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Le cancer du testicule touche particulièrement les jeunes. Selon la Ligue contre le cancer, 85 % des hommes diagnostiqués ont entre 15 et 49 ans. Douleur, gonflement, gêne : de nombreux hommes sont confrontés à ces symptômes. Toutefois, il est important de noter que plus tôt un cancer du testicule est détecté, plus il existe des chances d’en guérir. Comment détecter soi-même un cancer du testicule ? Quels en sont les symptômes et les traitements ? Décryptons.
Le cancer du testicule apparaît dans les testicules, les deux organes qui fabriquent les spermatozoïdes chez l’homme.
La plupart des cancers du testicule se développent chez les hommes de moins de 40 ans. Il s’agit de l’un des cancers les plus fréquents chez les jeunes hommes.
2 769 cas de cancer du testicule ont été recensés en France, en 2018. Parmi eux, 86 décès ont été prononcés. Toutefois, les chances de survie sont de l’ordre de 93 %, lorsque le cancer du testicule est pris en charge tôt.
Même si la cause du cancer du testicule est inconnue, les hommes dont les testicules ne sont pas descendus dans le scrotum à l’âge de 3 ans sont plus à risque de développer la maladie, par rapport à ceux pour qui les testicules sont descendus avant cet âge. Cette non-descendante porte un nom : la cryptorchidie. Corriger cette cryptorchidie réduit le risque du cancer du testicule.
Outre cette cryptorchidie, d’autres facteurs de risque ont été énoncés par les scientifiques :
Certains facteurs de risque environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens ont également été cités parmi les facteurs de risque du cancer du testicule.
Le saviez-vous ? Certaines études ont relevé un lien entre la consommation de cannabis et le risque accru de cancer du testicule.
Il existe deux principales formes de cancers du testicule, selon le type de cellules dont la tumeur est issue : les tumeurs germinales et les tumeurs non germinales.
Elles représentent plus de 90 % de tous les cancers du testicule. Elles se subdivisent en deux :
Le type de cancer du testicule dit non germinal peut se former, même s’il demeure rare. Il peut s’agir par exemple de la tumeur du stroma des cordons sexuels. Encore appelée tumeur du stroma gonadique, elle se subdivise en deux types :
Ces tumeurs sont la plupart du temps non cancéreuses ou bénignes.
Lorsque le cancer du testicule est découvert tôt, le traitement est moins lourd que s’il est découvert ayant déjà une forme métastatique.
Il est conseillé aux adolescents, à partir de 13-14 ans, de réaliser de temps en temps une autopalpation de leurs testicules. Devant un miroir, le jeune doit examiner ses testicules l’un après l’autre, en faisant rouler la bourse entre le pouce et les autres doigts.
Les quatre doigts sont placés sous le testicule et le pouce, au-dessus. Il est normal de ressentir sur le dessus de chaque testicule, une petite formation longitudinale : c’est l’épididyme, le canal qui contient les spermatozoïdes. Aucune inquiétude non plus si l’un des testicules est plus gros que l’autre.
Dans le cas où la palpation fait ressortir une masse qui était absente lors des précédentes palpations, il est conseillé de consulter un médecin.
Bon à savoir : le meilleur moment pour réaliser l’autopalpation, c’est à la sortie de la douche. La chaleur de l’eau détend la peau des bourses, ce qui facilite l’action.
Les signes du cancer du testicule peuvent être localisés au niveau du testicule ou en dehors.
Il s’agit de :
Les autres symptômes qui peuvent apparaître sur le reste du corps sont :
Un examen clinique et une échographie peuvent permettre de déterminer si la masse palpée fait partie ou non du testicule, et s’il s’agit d’un cancer ou d’un kyste.
Le diagnostic peut être facilité par une prise de sang permettant de connaître le taux plasmatique de l’alpha-foetoprotéine et de la gonadotrophine chorionique humaine, ces deux protéines qui ont tendance à augmenter en cas de cancer.
Une radiographie du thorax et une tomodensitométrie sont des examens supplémentaires qui permettent de déterminer si le cancer s’est propagé ou non.
Par ailleurs, le système de stadification employé pour le cancer du testicule est la classification TDM. Il existe 4 stades du cancer du testicule qui vont du stade 0 au stade 3. Plus le chiffre est élevé, plus le cancer s’est propagé dans le corps.
La prise en charge thérapeutique dépend, pour chaque stade, du type histologique, du stade tumoral et du stade métastatique du taux des marqueurs. En effet, chacun de ces stades nécessite la mise en place d’un protocole de traitement spécifique.
Le traitement du cancer du testicule dépend du type et du stade où se trouve le cancer.
La chirurgie est une étape indispensable dans le traitement du cancer du testicule. Une opération appelée orchidectomie est réalisée en vue de retirer le testicule porteur de la tumeur cancéreuse. Pour les malades ayant une tumeur localisée, il s’agit d’un traitement adjuvant dont le but est de réduire le risque de récidive. Pour les patients ayant une évolution métastatique, il s’agira d’un traitement curatif.
Très rarement, il peut arriver que cette ablation du testicule (orchidectomie) soit partielle, afin de maintenir les fonctions hormonales et reproductrices du testicule. Si elle est localisée, la tumeur peut être retirée, laissant ainsi le reste du testicule intact.
En cas de métastases, les traitements de chimiothérapie sont entrepris après l’orchidectomie. La chimiothérapie est aussi envisagée pour réduire le risque de récidive (chimiothérapie adjuvante). Le spécialiste choisit une combinaison de médicaments dont le but est de détruire les cellules tumorales.
La radiothérapie poursuit le même but que la chimiothérapie. Toutefois, la radiothérapie est de moins en plus utilisée, au vu du risque de survenance d’un second cancer. Elle est réservée aux formes de cancers séminomateuses, car ces dernières répondent le mieux à ce traitement dans leur forme avancée de métastase.
Le curage ganglionnaire est un geste chirurgical qui s’adresse beaucoup plus aux patients atteints d’une tumeur germinale non séminomateuse, avec métastases au niveau des ganglions.
L’intervention est réalisée dans le cas où la taille des masses cancéreuses dans les ganglions reste supérieure à 1cm après le traitement de chimiothérapie.
Le curage consiste, grâce à une incision au niveau de la paroi abdominale, à retirer les ganglions situés dans l’abdomen.
Une simple surveillance peut être envisagée après l’orchidectomie, pour les patients atteints d’une tumeur précoce ou d’une tumeur bien localisée. La surveillance consistera à réaliser régulièrement des examens cliniques, des dosages de marqueurs tumoraux, des échographies testiculaires et des scanners TAP.
En plus de l’équipe médicale qui prend en charge le cancer du testicule, le patient peut bénéficier de soins de support pendant et après son traitement. Il s’agit entre autres :
Ces soins support peuvent être assurés par des assistants sociaux, des médecins, des psychologues, des infirmiers. Le patient a l’opportunité de les voir à l’hôpital, ou de recevoir des visites à domicile.
Après un cancer du testicule, la surveillance des patients est accrue, surtout la première année, car la majorité des récidives se produit à ce moment-là.
Il est possible que des troubles de l’érection soient constatés à la suite de la chirurgie. Toutefois, cela n’altère en rien la fonction sexuelle du patient. Ces troubles sont généralement liés à l’angoisse.
Avant toute ablation chirurgicale, il est proposé au patient de conserver son sperme. Mais la plupart des hommes ayant subi une orchidectomie pourront avoir des enfants sans que leur partenaire ne passe par une fécondation in vitro.
Conclusion : détecté tôt, le cancer du testicule demeure l’un des cancers répondant le plus aux traitements, avec un taux de survie très élevé (93 %). Il est important de s’autopalper régulièrement. En cas de présence d’une masse suspecte au niveau des testicules, il est vivement recommandé de consulter un médecin qui saura poser le bon diagnostic.
SOURCES :
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