare prend la forme d’une altération extrêmement rapide du foie. C’est d’ailleurs la forme la plus grave et la plus dangereuse de la maladie. Le foie faisant partie des organes vitaux, son altération est extrêmement grave.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 257 millions de personnes sont atteintes d’hépatite B dans le monde. Rien qu’en France, le virus touche 3 millions de personnes et environ 300 000 personnes sont touchées par sa forme chronique.
Le dépistage de l’hépatite B est indispensable durant la grossesse et doit être réalisé durant le premier trimestre. L’hépatite B ne cause généralement pas de problèmes au bébé : le VHB ne peut pas produire de malformation fœtale. C’est à l’accouchement que les risques d’infection sont élevés.
Si la mère est contaminée par l’hépatite B, le nouveau-né devra bénéficier d’un traitement dès sa naissance et sera vacciné :
Dans de nombreux cas, pendant la période d’incubation, les personnes atteintes d’hépatite B ne présentent pas de symptômes. En effet, on estime que seuls 40 % des individus contaminés présentent des symptômes de l’hépatite B pendant cette période (source ?).
Parmi eux, on peut notamment citer :
On peut également constater une perte d’appétit chez certaines personnes. Pour d’autres, la maladie peut se manifester par des troubles du sommeil. Des douleurs au niveau de l’abdomen peuvent aussi être un signe d’hépatite B, associées à une perte de poids.
Tout d’abord, on estime que le VHB est 50 à 100 fois plus contagieux que le virus du SIDA (le VIH) (source ?). Le risque de transmission de l’hépatite B est donc plutôt grand.
La transmission du virus de l’hépatite B se fait par le sang, les sécrétions vaginales, le sperme ou encore la salive. Ainsi, le risque de contamination est accru en cas de relations sexuelles non protégées, mais aussi en cas de transfusion sanguine réalisée avec des seringues contaminées.
La transmission est généralement répandue :
En France, c’est surtout par la voie sexuelle ou par injections avec matériel contaminé qu’on observe généralement la transmission du VHB. Il faut savoir que le virus de l’hépatite B peut rester actif jusqu’à 7 jours lorsqu’il est en dehors de l’organisme.
Lorsque l’on est porteur de plusieurs virus, on parle de co-infection. Dans certains cas, les virus peuvent agir l’un sur l’autre.
Le virus Delta est une pathologie ayant besoin d’un autre virus pour se propager. Son virus « auxiliaire » est le VHB : cela signifie qu’une personne déjà vaccinée contre l’hépatite B ne peut pas non plus contracter l’hépatite delta.
Le problème du virus Delta est qu’il aggrave l’hépatite B. Il faut donc impérativement le rechercher en cas d’hépatite B avérée.
Comme expliqué plus haut, un virus peut inhiber la multiplication d’un autre. De fait, lorsque quelqu’un est porteur de l’hépatite C et B en même temps, l’activité virale de l’hépatite B peut être freinée à cause de la VHC. A contrario, lorsque l’hépatite C n’est plus active, le VHB repart de plus belle.
Le traitement du VIH permet de traiter l’hépatite B, du fait de l’influence des deux virus. Cependant, on reste porteur de ces deux virus dès lors où l’on a été infecté.
Lorsque l’on est vacciné ou immunisé contre l’hépatite B, il n’y a aucun risque de contamination en cas d’exposition au virus. En revanche, pour les personnes non immunisées et non vaccinées, le risque de contamination est élevé. Il faut un traitement en cas d’exposition au virus.
En premier lieu, puisque l’hépatite B fait partie des maladies sexuellement transmissibles, il est indispensable de se protéger durant les rapports sexuels à l’aide de préservatifs. En cas de transfusion sanguine ou de soin d’une plaie ouverte, il est indispensable d’exiger des outils stérilisés ou jetables.
L’autre geste indispensable pour prévenir l’hépatite B, c’est le fait de se faire vacciner. En effet, c’est le moyen le plus sûr de lutter contre le trouble hépatique. Le vaccin permet de réaliser une réponse immunitaire rapide s’il y a infection. Cela freine donc le développement de la maladie.
Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin contre l’hépatite B est obligatoire pour les nourrissons et est recommandé pour les enfants et les adolescents jusqu’à 15 ans. Cette vaccination est obligatoire car c’est le moyen le plus efficace pour se protéger de cette infection et surtout, pour éviter la transmission de ce virus dangereux.
Le vaccin est vivement conseillé à toutes les personnes à risque. Il s’agit :
En cas d’exposition au VHB, il est indispensable de consulter un médecin pour bénéficier d’un traitement adapté. En cas de doute, vous pouvez poser vos questions à un médecin en téléconsultation afin d’obtenir des avis et conseils.
En cas d’exposition au VHB, il est indispensable de réaliser un diagnostic via une prise de sang (on parle de « bilan hépatique »). En cas d’hépatite avérée :
Le dépistage permet d’éviter la transmission du virus. C’est donc une démarche indispensable d’un point de vue de la santé publique, qui aide notamment à :
Pour soigner les personnes contaminées et éviter les formes graves d’hépatite B, il est indispensable d’injecter des immunoglobulines anti hépatite B entre 24 et 72 heures après l’exposition au virus. En parallèle du traitement, il sera indispensable de continuer la vaccination des personnes non vaccinées.
En cas d’hépatite B chronique, il sera indispensable de suivre un traitement spécifique. Il faudra donc un suivi médical important et régulier auprès de son spécialiste (comme un gastro-entérologue ou un hépatologue).
Lorsque le foie est trop détruit par la maladie (comme en cas d’hépatite B fulminante), une greffe de foie sera la seule solution possible.
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser