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Le VPH ou le virus du papillome humain existent sous plus de 150 types différents. Ils peuvent infecter la peau et les muqueuses.
La plupart sont bénins. Parfois, ils peuvent donner des verrues ou des condylomes (ce sont les verrues génitales), des lésions buccales ou de l’appareil respiratoire (papillomatose respiratoire). D’autres interviennent dans le développement de lésions précancéreuses qui au décours de plusieurs années peuvent se développer en cancer.
Les VPH affectent les muqueuses génitales et sont transmis par contact direct peau à peau ou muqueuse à muqueuse. La plupart du temps, l’infection est passagère et régresse spontanément en quelques années, c'est la clairance virale, le virus peut être persistant sous forme latent. Chez 3 à 10 % des femmes infectées, le virus va persister pouvant entraîner alors des modifications cellulaires, ce sont des lésions précancéreuses. Au court des années, elles peuvent se transformer en cancer.
Chez la femme, le virus peut infecter la sphère génitale : la vulve, le vagin, le col et l’anus. Chez l’homme le virus peut infecter le scrotum, le pénis et l’anus. Il est asymptomatique la plupart du temps et parfois se manifeste par des condylomes ou cancer du pénis ou encore du canal anal.
Dès le premier rapport sexuel, une contamination peut survenir : 1/3 des jeunes femmes (avant 25 ans) en sont porteuses. Le préservatif ne protège pas toujours de l’exposition. Ce n’est pas un marqueur de comportement sexuel ou d’une infidélité ! On ne peut pas déterminer quand a eu lieu la contamination. Le tabac influerait sur la persistance des lésions car il diminuerait les défenses immunitaires. Cette infection ne causant aucun symptôme, elle est silencieuse.
La vaccination des jeunes filles confère une immunité vis-à-vis de certains types de VPH. Grâce a la production d’anticorps qui empêche le virus de coloniser les cellules, les 2/3 des cancers du col seront ainsi évités.
Pour être efficace, ces vaccins doivent être injectés avant le début de la vie sexuelle ou précocement. 70 à 80 % des cancers du col sont liés aux VPH 16 et 18, c'est pour cette raison qu’il est indispensable de continuer à se faire dépister par frottis. La vaccination ne protège donc pas à 100 %. Le frottis cervico-vaginal permet de détecter les lésions du col utérin. Le préservatif est conseillé même si la protection n’est pas de 100 % lors de rapports anaux, vaginaux et buccaux.
Il n’y a pas de traitement permettant de supprimer ces virus. Seul le traitement des lésions pourra être proposé, d’où l’importance de la prévention !
Auteur : Dr Agier
Conflits d’intérêts : L’auteur n’a pas transmis de conflits d’intérêts concernant les données diffusées dans cette interview ou publiées dans la référence citée. Cet article est issu d’une expérience de terrain, il existe d’autres produits, et d’autres protocoles de prise en charge.
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