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Les condylomes, aussi appelés verrues génitales ou condylomes acuminés, sont une infection virale fréquente qui touche les organes génitaux et parfois la région anale. Cette affection est causée par le virus du papillome humain (HPV). Les hommes comme les femmes peuvent être affectés par les condylomes, leur développement étant souvent associé à l'activité sexuelle, notamment aux premières expériences sexuelles.
Les condylomes sont des excroissances qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses des régions génitales ou anales. Ils sont provoqués par certaines souches du papillomavirus humain (HPV), responsables de la majorité des cas. Sexuellement transmis, ils touchent indifféremment l'homme et la femme, principalement au début de la vie sexuelle.
Les condylomes peuvent se présenter sous différentes formes, selon leur aspect et leur localisation :
Ces lésions peuvent se développer sur différentes parties du corps. Chez l’homme, elles apparaissent sur :
Chez la femme, ces lésions apparaissent sur :
Elles peuvent aussi apparaître à l'intérieur de l'urètre ou du canal anal. Bien que généralement indolores, les condylomes peuvent parfois causer des démangeaisons, des saignements ou une gêne, notamment pendant les rapports sexuels.
Les condylomes sont principalement causés par certaines souches du papillomavirus humain (HPV), un virus hautement contagieux transmis sexuellement. Parmi les 200 types environ de HPV, les types 6 et 11 sont souvent à l'origine de la majorité des cas de condylomes.
La transmission de ces verrues génitales peut se faire de diverses manières :
Certains comportements augmentent le risque d'infection par le HPV, comme le fait :
Les personnes avec un système immunitaire affaibli et les fumeurs sont plus à risque de contracter le HPV et de développer des condylomes. Il est aussi noté que le tabagisme peut augmenter le risque de récidive des condylomes.
L'utilisation du préservatif peut certes offrir une protection, mais elle n'est pas absolue contre le HPV. En effet, les lésions peuvent apparaître sur des zones non couvertes par le préservatif. La vaccination contre les types 6 et 11 du HPV est fortement recommandée avant le début de l'activité sexuelle afin de prévenir les condylomes et d'autres complications associées au virus.
Bon à savoir : compte tenu des délais d'incubation du virus très variables (ils vont de 3 semaines à plus d'un an après la contamination), la survenue de condylomes ne doit pas systématiquement faire suspecter une infidélité sexuelle du ou de la partenaire.
Les symptômes des condylomes varient d'une personne à l'autre, mais certains signes communs facilitent leur identification. Les lésions peuvent être indolores, mais provoquer des symptômes comme :
Il est important de noter que les symptômes des condylomes peuvent se manifester plusieurs mois, voire années, après avoir été contaminé(e) par le virus HPV. Dans certains cas, les condylomes peuvent rester invisibles à l'œil nu, notamment les condylomes plans qui nécessitent l'application d'acide acétique à 5 % pour être détectés.
En plus des démangeaisons et des saignements, les condylomes peuvent aussi causer une gêne, un sentiment de honte, ou une détresse émotionnelle, surtout lorsqu'ils sont particulièrement visibles. Ces aspects émotionnels peuvent conduire à retarder la consultation médicale, alors qu'un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels.
Le diagnostic des condylomes s'effectue principalement par un examen clinique et une observation visuelle par le médecin. Celui-ci peut identifier les condylomes grâce à leur apparence et emplacement spécifiques.
Lors de l'examen clinique, une inspection approfondie des organes génitaux et de la zone anale est réalisée. Pour les femmes, cela peut comprendre un examen gynécologique avec l'utilisation d'un spéculum pour inspecter l'intérieur du vagin et du col de l'utérus.
Un frottis cervico-vaginal est souvent pratiqué pour rechercher des lésions précancéreuses ou cancéreuses au niveau du col de l'utérus. Pour les lésions anales, une anuscopie peut être nécessaire pour examiner le canal anal et identifier d'éventuels des condylomes internes. De même, une urétroscopie peut être effectuée pour inspecter l'intérieur de l'urètre, en particulier si des lésions y sont suspectées.
En cas de doute sur le diagnostic ou si les lésions ne disparaissent pas avec le traitement, une biopsie peut être réalisée pour confirmer le diagnostic et éliminer le risque de cancer. Il est aussi important de tester la présence d'autres infections sexuellement transmissibles (IST), comme le VIH, l'hépatite B, la syphilis, ou une infection à chlamydia.
Bon à savoir : il n’existe quasiment aucune indication au diagnostic biologique d'HPV, sauf dans le cadre du dépistage du cancer du col de l'utérus.
Les traitements des condylomes consistent à éliminer les lésions visibles et à prévenir les récidives. Le choix du traitement est guidé par la localisation, le nombre, l'étendue et la nature des lésions, mais aussi par l'expérience du médecin et, naturellement, le souhait du patient.
Ils consistent en une application locale, par le médecin ou par le patient selon le cas, de substances chimiques détruisant les lésions (podophyllotoxine, acide trichloracétique à 80%, 5-fluorouracile). Ils nécessitent le plus souvent des applications répétées.
Ils sont de plusieurs ordres :
L'imiquimod, sous la forme de crème à 5 %, s'applique localement 3 fois par semaine, le soir au coucher avec un rinçage le matin, pendant 8 à 16 semaines. Son efficacité s'accompagne d'effets secondaires locaux comme des rougeurs, voire des brûlures ou des érosions cutanées qui, bien qu’ils soient spectaculaires, sont sans gravité.
La protection lors des rapports sexuels est recommandée pendant 3 mois après la guérison pour prévenir les récidives. Il est également nécessaire de rechercher et de traiter d'autres IST associées et de réaliser un dépistage régulier pour identifier d’éventuelles lésions précancéreuses ou cancéreuses.
La vaccination contre les infections à HPV constitue une mesure préventive efficace contre les types de HPV responsables des condylomes et du cancer du col de l’utérus. Elle est recommandée pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans, avec une possibilité de rattrapage vaccinal jusqu'à 19 ans. La vaccination est aussi recommandée chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, jusqu’à l’âge de 26 ans.
La prévention des condylomes est indispensable pour limiter la propagation de ces infections sexuellement transmissibles et éviter leurs complications. Adopter certaines pratiques peut significativement diminuer le risque d'attraper le virus du papillomavirus humain (HPV), à l'origine des condylomes. Il s’agit entre autres, de :
Malgré leur nature bénigne, les condylomes peuvent entraîner plusieurs complications qui nécessitent une attention et un suivi médical appropriés :
Les condylomes peuvent également avoir un impact sur la santé générale en affaiblissant les défenses immunitaires de l’hôte, particulièrement chez les personnes immunodéprimées. Cela peut favoriser l’apparition d’autres infections sexuellement transmissibles et augmenter le risque de lésions précancéreuses et cancéreuses.
Chez les femmes enceintes, les condylomes peuvent présenter des risques supplémentaires. Il existe un risque de transmission du virus HPV au nouveau-né pendant l’accouchement, ce qui peut provoquer des verrues dans la bouche du nourrisson. De plus, les condylomes peuvent s’aggraver pendant la grossesse en raison des changements hormonaux et de l’immunodépression relative associée à la grossesse.
L’avis des experts de MédecinDirect sur les condylomes : Prévenir les condylomes, notamment par la vaccination contre le HPV et l'usage de préservatifs, est un acte important pour la diminution du risque de transmission et de complications graves. Par ailleurs, il est également important de reconnaître l'impact psychologique et physique des condylomes et de consulter sans tarder un professionnel de santé en cas de suspicion.
SOURCES :
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