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Un tiers des français estime qu’il est difficile d’avoir accès à des soins médicaux et à des professionnels de santé (1). Parmi les raisons invoquées : la distance qui sépare chaque personne d’un médecin généraliste (2) ou spécialiste (3), le nombre insuffisant de praticiens à proximité (4) ou encore le délai nécessaire pour obtenir un rendez-vous (72 heures en moyenne pour un généraliste et 61 jours en moyenne pour un spécialiste) (5).Ce déséquilibre entre la demande et l’offre de soins devient préoccupante. Du côté des patients, la population augmente et vieillit (1 français sur 4 aura 65 ans ou plus en 2040) (6), intensifiant ainsi le nombre de malades chroniques et donc le recours aux soins programmés ou non. Du côté des médecins, le nombre de praticiens par habitant diminue (3), tout comme le nombre d’heures travaillées, et la moyenne d’âge ainsi que le nombre de départs à la retraite augmentent (7).
Près de 7 français sur 10 ont déjà renoncé à se soigner au moins une fois. Les raisons invoquées par ces derniers pour justifier leur résignation : les délais de rendez-vous (51 %), les problèmes d’horaires (39 %), le refus des médecins de prendre de nouveaux patients (38 %) ou encore le manque de moyens financiers (33 %) (8).
On constate que les personnes ayant une offre de soins de premiers recours défaillante ont un recours accru aux services d’urgences (9). En effet, un patient vient aux urgences pour trois raisons principales (10) :
Par ailleurs, un passage aux urgences sur cinq n’a pas nécessité d’autre acte qu’une consultation ; ce qui équivaut à environ 3 600 000 passages évitables (12). Une réorientation de ce flux vers l’ambulatoire permettrait de faire économiser 300 à 500 millions d’euros par an à l’Assurance Maladie (13).
La téléconsultation permet à un patient de consulter un médecin sans se déplacer. Leader dans ce domaine depuis plus de dix ans, MédecinDirect est une plateforme accessible 24h/24 et 7j/7, à plus de 14 millions de personnes. En quelques étapes simples, le patient peut se connecter à la plateforme sécurisée via internet ou par l'application mobile et solliciter une consultation médicale. Il est recontacté par un médecin généraliste ou spécialiste par le mode qu’il choisit : écrit, téléphone, ou vidéo. Aujourd’hui pris en charge par les complémentaires santé, les instituts de prévoyance ou les entreprises en direct, la téléconsultation pourra à présent être prise en charge par l’Assurance Maladie, sous certaines conditions seulement (Avenant 614).
Le service MédecinDirect se positionne en véritable soutien à la médecine de terrain, dans le respect du parcours de soins. L’équipe composée d’une quarantaine de médecins rassure, oriente et conseille les patients en toute confidentialité et tous peuvent délivrer diagnostic et ordonnance, si nécessaire.MédecinDirect en bref, c'est :
Pour illustrer comment la téléconsultation peut apporter des réponses concrètes aux patients, nous avons choisi trois situations concrètes vécues par nos utilisateurs. Elles sont décrites telles qu’elles nous ont été présentées et sont des situations cliniques fréquentes. Nous avons ensuite converti les deux parcours (avec ou sans télémédecine) en économies pour le patient, la complémentaire santé et l’Assurance Maladie. Le détail des calculs fera l'objet d’une publication prochaine.
Dans le premier exemple (le cas d’une cystite compliquée ou non), le passage par la téléconsultation a permis d’éviter de nombreux déplacements et probablement d’éviter une aggravation de la situation. Le parcours est illustré dans la figure ci-dessous :
Le deuxième exemple que nous avons retenu est lui aussi fréquemment rencontré par les patients. Il s’agit de la question dermatologique d’orientation : un grain de beauté qui a récemment changé inquiète le patient et le rendez-vous physique ne peut être programmé que dans plusieurs mois. Le retour rapide du dermatologue de MédecinDirect permet d’orienter le patient dans son parcours de soins, de le rassurer ou de confirmer la nécessité d’être pris en charge. Économies de déplacements, angoisse de l’attente épargnée au patient, orientation et prévention dispensées : les bénéfices sont partagés par tous.
Pour notre dernier exemple, nous nous sommes intéressés au cas de la bronchiolite chez le nourrisson. Chez l’enfant en bas âge en effet, une telle situation peut être source de vives inquiétudes et les urgences sont souvent le recours le plus évident pour les parents. Dans ce cas, au-delà de l’orientation des parents, on constate aussi de réelles économies.
L’illustration de ces trois cas inspirés de notre quotidien permet de mieux comprendre comment la télémédecine peut s’insérer dans le parcours de soins. Une telle pratique peut se positionner comme un élément de régulation mais aussi comme un élément de facilitation de l’accès aux soins, de prévention, d’éducation, de suivi et d'accompagnement personnalisé du patient.
Comme illustré précédemment, la téléconsultation permet non seulement de soutenir la médecine de terrain, mais également de dégager des économies potentielles significatives pour les différents acteurs de la protection sociale (15). Nous les avons récapitulées dans ce tableau :
Les dix ans d’expérience de MédecinDirect (en téléconseil de 2010 à 2015 et en téléconsultation depuis 2016) permet à la société de dresser une analyse poussée de sa population d’utilisateurs. Quelques chiffres illustratifs sont présentés ci-après.
On constate une répartition homogène des catégories de population qui utilisent le service de téléconsultation. Néanmoins, les plus jeunes sont légèrement sous-représentés et la moyenne d'âge est au-dessus de la moyenne française. Ce constat semble cohérent car les besoins de soins augmentent avec l’âge.
Côté répartition, ce sont les bassins de populations plus importants qui rassemblent plus d’inscrits et ce sont dans les zones sous-denses en médecins que l’on utilise le plus MédecinDirect (17).
Bien que la téléconsultation n’ait pas vocation à remplacer la médecine de terrain, on constate une très nette augmentation de la résolution des cas patients par les médecins. Côté médecin comme patient : plus des trois quarts des cas traités sont considérés comme résolus. Après deux ans de téléconsultation, on note une nette augmentation du taux de prescription sur la plateforme : au milieu de l’année 2018 elle atteint 34 %, dont les trois quart pour des médicaments.
Parmi l’ensemble des demandes de consultation, on note que seulement 3 % d’entre elles sont classées comme “urgentes” par les médecins. Les motifs de consultations sont très larges et couvrent tous type de symptôme ou pathologie.
On constate toutefois une augmentation significative des demandes en préconsultation ; signe que l’accès aux soins se complique et que la téléconsultation peut servir à la fois de régulation et d’orientation dans le parcours de soins. Et surtout, elle peut résoudre tout ou partie de la problématique du patient.La flexibilité de l’outil est également un argument majeur car 20 % des demandes de consultations sont envoyées la nuit et 20 % le week-end.
Parmi les utilisateurs du service, 80 % jugent que MédecinDirect a complètement ou en partie résolu leurs problèmes médicaux (18). Et à la question “qu’auriez-vous fait sans la téléconsultation” : 11 % se seraient rendus aux urgences et 16 % auraient renoncé à se soigner.
Auteur : MédecinDirect, le 13 septembre 2018. À l'occasion de son Meet-Up : "La téléconsultation en 2019". Cet article est la propriété de MédecinDirect. Il ne peut être copié ou modifié sans l’autorisation de MédecinDirect.
Sources :
1. Selon une étude BVA group pour April sur le renoncement aux soins, mars 2018
2. Selon UFC que choisir, Accès aux soins en France, la fracture sanitaire s’aggrave!, juillet 2016
3. Rapport de l’assemblée nationale sur l’égal accès aux soins des Français sur l’ensemble du territoire et sur l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural et urbain, tome 1, juillet 2018
4. Contribution écrite de la DREES dans le Rapport de l’assemblée nationale, tome 1, juillet 2018
5. Selon France Stratégie, les bénéfices d’une autonomie numérique, juillet 2018
6. Projection de l’INSEE, le scénario central des projections de population 2013-2070 pour la France, novembre 2016
7. Selon la DREES, les emplois du temps des médecins généralistes, mars 2012, les nouveaux médecins travaillent moins d’heures en moyenne que les plus anciens (55 heures pour les 45 ans ou moins contre 58 heures)
8. Selon une étude BVA group pour April sur le renoncement aux soins, mars 2018
9. Denis Raynaud, Directeur de l’IRDES
10. Constat posé par les médecins des urgences
11. Cour des comptes, les urgences hospitalières : une fréquentation croissante, une articulation de la médecine de la ville à repenser, septembre 2014
12. Cour des comptes, les urgences hospitalières : une fréquentation croissante, une articulation de la médecine de la ville à repenser, septembre 2014
13. Magistrats de la rue de Cambon (cour des comptes)
14. https://www.ameli.fr/medecin/actualites/avenant-ndeg-6-de-nombreux-amenagements-conventionnels
15. Étude réalisée par MédecinDirect en septembre 2018, le détail des calculs et justificatifs feront l’objet d’une publication prochaine
16. Statistiques internes MédecinDirect
17. Étude statistique réalisée grâce aux données publiques disponibles
18. Questionnaire de satisfaction MédecinDirect (2017-2018), basé sur plus de 4 000 réponses reçues
Retrouvez ici les réponses aux questions que vous pourriez vous poser