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Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’infertilité touche des millions de personnes et a une incidence sur leur famille et leur communauté. Environ une personne sur six en âge de procréer dans le monde aura des problèmes d’infertilité au cours de sa vie. Dans le système reproducteur masculin, l’infertilité est le plus souvent causée par des problèmes d’excrétion du liquide séminal, l’absence ou un faible niveau de spermatozoïdes, ou encore une anomalie au niveau de la forme et du mouvement des spermatozoïdes.
L'infertilité masculine est l'incapacité d'un homme à concevoir un enfant avec sa partenaire après une période de douze mois de rapports sexuels réguliers non protégés. En France, 1 couple sur 8 consulte un spécialiste en raison de difficultés à procréer. D’après les données de l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff) et de l’Enquête nationale périnatale (ENP), 15 à 25 % des couples sont concernés par l’infertilité.
Les anomalies spermatiques sont les causes les plus fréquentes d’infertilité masculine :
Ces anomalies peuvent être dues à des causes mécaniques telles que :
Certaines pathologies peuvent être à l’origine de l’infertilité masculine :
Le syndrome de Klinefelter est l’une des anomalies génétiques les plus fréquemment citées dans les cas d’infertilité. Ce syndrome implique la présence d’un chromosome X supplémentaire chez l’homme. Les hommes qui en souffrent n’ont quasiment pas de spermatozoïdes (azoospermie).
Les hormones jouent un rôle crucial dans la production de spermatozoïdes. Des déséquilibres hormonaux, tels qu'un déficit en hormone folliculo-stimulante (FSH) ou en hormone lutéinisante (LH), peuvent affecter la spermatogenèse. D’autres troubles hormonaux comme l’hypothyroïdie peuvent également avoir un retentissement sur les spermatozoïdes.
Certains facteurs environnementaux et habitudes de vie peuvent nuire à la fertilité masculine, notamment :
En effet, la fabrication des spermatozoïdes ne peut se faire de manière correcte que si la température est d’environ 35°C. Certaines habitudes de vie peuvent augmenter cette température :
Certaines maladies peuvent affecter la production de spermatozoïdes :
Certaines dysfonctions telles que des anomalies des testicules (hypogonadisme) ou des lésions médullaires peuvent être responsables d’anéjaculation ou d’éjaculation rétrograde, entrainant ainsi une dysfonction sexuelle. Dans ce cas, l’infertilité peut être contournée en récupérant, si possible, les spermatozoïdes dans les urines, ou en stimulant l’éjaculation de façon adéquate pour réaliser une PMA.
À partir du moment où le couple s’interroge sur sa capacité à enfanter ou non, il est conseillé de rencontrer un médecin. Cela peut aussi se faire après 12 mois d’essais sans succès.
Le diagnostic de l'infertilité masculine repose généralement sur plusieurs éléments.
Le diagnostic commence par un examen clinique complet avec palpation des organes génitaux externes, et une discussion des antécédents médicaux et sexuels du patient. Le médecin cherchera des signes physiques de problèmes de fertilité et posera des questions sur la santé générale, les médicaments, les habitudes de vie et l'exposition à des toxines.
L'analyse du sperme (spermogramme) est l'un des tests les plus importants pour diagnostiquer l'infertilité masculine. Ce test évalue le nombre, la forme et la motilité des spermatozoïdes. Plusieurs échantillons peuvent être nécessaires pour obtenir des résultats précis. Il est conseillé d’observer deux à cinq jours d’abstinence sexuelle avant de passer cet examen. En cas d’anomalie du spermogramme, un contrôle sera fait quelques mois plus tard pour confirmer ou infirmer les problèmes constatés.
Les tests sanguins peuvent être utilisés pour mesurer les niveaux hormonaux. Ces hormones jouent un rôle clé dans la production de spermatozoïdes et la régulation de la fertilité.
Des tests génétiques peuvent être recommandés si le médecin suspecte une cause génétique de l'infertilité. Ces tests peuvent identifier des anomalies chromosomiques ou des mutations génétiques spécifiques.
Des techniques d'imagerie, comme l'échographie scrotale, peuvent être utilisées pour examiner les structures internes des testicules et des voies reproductrices. Cela permet de détecter des anomalies structurelles ou des obstructions.
Dans certains cas, une biopsie testiculaire peut être nécessaire pour examiner directement le tissu testiculaire et évaluer la production de spermatozoïdes.
Le traitement de l'infertilité masculine dépend de la cause sous-jacente. Dans certains cas, un simple changement de mode de vie, comme arrêter de fumer ou de perdre du poids, peut suffire à améliorer la fertilité. Dans d'autres cas, il peut être nécessaire d’adopter des traitements tels que :
Bon à savoir : grâce à la FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI), il est aujourd’hui possible de sélectionner les spermatozoïdes présentant la meilleure mobilité et la meilleure morphologie, avant de les injecter dans l’ovocyte en vue de la fécondation.
Adopter un mode de vie sain peut améliorer la fertilité :
L’avis des experts de MédecinDirect sur l’infertilité masculine : L'infertilité peut être une source de stress émotionnel important. Il est très important de chercher un soutien psychologique pour faire face aux défis émotionnels et améliorer le bien-être général. Les groupes de soutien et les consultations avec un psychologue spécialisé en infertilité peuvent être bénéfiques.
SOURCES :
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