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Dyspnée : causes, symptômes, diagnostic et traitements
Dyspnée : causes, symptômes, diagnostic et traitements
Mis à jour le 
08
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09
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2024
Article relu par la Direction Médicale de MédecinDirect
Dyspnée
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La dyspnée est une sensation de difficulté à respirer ou d'essoufflement qui peut survenir soudainement (dyspnée aiguë) ou progressivement (dyspnée chronique), et varier en intensité. Cette sensation est ressentie dans une situation qui, normalement, n’entraîne aucune gêne respiratoire. La dyspnée peut être le signe important d’un large éventail de maladies pouvant aller de problèmes respiratoires aux troubles cardiaques, en passant par des causes psychologiques.

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Qu'est-ce que la dyspnée ?

La dyspnée, aussi appelée essoufflement, est une sensation de difficulté à respirer. Elle peut être aiguë, c'est-à-dire survenir soudainement, ou chronique, c'est-à-dire durer plusieurs heures, semaines ou mois. La dyspnée peut être le symptôme d'une grande variété de maladies touchant le système respiratoire ou d'autres systèmes du corps.

La dyspnée survient lorsqu’il existe un déséquilibre entre les besoins en oxygène du corps et la difficulté qu’a le système respiratoire à répondre à ce besoin. Ce déséquilibre survient brutalement en cas de dyspnée aiguë et peut être dû à :

  • une anomalie récente des voies aériennes ;
  • une maladie récente de la plèvre ou des poumons ;
  • l’aggravation brutale d’une maladie ancienne ;
  • une défaillance du cœur qui peut être brutale ou due à une décompensation d’une maladie chronique.
Bon à savoir : il est important de ne pas confondre la dyspnée aiguë et l’essoufflement à l’effort. L’essoufflement après un effort physique est tout à fait normal. Or, la dyspnée aiguë survient lors de gestes et mouvements de la vie quotidienne.

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Causes et facteurs de risque de la dyspnée

Les causes de la dyspnée sont nombreuses.

L’obstruction des voies respiratoires

La dyspnée peut survenir brutalement :

  • en cas d’inhalation d’un corps étranger, surtout chez l’enfant ;
  • au cours d’une laryngite ou d’une épiglottite ;
  • lors d’un œdème de Quincke

Les causes pulmonaires

Ici, la dyspnée peut être due à :

Les maladies du cœur et des vaisseaux

En cas de dysfonctionnement, le cœur peut être à l’origine d’un essoufflement brutal. Cela peut être dû à :

  • une décompensation cardiaque ou défaillance du cœur ;
  • une péricardite (inflammation des enveloppes du cœur) ;
  • un trouble du rythme cardiaque ;
  • une hypertension artérielle pulmonaire.

Les anomalies de la cage thoracique et des muscles

Le dysfonctionnement de la cage thoracique peut être à l’origine d’une dyspnée. Les maladies impliquées sont :

  • les paralysies du diaphragme ;
  • les maladies des muscles ;
  • la cyphoscoliose ;
  • l’obésité.

Les autres causes

La dyspnée peut également survenir en cas :

  • d’attaque de panique ;
  • d’anémie aiguë ;
  • d’intoxication au monoxyde de carbone ;
  • d’anomalie neurologique cérébrale de la commande respiratoire ;
  • de tumeur ORL ;
  • de tabagisme ;
  • d’anxiété et de stress

Certains facteurs de risque peuvent augmenter les chances de développer une dyspnée. Il s’agit entre autres :  

  • du tabagisme ;
  • de l’exposition à des polluants ou à des substances irritantes ;
  • de la sédentarité ;
  • des antécédents de maladies respiratoires ou cardiaques ;
  • de personnes ayant un profil psychologique anxieux (dyspnée psychosomatique).

Symptômes associés à la dyspnée

L’essoufflement est éprouvé et ressenti différemment, selon sa cause. En plus de la difficulté à respirer, d'autres symptômes peuvent accompagner la dyspnée, notamment :

  • difficulté à reprendre son souffle ;
  • respiration sifflante ;
  • douleur, inconfort ou oppression dans la poitrine ;
  • respiration rapide et superficielle ;
  • peau pâle ou d'aspect bleuâtre, en particulier autour des ongles et de la bouche ;
  • accélération de la respiration ou du rythme cardiaque, ou des deux ;
  • peau froide et moite ;
  • Toux ;
  • sueurs nocturnes.

Ces symptômes doivent pousser la personne qui les ressent à consulter un médecin au plus tôt, car ils peuvent être le signe d'une maladie plus grave.

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Diagnostic de la dyspnée

Le diagnostic de la dyspnée repose sur plusieurs éléments :

  • antécédents médicaux : le médecin va se renseigner sur les antécédents médicaux en posant des questions sur les symptômes, les précédents problèmes de santé, etc. ;
  • examen physique : le médecin auscultera les poumons et le cœur du patient et vérifiera sa tension artérielle, sa fréquence cardiaque, son pouls ;
  • examens d'imagerie : une radiographie pulmonaire, une tomodensitométrie (TDM), un électrocardiogramme, une bronchoscopie, etc., peuvent être utilisés pour visualiser les poumons et le cœur, afin de rechercher des anomalies ;
  • examens de laboratoire : des analyses de sang tels que la formule sanguine complète peuvent être réalisées pour rechercher des signes d'infection, d'anémie ou d'autres maladies.

D’autres tests tels qu’une exploration fonctionnelle respiratoire, un test de fonction pulmonaire (spirométrie) ou encore un test de la capacité de diffusion pulmonaire peuvent être envisagés.

Traitements et conseils de prévention

Le meilleur moyen de gérer la dyspnée est d’en traiter la cause. En effet, une fois la cause connue, le médecin saura proposer les soins médicamenteux adaptés. Les médicaments employés pour gérer la dyspnée peuvent comprendre :

  • les antidouleurs (opioïdes) ;
  • les anxiolytiques ;
  • les corticostéroïdes ;
  • les bronchodilatateurs ;
  • les antibiotiques ;
  • les anticoagulants ;
  • les diurétiques ;
  • etc.

Plusieurs autres thérapies non médicamenteuses peuvent être envisagées :

  • les techniques d’autosoins (adoption de certaines positions pour mieux respirer, technique de respiration contrôlée, exercices de relaxation ou méditation, etc.) ;
  • l’oxygénothérapie pour apporter de l’oxygène supplémentaire ;
  • la thoracentèse pour drainer l’accumulation anormale de liquide dans la cavité pleurale ;
  • la paracentèse pour drainer une accumulation anormale de liquide dans l’abdomen

En cas de dyspnée aiguë et sévère, une hospitalisation peut être nécessaire pour administrer un traitement d'urgence et stabiliser l’état du patient.

La prévention de l’essoufflement passe par la modification du mode de vie, notamment :

  • l’arrêt du tabac ;
  • la pratique régulière et adaptée de l’exercice physique ;
  • l’éviction des allergènes et des irritants respiratoires ;
  • la perte de poids en cas d'obésité ;
  • la gestion du stress et de l’anxiété grâce à des techniques de relaxation ;
  • la gestion des maladies chroniques grâce à un suivi médical rigoureux.  
L’avis des experts de MédecinDirect sur la dyspnée : La dyspnée est un symptôme qui ne doit pas être ignoré, car il peut être le signe d'une maladie plus sérieuse. Si vous ressentez une difficulté à respirer, consultez un médecin pour en déterminer la cause et recevoir un traitement approprié.

SOURCES :

  • Assurance maladie : le lien
  • Société canadienne du cancer : le lien
  • Manuel MSD : le lien

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